Peuple Centrafricain soit patient et tu verras la récompense par la grâce de Dieu.

 

Un certain nombre de quotidiens dont RNL relèvent  qu’en Centrafrique, Bangui et les villes de l’arrière pays vivent au rythme des actes de violence et se demandent  à quand le nouveau gouvernement Tiangaye III.

 

Et RNL de mentionner que le nouveau gouvernement d’union nationale n’est toujours pas mis en place alors que le Président de la transition, Michel Djotodia Am Nondroko avait lors d’une déclaration faite au terme de sa mission effectuée le 31 mai dernier dans la ville congolaise d’Oyo,  promis que « ce gouvernement sera formé dans un délai de 72 h », un délai qui a expiré le 5 juin 2013. 

 

Sans  être membre du gouvernement, donc non habilité à confirmer ou infirmer une déclaration officielle, je voudrais néanmoins en appeler à la patience des compatriotes. N’oublions que pas loin de nous, la Belgique a vécu deux ans sans gouvernements.

 

Nous savons tous que l’heure est grave et le peuple a raison de s’impatienter. Mais, ce faisant,  nous devons aussi accepter  d’être patient car  les enjeux politiques sous régionaux du moment et les conditions difficiles dans lesquelles cette transition essaie de se mettre en place sont difficiles.

 

Sans vouloir trouver une excuse  au Président de la Transition et au Premier Ministre, nous avons un devoir patriotique qui est celui de la patience. Le Président de la transition a certes émis les vœux de voir un gouvernement d’union nationale  formé dans un bref délai afin de permettre à ce dernier de réellement commencer à mettre en œuvres les recommandations de la CEEAC.  Cependant, les réalités des calendriers politiques régionaux dont nous sommes tributaires, selon les accords de Libreville et Ndjamena ainsi que la complexité  des consultations qui doivent respecter l’esprit de ces accords sont d’une telle nature qu’il est préférable que le Premier Ministre prenne le temps nécessaire de faire les choix qui s'imposent. En effet, la formation d’un gouvernement inclusif appelé à satisfaire les conditions nécessaires pour une action politique susceptible de mettre tous les acteurs Centrafricains en harmonie est le bon chemin pour une réussite effective de la Transition. N’oublions pas chers compatriotes que le retour de la sécurité et de  la paix en Centrafrique  sont les  deux éléments fondateurs du rétablissement des institutions. L’objectif principal que doit se fixer tout acteur politique, qu’il soit de la société civile ou de la classe politique reste probablement la réussite de la transition qui ouvrira la voix à un vrai renouveau socio politique en République Centrafricaine.

 

Dans ce sens, nous devons être indulgents dans cette phase difficile et donner le temps au premier Ministre de présenter un choix  judicieux au Président de la Transition pour la formation d’un vrai Gouvernement d’ Union Nationale  III sans faille.

 

La patience est une vertu que le peuple Centrafricain a toujours eu. Il se doit de continuer dans ce sens, même dans la situation critique qu’il traverse aujourd’hui. Car c’est par la patience que ce peuple viendra au bout de ses multiples difficultés sociétales.

 

 Paris le 10 Juin 2013

 

Jean-Pierre MARA