Centrafrique : Un jeune homme égorgé par les rebelles à Bangui

Les éléments de la coalition Séléka ont atteint le plafond de leurs exactions. Après avoir pillé, violé, torturé, molesté à mort les Centrafricains, les ex-rebelles procèdent désormais à l’égorgement en public de la population civile.


Seleka rebels arrest a man who was on a looting spree in Bangui on March 26, 2013. Photo/AFP
Tolérance Zéro des rebelles de la seleka envers les pilleurs à Bangui, le 26 mars 2013. Photo/AFP

 

Les Centrafricains le reconnaissent, ce sont des moments qu’ils n’ont jamais vécus de leur vie. C’est sur les ondes de la radio nationale que l’odieuse scène a été décrite par un tortionnaire de la Séléka sur sa victime, un pauvre grand frère d’un jeune vendeur de bicyclette. Il s’agit du témoignage sadique d’un tristement célèbre tortionnaire, après la macabre découverte du corps ensanglanté et sans vie de sa victime, là où il a été jeté, dans un contexte où tuer un Centrafricain est un sport d’entretien voire une prouesse.


Ce frère ainé de receleur de vélo a été ligoté, atrocement torturé puis «égorgé» au Palais de la Renaissance et le corps jeté à l’extérieur en spectacle odieux aux passants et en nourriture aux excréments. Où en sommes-nous ? Où va la République centrafricaine ? La situation de non-Etat ne suffit-il pas, de sorte que les vies soient épargnées ?


Dans ce psychodrame, il y a comme une sorte d’opium ahurissant qui a emballé tout le monde dans une couardise. Personne n’ose démissionner pour question de conscience et de devoir de l’histoire, que ce soit au Conseil national de la Transition (CNT), au gouvernement et à la présidence de la République. Que reste-t-il de loisible, d’humain, de vital et de symbolique à cet Etat exsangue ?


REWMI QUOTIDIEN

 

Mercredi 22 Mai 2013

El hadji Ndiagana MBAYE

 

Source :

http://www.rewmi.com

 

 

Bangui : Encore une victime de la Séléka dans le 8ème arrondissement


(Image d’archive)

 

Bangui, 17 mai 2013 (RJDH) – Un réparateur de motos au quartier combattant, a été enlevé et assassiné par des éléments de la Séléka. Le corps de la victime a été retrouvé ce vendredi à la morgue de l’hôpital communautaire de Bangui.

D’après le témoignage d’un proche parent, la victime a été enlevée le jeudi 16 mai, vers 16heures à son lieu de travail,  pour une histoire de bicyclette volée. D’après les sources médicales, le corps de la victime a été mutilé. Autrement dit,  l’homme enlevé a été torturé avant d’être tué par balle.

« Une rançon d’un montant de 10 000 FCFA nous a été exigé en contre partie de la libération de la victime. Les ravisseurs nous ont promis que si l’argent n’arrive pas à temps, nous allons retrouver le corps de notre frère à la morgue », a relaté le frère de la victime.

La même source a relevé que les  parents ont toute la nuit cherché la victime et ont même alerté  les chefs de la Séléka, sans succès. Ce matin, ils ont reçu un coup de fil anonyme leur indiquant que le corps de leur frère se trouve à la morgue de l’hôpital Communautaire de Bangui.

Human Rights Watch dans son rapport rendu publique, le vendredi 10 mai, a interpellé les nouvelles autorités de Bangui et les leaders de la Séléka à «  restaurer l’Etat de droit et l’ordre public dans les villes qu’ils contrôlent, en y affectant d’urgence des commandants de zone, sous l’autorité des ministères de la Sécurité publique et de la Défense ».

Toute fois les éléments de la coalition Séléka continuent de commettre des exactions sur la population civile.