CACDCA le 26 Juillet 2013

 

COMPROMETTRE L’AVENIR DE LA CENTRAFRIQUE EN TRANSFORMANT SES ENFANTS EN SOLDATS

Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) affirme qu’afin d’éviter de compromettre durablement si ce n’est irrémédiablement son avenir, le peuple centrafricain ne doit épargner aucun effort pour que les enfants et les adolescents aient les possibilités de développer leurs capacités physiques, mentales, spirituelles, morales et sociales, de garantir et de promouvoir le respect des droits de l’homme.

Le CACDCA considère que les enfants d’aujourd’hui sont la génération de demain, qui doit être en mesure de réaliser tout son potentiel humain et de jouir de la gamme complète des droits de l’homme dans un monde en voie de mondialisation.

La Centrafrique doit s’engager à honorer les obligations qui lui incombent dans le cadre de la Convention relative aux droits de l’enfant et s’assurer, ainsi, que tous les enfants de Centrafrique jouissent de leurs droits.

Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique  (CACDCA) affirme, une fois de plus, que les enfants sont l’avenir de la nation centrafricaine et qu’il faut donc  que les autorités transitoires accordent une priorité nationale aux investissements en faveur des enfants.

Pour le CACDCA, les investissements réalisés aujourd’hui en faveur des enfants sont la paix, la stabilité, la sécurité, la démocratie et le développement durable de demain, conformément à la Position commune de l’Afrique.

Les enfants sont actuellement la plus grande ressource et le bien le plus valable pour l’avenir de la République centrafricaine à bâtir.

 

Selon une dépêche de l’AFP datée du 25 juillet 2013, les enfants centrafricains anciens combattants à 17 ans,  se cherchent un avenir à Bangui -  CACDCA -

(AFP 25/07/2013 - 18:35)

Des enfants-soldats pendant la prise de Bangui par les rebelles du Séléka le 23 mars 2013.

Des enfants-soldats pendant la prise de Bangui par les rebelles du Séléka le 23 mars 2013.


BANGUI, 25 juillet 2013 (AFP) - Assis en équilibre instable à l'arrière d'un pick up aux côtés d'autres combattants, un gamin d'à peine plus de dix ans regarde défiler le paysage de Bangui, sourire au lèvre, vêtu d'un uniforme impeccable, le fusil d'assaut pointé vers le ciel. La scène est banale dans les rues de la capitale centrafricaine. L'Unicef, dont l'une des missions consiste à "libérer" les enfants de l'ex-rébellion Séléka, au pouvoir depuis quatre mois, estime le nombre "d'enfants associés à des groupes armés en Centrafrique" à environ 3.500. Dans les centres d'accueil où les jeunes démobilisés sont en attente de retrouver leurs familles, les parcours se ressemblent.

"Je suis entré dans la rébellion parce que Bozizé a tué trop de musulmans! C'est la vengeance!", lance Moussa, 17 ans - dont quatre années de service dans divers groupes armés- en montrant la cicatrice de la balle reçue dans le mollet lors de l'assaut sur Bangui en mars. Moussa, qui voulait se venger du président déchu François Bozizé pour avoir "tué son oncle", fait partie des plus âgés du centre d'accueil de l'ONG italienne Coopi, en périphérie de Bangui, qui a recueilli jusqu'à présent 150 gamins démobilisés, dont les plus jeunes ont à peine 12 ans.

A quelques kilomètres de là, un autre centre qui recueille depuis des années les enfants des rues s'occupe aussi désormais de ces enfants anciens combattants aux histoires douloureuses.

Delphin, lui aussi 17 ans, est assis contre un mur de briques en terre cuite. Il regarde en souriant quelques photos de lui et de son meilleur ami, avec qui il s'était engagé dans la rébellion.

Pour lui, c'était un engagement "volontaire". Mais poussé par la faim, ajoute-t-il. On lui a simplement appris "à charger et à viser" lors d'une formation express. Puis, direction le front.

Lui s'en est sorti, pas son "frère d'arme", victime d'un tir d'hélicoptère de l'armée sud-africaine, qui avait vainement tenté de défendre Bangui.

Delphin peut raconter d'une traite la prise de la capitale. Il se souvient de tout, surtout de l'hélicoptère.

"Courageux et obéissants"

"C'est seulement après que les tirs eurent cessé que nous avons vu que nous avions tué des enfants. Nous n'étions pas venus ici pour ça ... tuer des gamins. Ca rend malade, ils pleuraient, appelaient à l'aide, appelaient (leurs) mamans", confiait fin mars un soldat sud-africain au Sunday Times, après son retour au pays.

"J'étais combattant, j'avais un fusil", dit Delphin en montrant des photos de sa "kalach". "J'ai même tué un Faca (membre des Forces armées centrafricaines, ndlr) quand on a pris Bangui. Je l'ai eu dans ma ligne, j'ai tiré. Après je suis allé le fouiller, il était bien mort", poursuit-il, impassible.

En fin de compte, c'est la faim - encore - qui l'a mené au centre "La voix du cœur". Là, il a abandonné uniforme et fusil et commencé à apprendre un métier, couturier.

Les enfants enrôlés - souvent rompus à l'usage de drogues comme le Tramadol, un anti-douleur qui peut avoir de redoutables effets secondaires - "ont entre 10 et 17 ans. Ils sont utilisés comme messagers, gardes du corps, porteurs, cuisiniers et bien sûr pour combattre", explique Rodolphe Mbale, responsable du programme Protection de l'enfant à Coopi.

"Ils participent activement (aux combats) car ils n'ont pas la notion du danger, sont courageux et obéissants. Ils sont souvent en première ligne", souligne-t-il.

Dans la cour du centre, cernée de magnifiques vallons de verdure, une quinzaine de jeunes, petits et grands, courent derrière le ballon, dans l'étouffante chaleur de la saison des pluies. Ils ont déjà l'air d'être redevenus des jeunes "normaux", comme si la guerre n'avait pas existé.

Pourtant, selon M. Mbale, "les premières semaines sont difficiles. Ils ne font pas confiance aux adultes et sont souvent très agressifs entre eux (...) Ils ont été entraînés par les adultes à faire comme eux, notamment à commettre des viols".

Egalement utilisés par François Bozizé avant sa chute, les "godobés", comme on appelle les gamins des rues, avaient aussi été armés de machettes pour tenir des barrages en ville.

Eux sont retournés à leurs activités habituelles: mendier, rendre de menus services au marché,... Et pourquoi ne pas se battre à nouveau, si cela permet de manger.

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Pour le Comité d’Action pour la Conquête de la démocratie en Centrafrique

CACDCA

Le Président

PASSEMA ENDJIAGO F.

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