Arrivée de Laurent FABIUS à Bangui et visite du Centre pédiatrique de l’Hôpital de Bangui, 13 octobre 2013

 


 

rrivée de Laurent FABIUS à Bangui 01

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Fabius est arrivé en Centrafrique

 

Par Europe1.fr avec AFP - 13 octobre 2013 à 14h55

 

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est arrivé en Centrafrique dimanche à la mi-journée avec la commissaire européenne à l'aide humanitaire Kristalina Georgieva pour exhorter la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour sortir le pays du gouffre, livré aux pillards et menacé d'implosion.

"En un mot, la situation est désespérée. La particularité, c'est que la population entière est impactée par le conflit", a déclaré Kristalina Georgieva dimanche.

Pour la commissaire européenne, "nous devons faire de l'humanitaire, mais aussi restaurer l'Etat, car sans Etat, les seigneurs de guerre vont gagner".

Pays parmi les plus pauvres du monde et en crise depuis des années, cette ancienne colonie française s'est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition hétéroclite de rebelles, la Séléka, aujourd'hui officiellement dissoute.

Le pays est livré à des chefs de bande et des mercenaires étrangers, l'Etat s'est effondré et les violences menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la majorité de la population de 5 millions d'habitants, et musulmans.

 


 

Fabius à Bangui pour tirer la sonnette d'alarme sur une crise explosive

AFP, 13 octobre 2013

 Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est arrivé en Centrafrique dimanche à la mi-journée avec la commissaire européenne à l'aide humanitaire Kristalina Georgieva pour exhorter la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour sortir le pays du gouffre, livré aux pillards et menacé d'implosion.

"En un mot, la situation est désespérée. La particularité, c'est que la population entière est impactée par le conflit", a déclaré Kristalina Georgieva dimanche.

Pour la commissaire européenne, "nous devons faire de l'humanitaire, mais aussi restaurer l'Etat, car sans Etat, les seigneurs de guerre vont gagner".

Pays parmi les plus pauvres du monde et en crise depuis des années, cette ancienne colonie française s'est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition hétéroclite de rebelles, la Séléka, aujourd'hui officiellement dissoute.

Le pays est livré à des chefs de bande et des mercenaires étrangers, l'Etat s'est effondré et les violences menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la majorité de la population de 5 millions d'habitants, et musulmans.

Il y a urgence, avait déclaré le président François Hollande à New York fin septembre, insistant sur le risque de "somalisation" de la RCA face à la communauté internationale.

Car chaque jour amène son lot de nouvelles violences, qui s'étendent progressivement à travers tout le pays. Vendredi, des combats entre les forces armées centrafricaines et des milices d'autodéfense - paysans exaspérés par les exactions des ex-rebelles - ont fait six morts dans la région de Mongoumba, dans le sud.

Et la veille, un contingent de policiers et gendarmes déployé dans le nord-ouest après un bain de sang qui a fait plus de 50 morts en début de semaine, a été attaqué par les ex-rebelles et obligé de battre en retraite.

"La Centrafrique c'est un petit pays mais qui cumule toutes les difficultés et tous les malheurs", déclarait récemment M. Fabius, rappelant les exactions, viols, meurtres, les 400.000 déplacés et le tiers de la population ayant besoin d'une aide humanitaire d'urgence.

"Il y a un cocktail explosif en Centrafrique, et nous craignons que ce pays ne crée un appel d'air pour tous les groupes armés de la zone", souligne une source diplomatique française, évoquant la présence de mercenaires tchadiens et soudanais, de la sanglante rébellion ougandaise Armée de résistance du Seigneur (LRA). Sans compter la probable arrivée de jihadistes chassés du Mali ou d'éléments du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram.

Rencontre avec le président Djotodia

A l'aéroport, des danseuses et des musiciens ont accueilli dimanche le ministre en agitant de petits drapeaux francais et en brandissant la banderole: "Hollande nous voulons la paix".

Lors de sa visite de quelques heures, Laurent Fabius rencontrera le président Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d'armes, et le Premier ministre Nicolas Tiangaye. Il compte insister sur la nécessité de respecter la feuille de route qui prévoit une transition de 18 mois.

Il s'entretiendra également avec les représentants de la communauté française --il reste moins de 600 Français à Bangui--, verra les militaires français --400 hommes basés à l'aéroport-- ainsi que les représentants de la Misca, la force africaine déployée en Centrafrique qui doit compter à terme 3.600 hommes mais dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu'à présent.

"On n'a pas été extrêmement brillants dans ce pays. Cette fois-ci il faut réussir", souligne un diplomate français à Bangui. "L'idée c'est de réduire la Séléka dans les provinces, le moment venu. Peut-être pas tout de suite mais d'ici la fin de l'année ou le printemps".

Cette visite intervient trois jours après le vote à l'ONU d'une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l'envoi de Casques Bleus en Centrafrique d'ici plusieurs mois.

Paris n'exclut pas d'augmenter à l'avenir le nombre de ses soldats, jusqu'à 700 hommes, mais "nous serons là en appui" d'une force ayant un mandat clair et robuste, souligne-t-on.

 


 

Visite de Fabius en Centrafrique

bbc.co.uk - Dernière mise à jour: 13 octobre, 2013 - 11:02 GMT

 

 

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius rejoindra ensuite le président François Hollande en Afrique du Sud.

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se rend dimanche en Centrafrique. La visite a pour but d'attirer l'attention de la communauté internationale sur une crise largement occultée par l'intervention au Mali pour stopper l'avance de rebelles islamistes vers Bamako en janvier 2013.

Dans ce dossier Paris est en première ligne compte tenu des liens historiques avec son ex-colonie et de sa présence militaire sur place, mais désireux d'impliquer l'Afrique et l'ONU pour tenter de régler une situation explosive.

La République centrafricaine s'est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition de rebelles, la Séléka, aujourd'hui officiellement dissoute.

Le pays est livré à des chefs de bande et des mercenaires étrangers et les violences menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la majorité de la population de 5 millions d'habitants, et musulmans.

Des affrontements entre des combattants de la Séléka et des paysans exaspérés par les exactions des ex-rebelles ont encore fait des dizaines de mort en début de semaine dans le nord-ouest du pays.

Paris veut éviter un face à face France-Afrique

"La Centrafrique c'est un petit pays mais qui cumule toutes les difficultés et tous les malheurs", déclarait récemment M. Fabius, rappelant les exactions, viols, meurtres, les 400.000 déplacés et le tiers de la population ayant besoin d'une aide humanitaire d'urgence.

La déliquescence de l'Etat a créé un appel d'air qu'ont saisi des mercenaires tchadiens et soudanais, ainsi que la rébellion ougandaise (Armée de résistance du Seigneur) sans compter l'arrivée probable de jihadistes chassés du Mali ou d'éléments de la secte nigériane Boko Haram.

Mobiliser la communauté internationale

Lors d'une visite de quelques heures à Bangui dimanche, Laurent Fabius rencontrera le président Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d'armes, et le Premier ministre Nicolas Tiangaye.

Il compte insister sur la nécessité de respecter la feuille de route qui prévoit une transition de 18 mois.

Il aura aussi des entretiens avec les représentants de la communauté française --il reste moins de 600 Français à Bangui--, verra les militaires français --400 hommes basés à l'aéroport-- ainsi que les représentants de la Misca la force africaine déployée en Centrafrique, qui doit compter à terme 3.600 hommes mais dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu'à présent.

Cette visite intervient trois jours après le vote à l'ONU d'une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l'envoi de Casques Bleus en Centrafrique d'ici plusieurs mois.

Paris n'exclut pas d'augmenter à l'avenir le nombre de ses soldats, jusqu'à 700 hommes, mais "en appui" d'une force ayant un mandat clair et robuste, selon une source diplomatique.

"La RCA est sur le radar, c'est déjà ça. Mais pour le moment ni la France ni les Africains de la Misca n'ont vraiment l'envie d'aller faire le coup de feu, et le gouvernement de Djotodia flotte. Or tant que la situation sécuritaire n'est pas réglée, il n'y a rien qu'on puisse faire", estime Thierry Vircoulon, de l'International Crisis Group.