Au chevet de la République de
Centrafrique à Brazzaville : La
feuille de route de la transition de crise et un fonds pour sortir de la
crise
RCA : "un
fonds" pour sortir de la crise
BBC Afrique Dernière
mise à jour: 4 mai, 2013 -
13:07
Les Etats d'Afrique centrale ont
plaidé pour la création d'un fonds spécial consacré au processus de transition
en Centrafrique, où la situation s'est aggravée depuis l'arrivée au pouvoir des
rebelles de la coalition Séléka.
Ce fonds devrait permettre le
"financement de la préparation et le déroulement des opérations électorales"
prévues après la période de transition de 18 mois.
L’appel pour la mise sur pied de ce
fonds a été fait au cours de la réunion inaugurale du groupe international de
contact sur la République centrafricaine qui s’est tenue à
Brazzaville.
Elle a réuni le président
sud-africain Jacob Zuma, Denis Sassou N'Guesso du Congo, et le Premier ministre
de la République centrafricaine Nicolas Tiangaye, ainsi que des ministres des
pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique
centrale.
Le Groupe de contact international
s'est par ailleurs dit préoccupé par la dégradation continue de la situation
politique et sécuritaire.
A ce propos, il a mis en garde les
auteurs, commanditaires et complices des exactions et autres violations des
droits de l’homme en Centrafrique.
A la clôture des travaux, le
président Sassou Nguesso a déclaré qu’ils allaient ensemble mobiliser toutes les
forces pour aider la RCA à sortir de l’impasse dans laquelle elle semble
engluée.
Centrafrique: la feuille de route de la transition
validée par les pays de la sous-région
RFI
- samedi 04 mai 2013 à 17:07
Les Etats d'Afrique centrale étaient encore au chevet de la Centrafrique, ce vendredi 3 mai. Au terme d'un sommet auquel a participé le président sud-africain Jacob Zuma, ils ont plaidé pour la création d'un fonds spécial pour permettre le « financement de la préparation et le déroulement des opérations électorales » prévues après la période de transition de 18 mois. L'arrivée de renforts pour la Fomac, la Force des Etats d'Afrique centrale, dont le quadruplement a été annoncé à Ndjamena le mois dernier, est prévue pour la fin mai.
Pour un tour de force, c’en est un. Les autorités de transition poussent d’ailleurs un ouf de soulagement : la feuille de route d’Etat et de la transition, qu’exigeait la communauté internationale et qu’a présentée Nicolas Tiangaye, a été validée.
Mieux, il y a eu plus que des promesses d’argent. Un fonds spécial a été mis en place, et, cerise sur le gâteau, il est déjà alimenté à hauteur de cinq milliards de francs CFA par Brazzaville, qui en devient ainsi le premier contributeur. Et d’autres pays ont immédiatement suivi : République démocratique du Congo, Tchad et Gabon.
« Cela n’a rien d’une conférence de donateurs », confie un diplomate, qui se réjouit que ce soient les pays de la sous-région qui les premiers, alimentent ce fonds. Mais le document intitulé « Appel de Brazzaville », invite également les autres pays africains ainsi que les partenaires internationaux, à apporter leur contribution généreuse.
Autre défi : la sécurité. Les 2 000 hommes promis pour appuyer la Fomac seront déployés avant la fin de ce mois à Bangui et resteront les dix-huit mois de la transition. Coût de l’opération : 47 milliards de francs CFA qui restent à trouver.
Sommet de
Brazzaville : l’Afrique centrale crée un fonds pour la
Centrafrique
afrik.com - samedi 4 mai 2013 / par
Les Etats d’Afrique centrale ont
plaidé vendredi à Brazzaville, au Congo, pour la création d’un fonds spécial
pour financer la préparation et le déroulement des élections en République
centrafricaine.
Le sommet auquel ont participé des
représentants d’Afrique centrale ainsi que le chef d’Etat sud-africain, Jacob
Zuma, sur la situation centrafricaine a pris fin ce vendredi. Au terme de l’
« Appel de Brazzaville », les Etats d’Afrique centrale ont plaidé pour
la création d’un fonds spécial en faveur de la Centrafrique pour financer
« la préparation et le déroulement des opérations électorales ». Ce
fonds est d’ores et déjà alimenté à hauteur de cinq milliards de francs CFA par
Brazzaville, principal contributeur. D’autres pays tels que le Congo voisin, le
Tchad et le Gabon ont suivi le mouvement. Les élections sont prévues à l’issue
de la période de transition de 18 mois.
Par ailleurs, la feuille de route
exigée depuis quelques temps par la communauté internationale a été validée. Sur
le plan de la sécurité, l’effectif de 2 000 hommes, acté à Ndjamena, au Tchad,
le mois dernier, doit arriver en renfort à la Force d’Afrique centrale (Fomac) à
la fin du mois du mois de mai. Coût de l’opération : 47 milliards de francs
CFA. Les enjeux de ce sommet des pays d’Afrique centrale prévoient un
remaniement gouvernemental en Centrafrique, le passage du Conseil national de
transition de 105 à 135 membres.
Sassou N’guesso appelle à un
« soutien international »
Afin d’assurer un soutien
« vigoureux » au processus de transition à Bangui, le président
congolais, Denis Sassou Nguesso, à l’initiative du sommet l’ « Appel de
Brazzaville », réclame un « soutien international ». « La
tragédie actuelle [en Centrafrique] n’est pas une fatalité. Aujourd’hui, les
partenaires multilatéraux sont soucieux d’adopter un plan pour une transition
inclusive. Ce processus ne peut aboutir sans un soutien international
vigoureux », a déclaré le chef de l’Etat congolais. Le nouveau pouvoir,
représenté depuis le 24 mars par Michel Djotodia, fait face à des difficultés
pour remettre en marche l’appareil politique. Il espère que les bailleurs de
fonds occidentaux participent financièrement au fonds spécial pour la
Centrafrique.
En attendant, la capitale, Bangui,
est toujours en proie à l’insécurité et aux pillages. La population accuse les
rebelles de la Séléka d’en être les principaux auteurs. Les salaires des
fonctionnaires n’ont toujours pas été versés. Le président tchadien, Idriss
Déby, avait appelé « les partenaires et pays amis » de la Centrafrique
à apporter « leur contribution financière aux organes de la
transition », en assurant qu’il n’avait « pas un sou dans sa caisse
pour fonctionner ».
Le Premier ministre de la transition
centrafricaine, Nicolas Tiangaye, était présent à la réunion de Brazzaville
comme de nombreux ministres envoyés par la plupart des pays de la Communauté
économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). Le commissaire pour la paix et
la sécurité de l’Union Africaine (UA), Ramtane Lamamra, présent à la réunion, a
souligné l’importance de « mettre en évidence la nécessité de conjuguer nos
efforts pour trouver les voies et moyens de sortie de crise (…) Il y a urgence
en RCA (Centrafrique) à mettre un terme à la violence, aux viols, à restaurer la
paix et la sécurité, remettre l’économie sur les
rails ».
Jacob Zuma était le seul chef d’Etat
étranger à se rendre au sommet. Il s’est entretenu en privé avec son homologue
congolais et a invité les hauts responsables centrafricains à « tout mettre
en oeuvre pour que cessent les souffrances inutiles que subissent les
populations ». Dans le cadre d’un accord de défense, l’Afrique du Sud avait
déployé des soldats en Centrafrique pour protéger le régime de François Bozizé.
Les rebelles avaient alors abattu quatorze soldats
sud-africains.
RCA: sécurité et transition au centre de la réunion
de Brazzaville
RFI, samedi 04 mai 2013 à 08:58
Les
chefs de la diplomatie de la Centrafrique, du Gabon, du Rwanda et du Tchad sont
réunis depuis le 2 mai au Congo-Brazzaville. Le ministre tchadien de la Défense
et celui de l'Intérieur du Congo-Kinshasa étaient également présents à ce sommet
consacré à la crise en Centrafrique. Le président congolais Denis Sassou Nguesso
et son homologue sud-africain,
Jacob Zuma, devraient poursuivre les discussions aujourd'hui. Aucun ordre du
jour précis n'a été fixé, mais il sera inévitablement question des moyens de
ramener la sécurité en Centrafrique et de la feuille de route politique du
pays.
Le Premier ministre Nicolas Tiangaye
explique ne pas être venu à Brazzaville pour faire des demandes spécifiques. Une
mission de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de
l'Afrique Centrale, (CEEAC), est à Bangui pour évaluer l'ensemble des besoins,
mais aussi pour mettre en oeuvre un plan commun conçu avec tous les partenaires
étrangers.
Pour rétablir la sécurité, la
priorité numéro 1, les autorités centrafricaines comptent sur un renforcement en
urgence de la force d'Afrique centrale, la Fomac. Le principe d'un passage des
effectifs à 2 000 hommes a été acté à Ndjamena, mais reste à déterminer leur
mandat, le poids de chaque contingent, le coût de cette nouvelle mission et
trouver des financiers.
Sur le plan politique, les
recommandations faites par la région, il y a deux semaines, se font encore
attendre. Le Conseil national de transition n'est toujours pas passé de 105 à
135 membres et le remaniement gouvernemental, qui doit notamment permettre une
meilleure représentation de l'ex-mouvance présidentielle, est encore au stade de
projet. « Si je n'étais pas en voyage
ces derniers jours, cela aurait déjà été fait », assure Nicolas
Tiangaye.
Les enjeux de cette nouvelle
rencontre ne manquent pas. Prudent, un diplomate considère que si cette réunion
accouche d'un véritable comité de suivi, un pas aura déjà été franchi. « Le
manque de suivi, explique cette source, c'est justement l'une des raisons pour
lesquelles les précédentes solutions proposées ont échoué
».