COMMUNIQUÉ DE PRESSE

DE LA COORDINATION DES CENTRAFRICAINS DE FRANCE

CCF/001/11/01/2014

 

 

Les Centrafricains réunis au sein de la coordination des Centrafricains de France le 11 janvier 2014 à Paris, ont pris acte de la démission des autorités de transition en Centrafrique, notamment du Chef d’État de transition Monsieur Michel Djotodia et de Maître Nicolas Tiangaye, Chef du Gouvernement d’Union Nationale, ainsi que l’ensemble du Gouvernement.

 

Considérant que la situation de crise que traverse la République Centrafricains résulte des responsabilités et de la faillite de toute la classe politique centrafricaine sans exception. 

 

Considérant que la résurgence en décembre 2012 de cette énième crise militaro-politique ayant conduit à la prise de pouvoir par les armes de la coalition Séléka le 24 mars 2013 a engendré un chaos généralisé avec un relent confessionnel jamais connu dans le pays.

 

Considérant en outre que la démission de ces instances de transition ne peut à elle seule suffire à constituer un règlement satisfaisant de la profonde crise en cours.

 

 Considérant également que cette démission rend caduc les différents accords politiques notamment ceux de Libreville, de N’Djamena et de Brazzaville.

Considérant la gravité de la crise humanitaire et le nombre important de victimes civiles enregistrées ainsi que la poursuite des massacres après la démission des autorités de transition.

 

Considérant que les différents Chefs d’État lors du dernier sommet de la CEEAC à N’djamena des 9 et 10 janvier 2014 ont clairement affirmé qu’il appartenait aux Centrafricains de régler eux-mêmes leurs problèmes.

 

Considérant à cet égard, la nécessité du rôle du politique pour accompagner le processus du désarmement ainsi que la nécessaire pacification du pays. Que le politique doit effectivement tenir sa légitimité du peuple.

 

 

 

Considérant en effet, qu’une telle légitimité ne peut résulter que des Assises Nationales Souveraines, de manière à permettre au peuple de prendre la parole afin d’exorciser sa détresse et de permettre ainsi l’arrêt rapide du cycle de violences y compris de type confessionnel.

 

La Coordination des Centrafricains de France exige la tenue immédiate des Assises Nationales souveraines afin de permettre au peuple de choisir librement ses dirigeants et lui donner une feuille de route pour une transition pacifique, responsable et apaisée dans l’intérêt de la Nation dans son ensemble.

 

La Coordination des Centrafricains de France, au regard de ce qui précède, exige en conséquence, d’être pleinement associée et intégrée à tout processus de décision concernant la nouvelle transition.

 

Elle remercie par ailleurs les forces internationales engagées dans le pays notamment la MISCA et l’opération SANGARIS dans le difficile processus de désarmement des différents groupes armés qui sévissent sur l’ensemble du territoire centrafricain.

 

Le Coordinateur remercie enfin très vivement toutes les associations et cadres centrafricains ayant, par leur sens le plus élevé du patriotisme, permis leur rassemblement au sein de la Coordination des Centrafricains de France afin de faire entendre à la Communauté internationale la voix du peuple centrafricain.

 

                                                                                 

 

Fait à Paris, le 11 Janvier 2014

                                                                                 

 

Le Coordinateur

                                                                                 

 

 

Emmanuel Olivier GABIRAULT

 

Ampliation :

 

Ø      Secrétaire Générale des Nations Unies

Ø      Présidence de la République Française

Ø      Ministère Français des Affaires Étrangères

Ø      Ministère Français de la Défense

Ø      Commission de l’Union Européenne

Ø      Commission de l’Union Africaine

Ø      Organisation Internationale de la Francophonie