Bendo Sinclair
Chemin des Epinettes
18
1007 Lausanne
(Suisse)
Ingénieur Electricien
EPFL
Master Public of
Administration IDHEAP
Chef de Projet
Informatique
0041787048370
Excellence M. Ban
Ki-Moon,
Secrétaire Général des Nations Unies
UN Headquarters, Room S-3800
LETTRE OUVERTE
AU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES, EXCELLENCE M. BAN
KI-MOON
Excellence,
Nous sommes fiers
d'être nés en Centrafrique et d'être Centrafricains.
Notre pays, la Centrafrique
traverse aujourd'hui la plus grave crise de son histoire. Nous ne pouvons pas
bâtir une nation dans le désordre. Il faut que cette crise Centrafricaine
prenne fin.
Il y a eu beaucoup de morts,
de déplacés, de viols, d’orphelins, d’amputés, de refugiés, des destructions de
biens publics, de vols, de tortures, de charniers et aujourd’hui de la
haine.
Les autorités actuelles sont
dépassées. La CEEAC n'a pas non plus la diplomatie nécessaire pour
résoudre la crise Centrafricaine. A la solution militaire, il faut privilégier
la solution politique qui passera par le dialogue, par des compromis, par des
concessions et par des pourparlers de chaque camp.
Aujourd'hui il y a urgence et
chacun de nous doit faire un geste en direction de la paix.
Pour résoudre rapidement cette
crise Centrafricaine et arrêter la souffrance de mon peuple, nous nous
permettons de vous soumettre ce projet de sortie de crise, en quelques
propositions de mesures concrètes, en espérant que vous lui accordiez un accueil
favorable.
Projet de sortie de crise en Centrafrique : 01
janvier 2014
Mesure
n°1 : Nous demandons à la communauté Internationale, continentale
d‘imposer un blocus total aérien, terrestre et fluvial à la Centrafrique.
10000 casques bleu des Etats Unies, de la Chine, de l’’Europe, du Brésil,
de la Russie, de la Turquie, de l’Inde, et des pays d’Afrique doivent être
déployés immédiatement et participer à ce blocus sur tout l'étendu du
territoire.
Chaque force
étrangère prendra en charge une préfecture et ses sous-préfectures. Ce Blocus
rentrera en vigueur dès que possible. L'ensemble du territoire sera surveillé
par des dromes pour traquer les bandes armées. La Centrafrique doit
être entièrement désarmée.
IMPORTANT: Les seuls
moyens de transport militaire autorisés sont ceux sous mandat des Nations
Unies.
Mesure n°
2: A Bangui, les forces Françaises de l'opération «Sanguiris» et
celles de la MISCA doivent nettoyer quartier par quartier pour désarmer.
Chaque quartier nettoyé devait être protégé, les entrées et sorties seront
surveillées nuit et jour. La population regagnera leur propre quartier une fois
celui-ci est libéré, sécurisé et mis sous surveillance.
Mesure
n°3 : Tous les responsables politiques Centrafricains qui continuent à
attiser la haine, à soutenir et à organiser des exactions, doivent faire l'objet
de poursuites au CPI. Leurs avoirs dans toutes les banques
internationales, continentales, régionales et nationales doivent être
gelés. Tous les pays du monde ne doivent pas leur accorder de visa d'entrée.
IMPORTANT: Toutes les
banques qui ne contribueront pas à ce gel des avoirs seront dénoncées
publiquement pour complicité à des malfaiteurs.
Mesure n°4 : Les
Nations Unies doivent lancer un appel, avec un délai raisonnable, à tous les
combattants, cantonnés dans les casernes ou qui circulent hors des casernes,
pour rendre leurs armes aux forces françaises de l’opération «Sanguiris»
et de la MISCA, sous peine de trahison à la nation et être conduits
devant des tribunaux d'exception. Toutes les armes saisies seront
immédiatement détruites.
Mesure n° 5 : Les
zones minières et aurifères de la Centrafrique seront étroitement contrôlées par
les Nations Unies pour éviter tout trafic et la contrebande.
Mesure
n°6 : Les Nations Unies doivent déclarer caduques les accords de
Libreville, qui n'ont plus de sens.
Mesure
n°7 : Le gouvernement actuel doit présenter sa démission. Un nouveau
gouvernement provisoire doit être nommé et composé de 16 ministres, un
geste d'apaisement. Chaque ministre sera issu de chaque préfecture. Tout
premier ministre faisant l'unanimité, impartial, dynamique et appartenant à la
société civile conduira le nouveau gouvernement provisoire.
Mesure n°8 :
L’armée Centrafricaine dans sa forme actuelle doit être dissoute, un signe de
bonne volonté pour une sortie de crise honorable. Une nouvelle sécurité
nationale sera constituée sur une base plus représentative de toutes les régions
du pays. Pour chaque préfecture et ses
sous-préfectures, la sécurité nationale sera assurée par :
Armée |
Gendarmerie |
Police |
Protection
Civile |
Pompier |
Volontaires Croix
Rouge |
16
Officiers |
16
Officiers |
16
Officiers |
16
Responsables |
16 Responsables |
16
Responsables |
500
soldats |
500
gendarmes |
500
policiers |
500
membres |
500 pompiers |
500
volontaires |
IMPORTANT: Cet effectif sera obligatoirement
issu de toutes les régions de la Centrafrique (préfectures et sous-préfectures),
pour bâtir une sécurité ARC-EN-CIEL et évoluera au fur et à mesure du
budget accordé à la sécurité du pays.
Les Nations Unies
financeront la formation de la sécurité Centrafricaine.
Mesure n°9 : Le
Conseil National de Transition doit être dissout. Il sera remplacé par une
nouvelle assemblée provisoire du peuple constituée de 87 membres (16
représentants des préfectures et 71 représentants des
sous-préfectures), un pas vers la réconciliation et le consensus national.
Mesure n°10 : Tout
centrafricain sera éligible aux prochaines élections générales, à condition de
répondre à des nouveaux critères à définir (casier judiciaire vierge, liste de ses
biens, liste des biens de sa famille, liens familiaux, lettre de
motivation, compétences en gestion financière et en gestion de ressources,
expériences de gestion publique, bulletin de santé,…) par une commission
nationale d’éthique Centrafricaine. Personne ne sera exclut du prochain
processus électoral, seul le peuple est souverain pour faire librement ses
choix.
Mesure
n°11 : Une commission d’enquête (internationale + Continentale +
Régionale + Nationale) sous l’égide des Nations Unies sera mise sur pied
pour enquêter ce qui s’est passé en Centrafrique depuis 2 ans en
Centrafrique.
Mesure
n°12 : Un numéro vert gratuit doit être mis à disposition des
citoyens déplacés, des familles en deuil, des orphelins, des personnes seules,
des personnes âgées, des jeunes filles, des femmes en situation difficile pour
des aides matérielles et psychologiques.
Mesure
n°13 : Le nouveau gouvernement provisoire Centrafricain doit ériger un
mémorial provisoire au centre de la Ville de Bangui, où sera inscrit le nom de
chaque victime du conflit Centrafricain depuis 2 ans.
Mesure
n°14 : Les ONG, le HCR et les journalistes nationaux et
étrangers doivent circuler librement sur tout l’étendu du
territoire.
Mesure
n°15 : Tous les combattants supposés « étrangers » au
sein des «Ex. Seleka», en vadrouille ou cantonnés dans les casernes,
s’ils désirent rester en Centrafrique, ils doivent passer par un avocat pour
faire part de leur motivation, renoncer aux violences, respecter l’état de
droit, conditions préalables pour qu’ils soient incorporés éventuellement dans
la société civile, si non les Nations Unies doivent organiser leur retour dans
leur pays d’origine.
Mesure
n°16 : Le contingent Tchadien des forces sous mandat des nations Unies
de la MISCA doit se retirer de tout le territoire Centrafricain. Il y a perte de
confiance entre les soldats Tchadiens et le peuple Centrafricain car il y a un
soupçon d'amalgame entre les «Ex.Seleka» et le contingent
Tchadien. En se retirant, le Tchad contribuera à l'effort de paix et se
consacrera dorénavant de la voie diplomatique. "Une opportunité pour la paix
et pour regagner la confiance du peuple Centrafricain". Si cette mesure ne
peut pas se réaliser, pour de raison de logistique, alors nous proposons de
dispatcher les soldats Tchadiens dans les forces armées d'autres pays et sous
commandement des responsables de l'opération «Sanguiris» et de la
MISCA.
Mesure
n°17 : L'opération «Sanguiris» et la MISCA doivent
protéger toute personne sur le territoire Centrafricain, indépendamment de son
origine, de sa religion et de son passé. Seule la justice est habilitée à
demander des comptes devant des tribunaux équitables.
Mesure
n°18 : Les Nations Unies doivent donner les moyens au HCR pour
commencer à rapatrier tous les refugiés Centrafricains sur le territoire
Centrafricain.
Mesure
n°19 : Nous demandons à toutes les nations du monde d’annuler
tout simplement toutes les dettes de la République Centrafricaine. L'économie
Centrafricaine s'est arrêtée il y a deux ans et nous ne voyons aucune issue pour
pacifier le pays pour le moment. Tant que l'ordre ne sera pas établit, il n'y
aura pas d'investisseurs, il n’y aura pas de bailleurs de fonds et il n’y aura
pas d'activités économiques.
Mesure
n°20: Vu sa position géographique, pays enclavé, et vu le nombre d’ethnies
composant l’ossature du tissu social, souvent à cheval entre 5 pays
voisins, la République Centrafricaine devra dorénavant jouir du statut de
pays Neutre. Elle a besoin de ses voisins pour sortir par les voies
aériennes, par les voies terrestres et par les voies fluviales. Nous demandons
donc aux Nations Unies de valider ce nouveau Statut.
Mesure
n°21 : La Centrafrique n'est pas prête pour des élections
anticipées. Si le pays continue à être ingouvernable, nous proposons que la
Centrafrique soit mise sous tutelle des Nations Unies, comme ce fut le
cas du Kosovo, dès que possible et ceci jusqu’au 31 décembre 2015.
Un représentant des Nations Unies sera désigné par le conseil de sécurité
pour gérer le pays. Il sera épaulé par un représentant de L’Union Africaine,
désigné par celle-ci et un représentant de la CEEAC, désigné par cette
dernière. Ce laps de temps permettrait à la Centrafrique de penser
ses plaies, de retrouver la cohésion nationale, d’assurer le retour de tous les
refugiés et des déplacés, de prendre en charge les orphelins, de reconstituer
l’état civil, de restaurer les bâtiments public, de reconstruire des forces de
sécurité nationale (police, militaire, pompiers, volontaires croix rouge,
protection civile, gendarmerie) de lancer des projets de désenclavement
(autoroutes Bangui Juba, Bangui Khartoum , Bangui Ndjamena, Bangui Douala,
Bangui Libreville, pour renforcer les voies de navigation Bangui Matadi, Bangui
Pointe-Noire) et de promouvoir la réconciliation nationale.
Mesure n°
21 : Les nations Unies doivent déployer des équipes mobiles sur tout le
territoire, en coopération avec les MSF pour sillonner le pays, afin
d’identifier des grands pandémies et offrir au peuple Centrafricain des soins de
base.
Mesure n°
22 : Les Nations Unies doivent lancer un programme d’arme contre
nourriture ou d’arme contre argent, pour faciliter le désarmement, pour
faciliter le désarmement.
Mesure n°
23 : Le nombre de partis politiques doit être limité à 5 au
maximum pour éliminer le tribalisme, la constitution de partis fantoches à
but démagogique. Tout parti sera reconnu que si celui prouve l'adhésion d'au
moins 10000 membres. Quand la Centrafrique aura une maturité politique et
démocratique, on ouvrira la porte à de nouveaux partis.
Mesure n°
24 : Une nouvelle gouvernance
sera mise en consultation par les Nations Unies pour être appliquée
aux prochaines échéances électorales. Les Nations Unies doivent expliquer le
bien fondé de cette nouvelle gouvernance (stabilité politique et
institutionnelle à long terme) et accompagner la Centrafrique à sa
mise en œuvre.
Nouvelle gouvernance en Centrafrique :
La Centrafrique compte
71 sous-préfectures et 16
préfectures. |
La Centrafrique sera
découpée en 5 régions
électorales. |
Chaque région désignera un
candit présidentiable. Soit au total 5 présidentiables. Chaque
présidentiable dirigera le pays pendant une année et les autres
seront vice-présidents. Les décisions seront collégiales. Le mandat est de
5 ans renouvelable qu'une fois devant le peuple. Les candidats
doivent répondre à la mesure
n°10. |
Le nombre total des
ministres est fixé à 16. Chaque ministre sera élu dans chaque
préfecture et ses sous-préfectures. Il aura un mandat de 5 ans,
renouvelable qu'une seule fois devant le peuple. Les candidats
doivent répondre à la mesure
n°10. |
Chaque sous-préfecture,
chaque préfecture désignera un candidat à l’assemblée du peuple, qui sera
élu pou 5 ans, renouvelable qu'une seule fois devant le
peuple. Les candidats doivent répondre à la mesure
n°10. |
Une commission de sage
composée des 16 personnalités religieuses, militaire et de la
magistrature, non affiliées à des partis politiques, validera les
décisions de l’assemblée du peuple. Un contre pouvoir pour l'équilibre des
institutions. |
Les critères de démission
ou de révocation seront fixés par l’assemblée du peuple et seront
appliqués à toute personne qui gère des biens
publics. |
IMPORTANT: La direction
du pays est collégiale et représentative de l’ensemble du territoire. On
dirigera une équipe existante et élue, modifiant le rapport de force. Les hommes
politiques joueront dorénavant le rôle de manager ou d’entraîneur d’équipe. Plus
de copinage, c’est le peuple qui reprend son droit et qui sera garant de la
bonne gouvernance, car souverain, elle pourra sanctionner aux prochaines
législatures.
Mesure n°
25 : Tous les cadres dirigeants d’un ministère seront nommés par le
ministre, mais la nomination doit être entérinée par l’assemblée du peuple, sur
la base du CV et des dossiers de chaque candidat.
Mesure n°
26 : Les Nations Unies lanceront 5 projets clés de relance
économique, financés par l’exploitation de nos richesses minières. Une partie de
l’exploitation de nos richesses minières servira aussi à l’effort de
pacification.
Mesure n°
27 : Les Nations Unies devraient s'adresser à la jeunesse
Centrafricaine pour qu'elle prenne conscience de son rôle majeur dans les années
à venir. Cette jeunesse d'aujourd'hui sera les dirigeants de demain. Ses
responsabilités seront très lourdes si aucun effort n'est aujourd'hui pour
désamorcer le chaos actuel. Nous proposons donc aux Nations Unies, en
collaboration avec l'Union Africaine et la CEEAC, d'organiser une assise
de la jeunesse Centrafricaine, afin d'étudier des solutions de vivre en paix et
de développement.
Mesure n°
28 : Les revendications de chaque partie en conflit doivent être
envoyées aux Nations Unies pour qu'elles puissent initialiser des
pourparlers et des négociations de paix.
Mesure n°
29 : Les Nations Unies doivent offrir des cours gratuits de démocratie
dans les écoles, dans les universités et à la population
Centrafricaine.
Mesure n°
30 : Les Nations Unies doivent envoyer des lits de camp ou des sacs de
couchage pour permettre à la population de dormir au moins dans des conditions
décentes.
Mesure n°
31 : Tous les contrats signés au nom du peuple Centrafricain doivent
être revus et revalidés par la nouvelle assemblée provisoire du
peule.
Mesure n°
32 : Les Nations Unies doivent renforcer le programme du PAM
pour venir en aide à la population contre la famine.
Mesure n°
33 : Les Nations Unies doivent mettre à disposition de la Centrafrique
dans un bref délai des sanitaires mobiles pour éviter des
épidémies.
Mesure n°
34 : Les Nations Unies doivent organiser une cérémonie religieuse
œcuménique dans la Cathédrale de Bangui puis dans une mosquée pour amorcer la
réconciliation entre les communautés religieuses.
Mesure n°
XX : Libre à l’imagination de tout autre Centrafricain.
Nous n'avons
rien d'autre à offrir à notre peuple que ces idées, murement réfléchis, pour
sortir la Centrafrique du chaos actuel et espérer des jours meilleurs dans
l'apaisement, l'ordre, la prospérité et la réconciliation nationale.
Nous vous prions de
bien vouloir accepter, Excellence Monsieur le Secrétaire Général, l’expression
de notre très haute considération.
Notre pays est
indivisible.
Vive la République
Centrafricaine !
Vive le peuple
Centrafricain !
Bendo
Sinclair
Citoyen Centrafricain en
Suisse
CC
au Conseil de sécurité des Nations Unies.
CC au Président de la République Française François
Hollande.
CC
au Ministre des affaires étrangères de la République Française François Laurent
Fabius.
CC au Président en exercice de l'Union
Africaine.
CC au Président en exercice de la
CEEAC.
CC
au Secrétaire général de la Francophonie
CC au Président de la Transition de la République
Centrafricaine.
CC
au Gouvernement de Transition de la République
Centrafricaine.
CC au Conseil National de la Transition de la République
Centrafricaine.
CC à tous les Partis politiques
Centrafricains.
CC à la Diaspora Centrafricaine à
l'étranger.
CC aux Medias
Centrafricains.
CC aux Médias
étrangers.