Les opérations effectives du
désarmement de la séléka, démarrées en début de semaine par les éléments des
Forces multinationales de l’Afrique centrale (Fomac) et les forces françaises
ainsi que les Faca est un véritable ouf de soulagement pour les populations
centrafricaines, en particulier les habitants de la ville de
Bangui.
Dans les bus et taxis, sur la voie
et les lieux publics, les Banguissois en parlent. Le succès enregistré par les
opérations de désarment menées par les éléments de la Fomac à travers la ville
de Bangui est immédiatement ressenti par les habitants de la capitale. En plus
de la baisse de le fréquence et de l’intensité des détonations d’armes (lourdes
et petits calibres) , il a été noté cette semaine, une diminution spectaculaire
de la circulation des éléments de la séléka, souvent armés et en tenue
militaire. La ville de Bangui s’est quasiment vidée des éléments de la séléka.
« Je n’en croit toujours pas mes yeux. Depuis que j’ai quitté Pétévo
(principal quartier du 6ème arrondissement) jusqu’à l’ENS (Ecole normale
supérieure, dans le 5ème arrondissement), je n’ai pas vu un seul séléka porter
son arme ou encore en tenue militaire », a confié un étudiant. Dans les
taxis et bus, les gens se demandent ou sont passés les séléka, avant de pousser
un véritable ouf de soulagement.
Les automobilistes qui roulaient à
grande vitesse sur les avenues de Bangui ont mis la pédale douce. Ce qui
contribue à un retour à l’accalmie dans la ville, puisque la plupart des
propriétaires de taxis et bus ainsi que les particuliers ont, depuis le début de
la crise, retiré leurs véhicules de la circulation à cause des embouteillages
auxquelles s’ajoutait un conduite dangereuse des éléments de la séléka.
Maintenant sans les séléka, l’intérieur de la ville retrouve ses anciennes
habitudes.
Au vu des premières opérations de la
Fomac, ces ex-combattants ont résolument pris l’option de se promener en tenue
civile et sans leurs armes. Seulement, on peut facilement les identifier à
travers leurs comportements, leur physionomie et leur expression (pour les
mercenaires soudanais et tchadiens) ou encore par le fait qu’ils se promènent en
groupes de quatre ou cinq. Et l’on comprend qu’ils avaient, comme tout humain,
peur de mourir.
Le mode opératoire des éléments de
la Fomac et des Français dans la traque des séléka à Bangui a dissuadé les
bandes armées. En effet, lorsqu’un séléka est surpris soit en tenue militaire ou
armé, il est immédiatement désarmé et conduit sur le site de cantonnement.
Malgré la présence du contingent tchadien à Bangui, les exactions se
poursuivaient. Par exemple, lorsqu’un tout-puissant colonel de la séléka a
emporté quatre véhicules de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), les
éléments de la Fomac qui sont intervenus aux côtés du chef d’état-major, le
général Jean-Pierre Dolo-Waya, n’ont pu l’en empêcher. Il a fallu donc l’arrivée
du contingent congolais de la Fomac, fort de 150 hommes, il y a quelques jours,
pour un retour à la normale.
Suffisant pour que l’opposant
politique, Auguste Boukanga, président de l’Union démocratique pour le progrès
(URD), dans une déclaration faite ce lundi 1er juillet 2013, demande que le
contingent tchadien de la Fomac soit immédiatement rapatrié, puisqu’il ne peut
être « juge et partie » dans la traque des mercenaires tchadiens de la
séléka. En tout cas, le soulagement des habitants de la capitale est justifié,
car Bangui a très rapidement retrouvé un calme. De quoi redonner confiance aux
partenaires et bailleurs de la République centrafricaine qui n’attendent que la
stabilisation du pays pour y investir. Les exactions encore sporadiques,
pourraient prendre fin définitivement suite à cette opération lancée en début de
semaine par les forces de la Fomac, avec l’appui des certains éléments français
et les Faca. Pour l’heure, les populations espèrent voir les choses aller vite
et que l’intérieur du pays soit également mis sous contrôle de la Fomac. Ce qui
pourrait contribuer à redonner espoir au peuple centrafricain qui n’a que trop
souffert et qui a tout perdu, à cause de la séléka.
http://www.afrik.com/centrafrique-le-desarmement-de-la-seleka-soulage-a-bangui
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Réactions :
Qui a dit que l'étranger n'est pas
complice du traquenard dans lequel la RCA est tombée et du malheur
d'un peuple en otage ?
Pauvre pays,
il suffit d'une accalmie d'un
ou 3 jours à Bangui pour que les supplétifs et autres gouyanfiers sortent de
leurs trous, emboîtent le clairon de la libération et, comme depuis 54
ans, font tout pour endormir le peuple opprimé.
Le sort des populations de la
brousse et des campagnes, lesquelles croupissent sous la férule des séléka
n'émeut point ou si peu.
Aucune conscience politique
véritable.
Centrafrique qu'as-tu fait pour te
retrouver avec l' "élite" la plus bête et la plus cupide du monde
?
Barthélemy BOGANDA , qu'est devenu
ton pays ?
Où est passé ton héritage
?
Je me suis mordu
les lèvres hier en relisant le procès-verbal in extenso de la séance
ton gouvernement en date du 5 oct 1957, dans lequel tu fustigeais les saboteurs
de la loi cadre et les traîtres. Mais ta voix lointaine continue
d'entretenir la flamme qui brille en mon fort intérieur.
Jean-Bosco PELEKET - Jeudi 4 juillet
2013 12h36
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Pertinent, JB
!
Et pendant ce temps,
la "jeunesse" se pavane aux côtés de Chirac... Si Foccart n'était pas mort, je
parie qu'ils seraient aussi allés le voir, lui !!!
Pauvre Centrafrique,
vraiment...
Je continue quand même
à rêver non pas d'une "République" Centrafricaine bien calquée sur la France
pour ne jamais "marcher" mais d'un Centrafrique africain !
Danielle - vendredi 5 juillet 2013
13:52
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Danielle,
Tu demandes trop à ces
jeunes qui n’ont même plus conscience du mal que Focard à fait aux Africains,
particulièrement à la RCA. Ils n’en ont pas conscience parce que le mal que le
politicien Centrafricain fait à son propre pays est plus profond. Ce mal est
plus pire que le mal que l’étranger fait à tel point qu’aujourd’hui, tous les
Centrafricains pensent que la solution à leur problème viendra d’un Etranger
Blanc ou Noir peu importe, pourvu qu’il soit étranger
C’est le paradoxe de
notre vie de Centrafricain. AU pays on fait confiance d’abord à l’Etranger avant
le fils du pays. C’est toute la difficulté de notre lutte de Centrafricain.
Jean-Pierre Mara - Vendredi, 5 juillet 2013 à
13:59