Décisions du sommet de Ndjaména
(Tchad) et synthèse de la feuille de route arrêtée ce jour 18 avril 2013 pour la
République Centrafricaine.
La communauté
prend acte de la création du Conseil National de Transition et de la désignation
d'un Président de transition;
La période de
transition est reconfirmée à 18 mois au cours de laquelle le Premier Ministre de
transition ne peut-être révoqué;
Le PR, le PM
ainsi que les membres du bureau du CNT ne peuvent se présenter à l'election
présidentielle;
Formation d'un
gouvernement de transition après de larges consultations;
Mise en place
d'une Cour Constitutionnelle de Transition dans les plus bref
delais;
Envoi de 2000
renforts pour appuyer
Les accords de
Libreville restent et demeurent le noyau et la seule base de tous les
arrangements politiques à venir;
Appelle la
communauté internationale à soutenir financièrement la
transition;
Demande au comité
de suivi de poursuivre sa mission d'accompagner la transition avec le soutien du
groupe de contact international (OIF,ONU,UE et partenaires
internationaux).
Centrafrique: l'Afrique centrale
promet 2.000 hommes pour stabiliser le pays
Par Stéphane
YAS,
AFP, 18 avril 2013
Un sommet des dirigeants d'Afrique
centrale a promis jeudi de porter à 2.000 hommes une force régionale chargée de
mettre fin à l'anarchie qui prévaut en Centrafrique depuis l'arrivée au pouvoir
des rebelles du Séléka le mois dernier.
Aucun calendrier n'a toutefois été
fixé pour ce déploiement qui équivaudrait à un quadruplement des effectifs de
"Les chefs d'Etat ont convenu de
doter
La force comprend actuellement
quelque 500 militaires, 120 Gabonais, 120 Camerounais, 120 Congolais plus un
contingent tchadien, ses soldats les plus aguerris, dont le nombre exact n'est
pas connu.
L'autre grande question abordée lors
du sommet sur
La situation y a encore été aggravée
par la destruction d'une partie de l'économie et l'instabilité qui ont suivi
l'offensive des rebelles contre le président François Bozizé, renversé le 24
mars.
"L'organe de transition en place (à
Bangui) n'a pas un sou dans sa caisse pour fonctionner. Il est urgent que les
partenaires et les pays amis apportent leur contribution financière aux organes
de la transition pour remplir sa mission", a déclaré le président tchadien
Idriss Déby.
Le nouveau président centrafricain,
le chef de la rébellion Michel Djotodia, resté à Bangui, a lui aussi prédit
jeudi de grandes difficultés économiques.
"Nous venons de prendre le pouvoir,
et les difficultés sont énormes. Les caisses de l'Etat sont vides", a-t-il
dit.
Selon le communiqué du sommet, un
groupe international composé de tous les partenaires de
"
La coalition rebelle du Séléka "est
une organisation qui manque d'unicité et d'initiative de commandement alors que
l'effectif de
Un précédent sommet réunissant les
chefs d'Etat de
Le chef du Séléka a été élu
président samedi dernier pour une période de transition de 18 mois par un
conseil représentant les différentes forces politiques de
Centrafrique.
Les dirigeants de la région ont
réitéré jeudi que le chef de l'Etat, le Premier ministre Nicolas Tiangaye, les
membres du gouvernement de transition et le Conseil national de transition "ne
peuvent se présenter aux prochaines élections".
Ils rappellent que "des élections
libres, démocratiques, transparentes et régulières": referendum constitutionnel,
législatives et présidentielle, doivent être organisées pour un retour à un
ordre constitutionnel.
La situation de
Les pillages n'ont pas cessé et des
heurts ont eu lieu entre des hommes du Séléka et des habitants excédés par
l'insécurité, ainsi qu'avec des milices partisanes du président déchu. Une
vingtaine de personnes sont mortes le week-end dernier à
Bangui.
Mardi, M. Djotodia avait annoncé un
renfort de 500 hommes à la police et 500 à la gendarmerie ainsi que le retrait
des combattants du Séléka des rues. Mais le cantonnement de ses troupes ne s'est
pas matérialisé.
Idriss Déby Itno président de
•Messieurs les Chefs d’Etats et
Chers Frères ;
• Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation ;
•
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Monsieur le Secrétaire Général de
•
Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires de
• Mesdames et
Messieurs
Je voudrais à l’entame de mes propos, en ma qualité de
Président en Exercice de
En
Le 3 avril, nous nous
sommes retrouvés pour condamner le changement du pouvoir par la force en
République Centrafricaine et par la même occasion, nous n’avions pas reconnu le
Président autoproclamé, car ceci est contraire aux principes de l’Union
Africaine.
Aussi, la real politique a conduit le Sommet Extraordinaire
du 3 avril 2013 à préconiser un schéma de sortie de crise qui, tout en
restaurant la légalité, tienne compte également des réalités sur le terrain.
Dans cette perspective, aucune force ne devait être exclue.
Les
Ministres des Affaires Etrangères de
Il m’échoit de vous informer
que tout ce que nous avons préconisé a été accepté. Sur le plan institutionnel,
les choses ont sensiblement bougé. Le Conseil National de Transition (CNT) fut
constitué. Ce Conseil sera chargé de rédiger une nouvelle constitution et jouera
le rôle législatif d’une assemblée. Un Chef d’Etat en la personne de Mr. MICHEL
DJOTODIA fut élu par le CNT pour une période transitoire n’excédant pas 18 mois.
Il nous revient d’évaluer les progrès réalisés et en tirer les
conséquences.
• Messieurs les Présidents et Chers Frères ;
•
Mesdames et Messieurs
La question principale et préoccupante qui reste à
traiter est celle de la sécurité.
En effet, selon différentes sources
d’information, des bandes armées incontrôlées pillent, rançonnent et commettent
des exactions sur tout le territoire national de
Cette
Selon des informations provenant de
C’est tout l’objet de ce Sommet
Extraordinaire qui nous réunit en ce moment et qui, je l’espère, débouchera sur
des solutions concrètes et immédiatement réalisables.
Je vous remercie.
N’Djaména (Tchad),
Jeudi 18 Avril 2013