La légitimité des nouvelles autorités centrafricaines et la période de transition approuvée par la CEEAC

 

RJDH-RCA le 19 avril 2013

 

Bangui, 19 avril 2013 (RJDH)-Michel Djotodja, leader de la coalition Séléka est reconnu officiellement président de la République centrafricaine, par les chefs d’Etat de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). Une décision prise à l’issue d’un  sommet extraordinaire tenu le jeudi 17 avril, à N’Djamena au Tchad.

 

Au terme de cette assise, les chefs d’Etats ont également décidé  l’envoi prochain à Bangui de 1500 hommes supplémentaires, pour renforcer les quelques 500 troupes de la force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) déjà dans le pays, pour sécuriser la ville contre le pillage et les exactions des éléments de la Séléka. Mais aucune date n’a été retenue pour le déploiement de ces troupes.

 

Les chefs d’Etats de la CEEAC ont  aussi pris la décision de renforcer le pourvoir du Premier ministre Nicolas Tiangaye, qui ne pourra pas être révoqué par le Conseil national de transition (CNT). Le CNT devra également être élargi. Il passe de 105 à 132 membres pour répondre aux revendications de l’opposition démocratique et des organisations de la société civile.

 

Les membres de la CEEAC ont  par la même occasion mis en place un groupe de contact, pour mobiliser des fonds en faveur de la République centrafricaine. Ce groupe de contact se réunira le 3 mai prochain à Brazzaville.

 

Un observateur de la vie politique centrafricaine se félicite des décisions des chefs d’Etat prises à N’Djamena et demande aux nouvelles autorités d’assoir leur autorité afin de mettre fin au pillage et à la violence que se livrent les éléments de la Séléka sur la population.

 

« C’est une très bonne décision que les chefs d’Etats ont pris. La balle est maintenant dans le camp de Michel Djotodja et son Premier ministre Nicolas Tiangaye, de faire en sorte que la paix et la sécurité soient vite rétablies sur l’ensemble du territoire national », a-t-il dit.

 


 

Au Cameroun, l'ONU réaffirme son soutien au chef du gouvernement centrafricain

21 avril 2013, beafrika.net – En déplacement ce weekend à Douala, au Cameroun, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a réitéré le soutien politique et humanitaire de l'ONU à la République centrafricaine.

 

Samedi, Jeffrey Feltman, a assuré le Premier Ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, du soutien de l'ONU à la mise en œuvre des Accords de Libreville signés avec la coalition rebelle de la Séléka, qui a chassé du pouvoir, le 24 mars dernier, le gouvernement légitime.


Depuis que la Séléka a lancé une offensive, en décembre 2012, 1,2 million de personnes sont privés de services de base en République centrafricaine. Au moins 4,1 millions, la plupart des enfants, ont été directement touchés par la crise et plus de 37.000 ont fui les violences et les violations des droits de l'homme qui se multiplient depuis quatre mois.


Signés le 11 janvier dernier au Gabon, les Accords de Libreville prévoient notamment la mise en place d'un Conseil national de transition chargé d'élire une autorité de transition. Les rebelles affirment que le gouvernement du Président François Bozizé n'a pas respecté ses obligations en vertu de cet accord.

M. Feltman a relayé la profonde préoccupation du Secrétaire général Ban Ki-moon devant une situation alarmante en République centrafricaine, marquée par une insécurité grandissante et l'absence d'ordre public et d'état de droit, indique une note transmise par le porte-parole de M. Ban.


Le chef de la branche politique de l'ONU a salué la condamnation publique, par le Premier Ministre centrafricain, de la violence et des pillages, et l'a exhorté à faire preuve de leadership dans le rétablissement de l'ordre constitutionnel à travers le pays.


M. Feltman a également affirmé que l'ONU demeurait engagée aux côtés des partenaires régionaux et internationaux de la République centrafricaine pour fournir une assistance humanitaire, lorsque les conditions de sécurité le permettent.