CONQUÊTE DE
LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE CENTRAFRICAIN
Par PASSEMA
ENDJIAGO
Plusieurs mois avant la chute du
régime du renégat de ce général de la honte qu’on appelle François BOZIZE
YANGOUVOUNDA, nous avions, le 13 août 2012, attiré l’attention sur la
confiscation de la souveraineté du peuple centrafricain toujours soumis, brimé
et réduit à l’esclavage sur son propre sol, sur la terre de ses ancêtres, par
des hordes de créatures du mal qui sévissent impunément, semant la mort et la
désolation sur leur passage avec la complicité des traitres et des vampires qui
se sont imposés à sa tête depuis plus d’un demi-siècle. Tout esprit averti ne
pouvait ignorer que la situation présente était, en ce temps-là,
inévitable.
A ce propos, nous écrivions
ceci, le 13 août 2012 :
Il ya 52 ans, le 13 août 1960, acculée par les
défaites militaires successives, (DIEN BIEN PHU, ALGERIE…), qui l’ont
sérieusement secouée, la France, pour préserver ce qu’elle a toujours considéré
comme étant son patrimoine naturel, a fait signer aux dirigeants
CENTRAFRICAINS d’alors un document présenté comme un acte
d’indépendance.
En 1897, fut crée par la France le Territoire de
l’OUBANGUI – CHARI et d’octobre 1901 à janvier 1910, l’Afrique Equatoriale
Française (AEF) fut instituée par toute une série de décrets. Notre pays,
intégré à cette AEF, fut confié à des compagnies concessionnaires françaises qui
se livrèrent à l’un des pillages les plus abominables. Les agents de ces
compagnies concessionnaires, considérant que les centrafricains étaient des sous
– hommes, exercèrent sur eux les pires exactions.
Saignées à blanc, nos populations, se sont
révoltées à plusieurs reprises. Les colons profitaient de leurs avantages
technologiques pour massacrer sauvagement nos parents lors de ces révoltes. La
colonisation a été un véritable traumatisme pour le peuple centrafricain qui a
subi le travail forcé, le portage, les déplacements inhumains de populations, la
réquisition des hommes pour la construction du chemin de fer Congo – océan, les
impôts et l’enrôlement pour aller se faire massacrer lors des deux dernières
Guerres Mondiales. Tout ceci ne peut que nous inspirer un sentiment
révolte.
Le 1 er décembre 1958, un Etat post colonial
baptisé République Centrafricaine avait, sur initiative de feu le Président
BARTHELEMY BOGANDA, pris la place de l’ancienne colonie française de l’Oubangui
Chari. Un an et huit mois après la proclamation de la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
par BARTHELEMY BOGANDA (qui disparait le 29 mars 1959), une ridicule mise en
scène de signature de l’indépendance virtuelle est orchestrée le 13 août
1960.
Le personnel politique qui s’est installé à
la tête de la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE durant ces 52 années consécutives est
d’une médiocrité tellement scandaleuse que les CENTRAFRICAINES et les
CENTRAFRICAINS en sont parfois réduits à regretter les périodes
antérieures.
Pendant 52 ans, celles et ceux qui ont la charge au
niveau gouvernemental de conduire les CENTRAFRICAINES et les CENTRAFRICAINS vers
la prospérité se sont attelés à détruire systématiquement tous les SERVICES
PUBLICS de sécurité, de santé, d’éducation, des finances, de transport, de
protection de l’environnement et d’aménagement du territoire, de fourniture
d’électricité et d’eau potable…
Les valets de la puissance coloniale qui ont pris
le relais de leurs maîtres se comportent à l’égard des CENTRAFRICAINES et des
CENTRAFRICAINS comme de véritables prédateurs et se montrent plus néfastes que
les CHENILLES et LES CRIQUETS tant prisés des CENTRAFRICAINS. Ces laquais sans
aucune notoriété n’éprouvent aucune honte à se promener à travers le monde en
participant à des sommets internationaux auxquels la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
est conviée.
Des injustices aussi flagrantes ont fini par
provoquer des réactions de colère et de désobéissance qui ont conduit certains
de nos compatriotes à se livrer à des actes de banditisme du genre
« coupeurs de route». Aucun gouvernement, depuis des décennies, ne
s’est donné la peine de se comporter en responsable pour apporter des solutions
aux colères de nos concitoyens et chercher les voies et moyens susceptibles de
rapporter la sécurité sur le sol centrafricain.
Au moment où certains parlent de 52ème
anniversaire d’indépendance, notre pays, la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, est
dans une situation géopolitique catastrophique car après une histoire coloniale
particulièrement violente, suivie par une instabilité politique et militaire
chronique due à des acteurs des plus médiocres, les cadres
centrafricains techniquement compétents et politiquement conscients étant
toujours contraints de s’exiler, notre MATRIE, LA CENTRAFRIQUE est
en proie à des mouvements de bandits armés à la fois internes et
externes.
Le peuple centrafricain vit une catastrophe
économique et surtout humaine dont les responsables sont les différents
gouvernements qui se sont arrogés le pouvoir supposé de lui garantir la
sécurité, la salubrité, la tranquillité et le bien être. Dans toute la
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE des hordes de bandits venus de nulle part sinon de
l’OUGANDA, du SOUDAN, du TCHAD etc.…. sèment impunément la mort dans notre pays,
enlèvent des enfants qui sont utilisés comme des objets sexuels, des porteurs,
des traducteurs de notre langue nationale le SANGO.
A l’intérieur de notre pays, des femmes ne peuvent
plus se rendre paisiblement dans les champs sans courir le risque de se faire
enlever, violer si ce n’est pas frapper et réduites à
l’esclavage.
Des braconniers soudanais déciment notre faune,
abattant des troupeaux entiers d’éléphants dont les défenses sont écoulées sur
les marchés d’ivoire de KARTOUM au SOUDAN, ce qui priverait des générations de
CENTRAFRICAINS de la connaissance de ces animaux que nous avons toujours connus
sur notre territoire.
Dans les zones minières, les CENTRAFRICAINS,
réduits à l’esclavage, plongent dans les cours d’eau pour faire sortir les
gravillons à tamiser pour y chercher l’or ou le diamant et souvent ils sont
victimes de noyade ou d’éboulements en tout genre qui les enterrent vivants. Les
butins sont emportés par les esclavagistes qui ont déjà sévi dans notre pays
pendant des siècles, déportant nos parents en esclavage vers le MOYEN ORIENT, ce
qui oblige le CACDCA à rappeler qu’avant la colonisation occidentale,
l’esclavage a été un fléau omniprésent sur les plateaux centrafricains durant
les XVIIème – XIXème siècles. Notre pays a, par la suite, été annexé
par les expéditions arabes de BAHR AL – GHAZAL.
Les forces de sécurité sont complètement
déstructurées, démunies, découragées, désemparées et souvent tournées en
dérision par les bandits armés qui sillonnent impunément notre territoire
défiant la SOUVERAINETE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN qui est sans protection. Les
CENTRAFRICAINS sont abandonnés à eux-mêmes, sans autorité centrale
gouvernementale capable de leur assurer le minimum de garantie de droit à la
libre circulation.
Ce qu’on nous présente abusivement comme étant la
communauté internationale adopte une attitude criminelle à l’égard du peuple
centrafricain et dresse un mur de silence sur la situation qu’endurent les
CENTRAFRICAINS. La France envoie, en cachette, un avion emmener ses
ressortissants travaillant à l’exploitation de l’uranium de BAKOUMA dont le site
a été attaqué par la horde sauvage du dégénéré Ougandais Joseph KONY,
abandonnant les employés centrafricains à leur pauvre sort. Les soldats
centrafricains postés sur le site ayant pris la fuite lors de cette attaque
faute de munitions pour s’opposer aux assaillants.
Les camps de réfugiés Angolais, Congolais,
Rwandais, Soudanais etc. …qui sont installés dans presque tout le pays auraient
pu alerter cette communauté internationale si on accorde la moindre importance
au sort d’êtres humains que cette communauté internationale considère comme
représentant un intérêt quelconque pour elle. Les CENTRAFRICAINS se débrouillent
seuls avec leurs réfugiés tandis que des milliers de nos compatriotes contraints
de fuir leurs domiciles du fait des actes de guerre qui sévissent
injustement dans notre pays sont parqués dans des camps de réfugiés dans les
pays voisins.
Les CENTRAFRICAINS qui ont réussi à entrer en
Europe vivent de véritables parcours du combattant pour obtenir des titres de
séjour en supportant au passage des traitements inhumains qui ne sont pas
loin de ceux que les colons administraient à nos parents chez nous dans notre
propre pays pendant la période coloniale. Les Missions diplomatiques et
consulaires centrafricaines à l’étranger où il n’ya pas de plénipotentiaires,
n’ont pas la protection des ressortissants CENTRAFRICAINS dans leurs programmes
de mission diplomatique puisqu’ils ne sont accrédités à l’étranger que pour les
courses des différents chefs d’Etat. En plus pour le renouvellement des titres
de séjour valables un (1) an, il faut se rendre à BANGUI quelque soit la partie
du monde où l’on réside pour se faire établir un simple
passeport.
Face à cette situation contre nature, le COMITE
D’ACTION POUR LA CONQUETE DE LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE (CACDCA)
considère que les CENTRAFRICAINS N’ONT JAMAIS ETE LIBERES DE LA SERVITUDE et que
pour y arriver, il leur faut d’abord conquérir la SOUVERAINETE NATIONALE car
personne ne doit prétendre détenir la SOUVERAINETE qui appartient au peuple
centrafricain.
Le COMITE D’ACTION POUR LA CONQUETE DE LA
DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE (CACDCA) estime que ce n’est que d’une manière
entièrement démocratique que les CENTRAFRICAINES et les CENTRAFRICAINS
arriveront à se procurer les moyens leur permettant d’assurer leur bien être, et
que la démocratie n’est pas un don qui s’obtient par une quelconque grâce. Ce
n’est que par l’engagement de tous les instants que le peuple centrafricain
finira par réaliser son bonheur et garantir sa dignité et celle de ses
descendances. La conquête démocratique n’est jamais définitive nulle part et
pour la REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE cet engagement pour la conquête de la
démocratie est et sera permanent.
Le 13 août
2012
Le Président
du CACDCA
PASSEMA
ENDJIAGO
francois.passema@paris.fr
---------- cacdca@hotmail.com
Mob. :
06 85 65 61 19 / 07 86 49 88 79
Texte dans le format pdf : CONQUÊTE DE LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE CENTRAFRICAIN
Par PASSEMA ENDJIAGO