COMMUNIQUE DE PRESSE DU CACDCA

 

ON NE PEUT PAS FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX

ON NE PEUT PLUS CONSTRUIRE LE PAYS AVEC DE VIEILLES METHODES

 

Chers Compatriotes, Amis et Partenaires de la RCA,

Nous, membres du CACDCA -Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique-, au nom de la Démocratie, avions au mois d’octobre 2013, exigé le retrait sans négociation des deux décrets sur la mise en place du Forum de la paix et réconciliation nationale « vivre ensemble » et portant nomination de Mr Cyriaque Gonda comme Président dudit Forum. Cela a été, sans tarder, suivi des faits.

Dans la continuité, le dernier sommet de Ndjamena du mois d’octobre a invité les autorités de transition en RCA à mettre en place des stratégies pour immédiatement ramener la Sécurité et la Paix sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

Les acteurs de ce sommet ont également exhorté le Gouvernement de Transition à prendre des mesures idoines pour faire face aux véritables raisons qui fragilisent le pays notamment en procédant au désarmement des différentes factions armées en RCA .

Aussi, ils ont recommandé l'organisation par la CEEAC d'une Conférence Nationale sans exclusive afin de réconcilier le peuple Centrafricain.

Cependant, le mercredi 7 octobre 2013, le Président de transition Michel DJOTODIA a lancé un appel aux forces vives de la RCA, et a demandé au Gouvernement de Transition ainsi qu’au CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION de préparer ce Dialogue qui verra la participation de tous les acteurs de la vie politique et associative centrafricaine.

Dans ce contexte, une mise au point s’impose : même si nous prenons acte de la formation actuelle du Gouvernement dit « Gouvernement National de Transition », nous rappelons avec force que les ¾ des Ministres de ce Gouvernement sont issus de la coalition qui a renversé le régime de BOZIZE le 24 mars 2013. Ce déséquilibre des pouvoirs détient une lourde responsabilité dans l’incapacité des autorités de Bangui à rétablir un Etat de droit et la sécurité en Centrafrique, en témoignent les pillages, viols, tortures, enlèvements, assassinats, actes dégradants…sans répit depuis bientôt un an.

Pour ce faire, nous mettons en garde tous les opportunistes qui ont conduit la RCA d’échec en échec depuis plus de 50 ans contre toutes manœuvres, tractations politiciennes et clientélistes dans le seul et unique but de rechercher de per diem pour financer leurs campagnes pendant cette énième et dernière Conférence de Réconciliation Nationale. Le Peuple Centrafricain ne doit plus vivre au rythme des Conférences de Réconciliation. C’est un Peuple uni mais abusé et divisé de tout temps par les ennemis de la nation. Le peuple de Centrafrique n'est pas en guerre civil : le Nord n'a pas de problème avec le Sud ni l'Ouest avec l'Est. Le peuple Centrafricain a toujours été l'otage des leaders politiques suite à leur exclusion de la gestion de la chose publique en lui confisquant en permanence sa souveraineté.

Ainsi, nous membres du CACDCA nous demandons à tous les animateurs de la vie publique centrafricaine de ne plus jouer à ce jeu de dupe qui consiste à penser qu’il faut être dans le système pour faire bouger les choses. En échange nous appelons toutes les Centrafricaines et Centrafricains épris de paix, de justice, de démocratie et des valeurs universelles des droits de l’homme à se mettre debout pour faire barrage à toute tentative de manipulation et récupération. Nous avons une vision nouvelle de la refondation de notre Etat. Nous sommes une nouvelle génération qui doit opérer une rupture totale avec le passé et ses principaux acteurs qui ont brillé par leurs incompétences et démontré leurs limites dans la conduite des affaires de l’Etat.

LES AFFAIRES PUBLIQUES DE LA RCA DOIVENT ETRE GEREES ET TRAITEES PAR LES ENFANTS INTEGRES DE LA RCA AFIN DE NE PLUS AVOIR A SUBIR LES ATTEINTES REPETEES A LA SURETE DE L'ETAT PAR LE BIAIS DE L'INTELLIGENCE AVEC UNE PUISSANCE ETRANGERE.

Maître MACKANAMO Brice-Martial Conseiller Politique du CACDCA

Fred LOUBANGUI Secrétaire Général du CACDCA