AFP/ SIA KAMBOU – RFI
-28 avril 2013 à 21:56
Nicolas Tiangaye a achevé samedi une
tournée qui l'a mené à Paris, Bruxelles et Pretoria. Le Premier ministre
centrafricain avait deux objectifs : briser l'isolement dans lequel se trouve
son pays depuis le coup d'Etat du 24 mars et mobiliser des fonds alors que les
caisses de l'Etat sont vides. Il est de retour à Bangui avec un bilan
mitigé.
Depuis une semaine, l'avocat Nicolas
Tiangaye plaide pour son pays,
Afrique du Sud : tourner la
page
Avec Jacob Zuma, le Premier ministre
centrafricain dit être parvenu à tourner la page de la mort des soldats
sud-africains. Signe de la bonne volonté de Pretoria : une ambassade devrait
ouvrir à Bangui.
Union européenne : de l'aide, mais
conditionnée
Avec l'Union européenne, quelques
jours plus tôt, le défi était financier. À Bruxelles, Nicolas Tiangaye a fait
bonne impression, mais il n'a obtenu que des engagements conditionnés. L'aide
européenne, qui est de près de 40 millions d'euros par an, se poursuivra à
condition que la sécurité revienne.
France : soutien affiché, mais
inquiétudes persistantes
À Paris, le son de cloche a été
sensiblement le même.
Les caisses de l'Etat sont
vides
Nicolas Tiangaye revient donc avec
une somme d'urgences à gérer. La première sera le paiement des fonctionnaires,
qui attendent leurs salaires depuis début mars. Selon une bonne source, l'argent
qui avait été initialement provisionné pour les opérations de Désarmement,
démobilisation et réinsertion (DDR) pourrait servir à cet effet. À moins que les
pays de la région, qui se retrouveront cette semaine à Brazzaville, mettent en
urgence la main à la poche.
AFP avec Jeune Afrique
- 28 avril 2013
photo
Le
Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye. ©
AFP
"Nous regrettons
que la relation passée avec l'ancien président Bozizé ait été trop
personnalisée, et nous voulons maintenant améliorer ces relations pour qu'elles
aient davantage lieu au niveau des Etats", a-t-il dit à des journalistes après
avoir rencontré le président sud-africain Jacob Zuma, selon l'agence Sapa.
Treize soldats sud-africains sont morts et 27 ont été blessés le 23 mars dans
des affrontements avec des rebelles du Séléka qui entraient à Bangui, à la
veille de la déposition du président centrafricain François
Bozizé.
Le président
Zuma est depuis interrogé dans son pays sur le rôle des soldats sud-africains:
l'opposition veut connaître leur mandat exact, alors qu'ils étaient
officiellement censés entraîner les troupes de l'ancien président Bozizé.
Certains pensent qu'ils avaient aussi pour mission de défendre des intérêts
privés sud-africains, allant jusqu'à évoquer des contrats secrets passés avec
des amis politique de M. Zuma. "Ce n'était pas la faute du président Zuma ou du
gouvernement sud-africain. Le président Bozizé cachait la nature de la relation
entre les deux pays", a relevé M. Tiangaye, dans des propos traduits en anglais
par un interprète.
"Nous sommes
convaincus que nous avons ouvert un nouveau chapitre et que notre relation sera
désormais plus transparente pour les deux pays. C'est le message que j'ai
transmis au président Zuma et au peuple d'Afrique du Sud au nom du peuple de
Les deux hommes
n'ont pas évoqué en public l'éventuel renvoi de troupes sud-africaines en
Centrafrique. Le vice-président sud-africain Kgalema Motlanthe avait indiqué
mercredi que Pretoria n'avait nullement l'intention d'y redéployer des troupes.
Mais M. Zuma, qui avait fait état la semaine dernière d'un "appel passionné" des
dirigeants d'Afrique centrale pour que l'Afrique du Sud envoie à nouveau des
soldats, avait dit le même jour qu'il considérerait une demande formelle en ce
sens avec bienveillance.
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:
La Centrafrique et l'Afrique du Sud normalisent leurs
relations | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur
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L'étape
inattendue de Nicolas Tiangaye en Afrique du Sud
Par
RFI
Alors que la situation dans le pays reste toujours très chaotique,
le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye poursuit ses voyages de par
le monde. Après Bruxelles et Paris, il se rend, ce samedi 27 avril, en Afrique
du Sud. Un voyage pour le moins inattendu, destiné avant tout à « lever les équivoques » autour de la
question de la transition à Bangui
Nicolas Tiangaye
se rend ce samedi en Afrique du Sud. Cette visite était inimaginable il y a
encore trois semaines. Lors du premier sommet de Ndjamena début avril, Jacob
Zuma, humilié par le fiasco de ses troupes - défaites par les éléments de
Finalement,
Michel Djotodia a été installé à la tête de la transition mais le président
sud-africain n'entend pas tout perdre. Le voyage de Nicolas Tiangaye, qui sera
pour l'occasion accompagné du ministre délégué à
Le retour de
soldats sud-africains à Bangui n'est pas pour demain mais la révocation des
contrats miniers et pétroliers signés avec l'ancien régime n'est pas non plus à
l'ordre du jour. Nicolas Tiangaye, lui, peut espérer que Jacob Zuma joue de son
entregent pour permettre à
Caisses
vides
A Bruxelles et à
Paris, le Premier ministre a fait bonne impression mais son déplacement ne lui a
pas permis de renflouer les caisses de l'Etat totalement vides. Les
fonctionnaires n'ont toujours pas reçu leurs salaires de mars et les versements
d'avril sont incertains. Les combattants de