Membres du gouvernement de M. Nzapayeke André sous la présidence transitoire de Mme Catherine Samba-Panza

 

Décret N°14.012 du 27 janvier 2014

1- Ministre d’Etat chargé des travaux publics, de l’Urbanisme, de l’habitat et des édifices publics,

M. Herbert Gontran Djono Ahaba ; (Seleka/Ufdr)

2- Ministre d’Etat en charge du développement rural, Mme Marie Noëlle Andet-Koyara ;


3- Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé de la réforme judiciaire et des Droits de l’Homme,

Mme Isabelle Gaudeuille ; (Technocrate)

4- Ministre des Affaires Etrangères, de l’intégration africaine et de la Francophonie, M. Toussaint Kongo Doudou ;(Technocrate)


5- Ministre de la défense nationale, chargé de la reconstruction des armées, des anciens combattants, des victimes de guerre et du DDR, le Général d’armée Thomas Théophile Tchimangoa ;


6- Ministre chargé de l’Administration du territoire, de la décentralisation et régionalisation,

M. Aristide Sokambi (Technocrate) ;

7- Ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération internationale, chargé des pôles de développement, Mme Florence Limbio (Technocrate) ;


8- Ministre de la sécurité publique, de l’émigration-immigration, Colonel Denis Wangao Kizimale ;


9- Ministre des Finances et du budget, M. Rémi Yakoro ;

 

10- Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique,M. Olivier Malibangar (Technocrate) ;


11- Ministre de l’Economie forestière, de l’environnement et du tourisme, M. Hyacinthe Touhouyé (Technocrate) ;


12- Ministre de la santé publique, des affaires sociales et de l’action humanitaire, Docteur Marguerite Samba (Technocrate) ;


13- Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Gisèle Bedan ; (Technocrate)


14- Ministre de la communication et de la réconciliation nationale, Mme Antoinette Montaigne née Moussa (Technocrate) ;


15- Ministre des Postes et télécommunication chargé des nouvelles technologies,

M. Abdallah Kadre Hassan ; (Technocrate)

16- Ministre de la fonction publique, du travail, de la sécurité sociale et de l’emploi, M. Eloi Anguimaté (Convention Nationale);


17- Ministre des transports et de l’aviation civile,

M. Arnaud Djoubaye Abazene (Seleka) ;

18- Ministre du commerce, de l’Industrie, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises,

Mme Gertrude Zouta (Technocrate) ;

19- Ministre de la Jeunesse, des sports, des arts et de la culture, M. Léopold Narcisse Bara (Antibalaka) ;

20- Ministre chargé du Secrétariat général du Gouvernement et des relations avec les Institutions,

M. Gaston Mackouzangba (leader Politique).

 

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Composé de 20 ministres dont sept femmes, le gouvernement de transition reconduit plusieurs figures connues du précédent, proches de l'ancien président Djotodia.

Le Premier ministre centrafricain André Nzapayeke a formé lundi son nouveau gouvernement de transition, reconduisant bon nombre de ministres déjà présents sous le précédent gouvernement et nommant au moins un représentant des milices chrétiennes «anti-balaka».

Le nouveau gouvernement, composé de vingt ministres dont sept femmes, conserve plusieurs figures connues du précédent, tels que Herbert Gontran Djono Ahaba aux Travaux publics, ou Marie Noël Koyara au Développement rural, tous deux proches de l’ancien président Michel Djotodia.

Parmi les figures de l’ex-rébellion Séléka, qui avait pris le pouvoir en mars 2013, on retrouve notamment Arnaud Djoubaï-Abazène aux Transports et Abdallah Hassan Kadre, précédemment à l’Economie, aux Télécommunications.

Les ministères de la Défense et de la Sécurité publique reviennent quant à eux à deux militaires issus de l’ancienne armée nationale, le général Thomas Timangoa et le colonel Denis Wangao. Les milices chrétiennes «anti-balaka» sont également représentées, avec Léopold Narcisse Bara à la Jeunesse et aux Sports.

La présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza et son Premier ministre, André Nzapayeké, nommé samedi, préparent désormais le programme de pacification que le nouveau gouvernement devra appliquer en urgence face à la poursuite des violences entre chrétiens et musulmans.

Michel Djotodia avait renversé en mars 2013 le régime de François Bozizé à la tête de la coalition rebelle Séléka, à dominante musulmane. Ses combattants ont multiplié pendant des mois en toute impunité les exactions contre la population majoritairement chrétienne du pays, déclenchant une spirale de violences intercommunautaires dont les civils sont les principales victimes.

En réaction, des milices d’autodéfense se sont rapidement formées en province et dans la capitale, encadrées notamment par des anciens de la garde présidentielle fidèle au président Bozizé, et ont rapidement fait parler d’elles, s’en prenant régulièrement aux ex-Séléka mais surtout aux populations civiles musulmanes.

Michel Djotodia a été contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin à ces tueries interreligieuses qui ont plongé le pays dans une crise humanitaire sans précédent, avec des centaines de milliers de déplacés, dont 400 000 à Bangui, soit la moitié de la population de la ville.

AFP – 27 Janvier 2014