Bendo Sinclair

Chemin des Epinettes 18

1007 Lausanne (Suisse)

 

Ingénieur Electricien EPFL

Master Public of Administration IDHEAP

Chef de Projet Informatique

 

sbendo@worldcom.ch

0041787048370

 

Excellence M. Ban Ki-Moon,
Secrétaire Général des Nations Unies

1st Avenue, 46th Street

UN Headquarters, Room S-3800
New York, NY 10017 - Etats-Unis

 

LETTRE OUVERTE AU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES, EXCELLENCE M. BAN KI-MOON


Excellence,


Nous sommes fiers d'être nés en Centrafrique et d'être Centrafricains.

Notre pays, la Centrafrique traverse aujourd'hui la plus grave crise de son histoire. Nous ne pouvons pas bâtir une nation dans le désordre.  Il faut que cette crise Centrafricaine prenne fin. 

Il y a eu beaucoup de morts, de déplacés, de viols, d’orphelins, d’amputés, de refugiés, des destructions de biens publics, de vols, de tortures, de charniers et aujourd’hui de la haine.

Les autorités actuelles sont dépassées. La CEEAC n'a pas non plus la diplomatie nécessaire pour résoudre la crise Centrafricaine. A la solution militaire, il faut privilégier la solution politique qui passera par le dialogue, par des compromis, par des concessions et par des pourparlers de chaque camp.

Aujourd'hui il y a urgence et chacun de nous doit faire un geste en direction de la paix.

Pour résoudre rapidement cette crise  Centrafricaine et arrêter la souffrance de mon peuple, nous nous permettons de vous soumettre ce projet de sortie de crise, en quelques propositions de mesures concrètes, en espérant que vous lui accordiez un accueil favorable.


Projet de sortie de crise en Centrafrique : 01 janvier 2014

 

Mesure n°1 : Nous demandons à la communauté Internationale, continentale d‘imposer un blocus total aérien, terrestre et fluvial à la Centrafrique. 10000 casques bleu des Etats Unies, de la Chine, de l’’Europe, du Brésil, de la Russie, de la Turquie, de l’Inde, et des pays d’Afrique doivent être déployés immédiatement et participer à ce blocus sur tout l'étendu du territoire.

Chaque force étrangère prendra en charge une préfecture et ses sous-préfectures. Ce Blocus rentrera en vigueur dès que possible. L'ensemble du territoire sera surveillé par des dromes  pour traquer les bandes armées. La Centrafrique doit être entièrement désarmée.

IMPORTANT: Les seuls moyens de transport militaire autorisés sont ceux sous mandat des Nations Unies.

 

Mesure n° 2: A Bangui, les forces Françaises de l'opération «Sanguiris» et celles de la MISCA doivent nettoyer quartier par quartier pour désarmer. Chaque quartier nettoyé devait être protégé, les entrées et sorties seront surveillées nuit et jour. La population regagnera leur propre quartier une fois celui-ci est libéré, sécurisé et mis sous surveillance.

 

Mesure n°3 : Tous les responsables politiques Centrafricains qui continuent à attiser la haine, à soutenir et à organiser des exactions, doivent faire l'objet de poursuites au CPI. Leurs avoirs dans toutes les banques internationales, continentales, régionales  et nationales doivent être gelés. Tous les pays du monde ne doivent pas leur accorder de visa d'entrée.

IMPORTANT: Toutes les banques qui ne contribueront pas à ce gel des avoirs seront dénoncées publiquement pour complicité à des malfaiteurs.

 

Mesure n°4 : Les Nations Unies doivent lancer un appel, avec un délai raisonnable, à tous les combattants, cantonnés dans les casernes ou qui circulent hors des casernes, pour rendre leurs armes aux forces françaises de l’opération «Sanguiris» et de la MISCA, sous peine de trahison à la nation et être conduits devant des tribunaux  d'exception. Toutes les armes saisies seront immédiatement détruites.

 

Mesure n° 5 : Les zones minières et aurifères de la Centrafrique seront étroitement contrôlées par les Nations Unies pour éviter tout trafic et la contrebande.

 

Mesure n°6 : Les Nations Unies doivent déclarer caduques les accords de Libreville, qui n'ont plus de sens.

 

Mesure n°7 : Le gouvernement actuel doit présenter sa démission. Un nouveau gouvernement provisoire doit être nommé et composé de 16 ministres, un geste d'apaisement. Chaque ministre sera issu de chaque préfecture. Tout premier ministre faisant l'unanimité, impartial, dynamique et appartenant à la société civile conduira le nouveau gouvernement provisoire.

 

Mesure n°8 : L’armée Centrafricaine dans sa forme actuelle doit être dissoute, un signe de bonne volonté pour une sortie de crise honorable. Une nouvelle sécurité nationale sera constituée sur une base plus représentative de toutes les régions du pays. Pour chaque préfecture et ses sous-préfectures, la sécurité nationale sera assurée par :

 

Armée

Gendarmerie

Police

Protection Civile

Pompier

Volontaires Croix Rouge

16 Officiers

16 Officiers

16 Officiers

16 Responsables

16 Responsables

16 Responsables

500 soldats

500 gendarmes

500 policiers

500 membres

500 pompiers

500 volontaires

IMPORTANT: Cet effectif sera obligatoirement issu de toutes les régions de la Centrafrique (préfectures et sous-préfectures), pour bâtir une sécurité ARC-EN-CIEL et évoluera au fur et à mesure du budget accordé à la sécurité du pays.

Les Nations Unies financeront la formation de la sécurité Centrafricaine.

 

Mesure n°9 : Le Conseil National de Transition doit être dissout. Il  sera remplacé par une nouvelle assemblée provisoire du peuple constituée de 87 membres (16 représentants des préfectures et 71 représentants des sous-préfectures), un pas vers la réconciliation et le consensus national.

 

Mesure n°10 : Tout centrafricain sera éligible aux prochaines élections générales, à condition de répondre à des nouveaux critères à définir (casier judiciaire vierge, liste de ses biens, liste des biens de sa famille,  liens familiaux, lettre de motivation, compétences en gestion financière et en gestion de ressources, expériences de gestion publique, bulletin de santé,…) par une commission nationale d’éthique Centrafricaine. Personne ne sera exclut du prochain processus électoral, seul  le peuple est souverain pour faire librement ses choix.

 

Mesure n°11 : Une commission d’enquête (internationale + Continentale + Régionale + Nationale) sous l’égide des Nations Unies sera mise sur pied pour enquêter ce qui s’est passé en Centrafrique depuis 2 ans en Centrafrique.

 

Mesure n°12 : Un numéro vert gratuit doit être mis à disposition des citoyens déplacés, des familles en deuil, des orphelins, des personnes seules, des personnes âgées, des jeunes filles, des femmes en situation difficile pour des aides matérielles et psychologiques.

 

Mesure n°13 : Le nouveau gouvernement provisoire Centrafricain doit ériger un mémorial provisoire au centre de la Ville de Bangui, où sera inscrit le nom de chaque victime du conflit Centrafricain depuis 2 ans.

 

Mesure n°14 : Les ONG, le HCR et les journalistes nationaux et étrangers doivent circuler librement sur tout l’étendu du territoire.

 

Mesure n°15 : Tous les combattants supposés « étrangers » au sein des «Ex. Seleka», en vadrouille ou cantonnés dans les casernes, s’ils désirent rester en Centrafrique, ils doivent passer par un avocat pour faire part de leur motivation, renoncer aux violences, respecter l’état de droit, conditions préalables pour qu’ils soient incorporés éventuellement dans la société civile, si non les Nations Unies doivent organiser leur retour dans leur pays d’origine.

 

Mesure n°16 : Le contingent Tchadien des forces sous mandat des nations Unies de la MISCA doit se retirer de tout le territoire Centrafricain. Il y a perte de confiance entre les soldats Tchadiens et le peuple Centrafricain car il y a un soupçon  d'amalgame entre les «Ex.Seleka» et le contingent Tchadien. En se retirant, le Tchad contribuera à l'effort de paix et se consacrera dorénavant de la voie diplomatique. "Une opportunité pour la paix et pour regagner la confiance du peuple Centrafricain". Si cette mesure ne peut pas se réaliser, pour de raison de logistique, alors nous proposons de dispatcher les soldats Tchadiens dans les forces armées d'autres pays et sous commandement des responsables de l'opération «Sanguiris» et de la MISCA.

 

Mesure n°17 : L'opération «Sanguiris» et la MISCA doivent protéger toute personne sur le territoire Centrafricain, indépendamment de son origine, de sa religion et de son passé. Seule la justice est habilitée à demander des comptes devant des tribunaux équitables.

 

Mesure n°18 : Les Nations Unies doivent donner les moyens au HCR pour commencer à rapatrier tous les refugiés Centrafricains sur le territoire Centrafricain.

 

Mesure n°19 : Nous demandons à toutes les nations du monde d’annuler tout simplement toutes les dettes de la République Centrafricaine. L'économie Centrafricaine s'est arrêtée il y a deux ans et nous ne voyons aucune issue pour pacifier le pays pour le moment. Tant que l'ordre ne sera pas établit, il n'y aura pas d'investisseurs, il n’y aura pas de bailleurs de fonds et il n’y aura pas d'activités économiques.

 

Mesure n°20: Vu sa position géographique, pays enclavé, et vu le nombre d’ethnies composant l’ossature du tissu social, souvent à cheval entre 5 pays voisins, la République Centrafricaine devra dorénavant jouir du statut de pays Neutre. Elle a besoin de ses voisins pour sortir par les voies aériennes, par les voies terrestres et par les voies fluviales. Nous demandons donc aux Nations Unies de valider ce nouveau Statut.

 

Mesure n°21 : La Centrafrique n'est pas prête pour des élections anticipées. Si le pays continue à être ingouvernable, nous proposons que la Centrafrique soit mise sous tutelle des Nations Unies, comme ce fut le cas du Kosovo, dès que possible et ceci jusqu’au 31 décembre 2015. Un représentant des Nations Unies sera désigné par le conseil de sécurité pour gérer le pays. Il sera épaulé par un représentant de L’Union Africaine, désigné par celle-ci et un représentant de la CEEAC, désigné par cette dernière. Ce laps de temps permettrait à la Centrafrique de penser ses plaies, de retrouver la cohésion nationale, d’assurer le retour de tous les refugiés et des déplacés, de prendre en charge les orphelins, de reconstituer l’état civil, de restaurer les bâtiments public, de reconstruire des forces de sécurité nationale (police, militaire, pompiers, volontaires croix rouge, protection civile, gendarmerie) de  lancer des projets de désenclavement (autoroutes Bangui Juba, Bangui Khartoum , Bangui Ndjamena, Bangui Douala, Bangui Libreville, pour renforcer les voies de navigation Bangui Matadi, Bangui Pointe-Noire) et de promouvoir la réconciliation nationale.

 

Mesure n° 21 : Les nations Unies doivent déployer des équipes mobiles sur tout le territoire, en coopération avec les MSF pour sillonner le pays, afin d’identifier des grands pandémies et offrir au peuple Centrafricain des soins de base.

 

Mesure n° 22 : Les Nations Unies doivent lancer un programme d’arme contre nourriture ou d’arme contre argent, pour faciliter le désarmement, pour faciliter le désarmement.

 

Mesure n° 23 : Le nombre de partis politiques doit être limité à 5 au maximum pour éliminer le tribalisme, la constitution de partis fantoches à but démagogique. Tout parti sera reconnu que si celui prouve l'adhésion d'au moins 10000 membres. Quand la Centrafrique aura une maturité politique et démocratique, on ouvrira la porte à de nouveaux partis.

 

Mesure n° 24 : Une nouvelle gouvernance sera mise en consultation par les Nations Unies pour être appliquée aux prochaines échéances électorales. Les Nations Unies doivent expliquer le bien fondé de cette nouvelle gouvernance (stabilité politique et institutionnelle à long terme) et accompagner la Centrafrique  à sa mise en œuvre.

 

Nouvelle gouvernance en Centrafrique : 

 

La Centrafrique compte 71 sous-préfectures et 16 préfectures.

 

La Centrafrique sera découpée en 5 régions électorales.

 

Chaque région désignera un candit présidentiable. Soit au total 5 présidentiables. Chaque présidentiable dirigera le pays pendant une année et les autres seront vice-présidents. Les décisions seront collégiales. Le mandat est de 5 ans renouvelable qu'une fois devant le peuple. Les candidats doivent répondre à la mesure n°10.

 

Le nombre total des ministres est  fixé à 16. Chaque ministre sera élu dans chaque préfecture et ses sous-préfectures. Il aura un mandat de 5 ans, renouvelable qu'une seule fois devant le peuple. Les candidats doivent répondre à la mesure n°10.

 

Chaque sous-préfecture, chaque préfecture désignera un candidat à l’assemblée du peuple, qui sera élu pou 5 ans, renouvelable qu'une seule fois devant le peuple. Les candidats doivent répondre à la mesure n°10.

 

Une commission de sage composée des 16 personnalités religieuses, militaire et de la magistrature, non affiliées à des partis politiques,  validera les décisions de l’assemblée du peuple. Un contre pouvoir pour l'équilibre des institutions.

 

Les critères de démission ou de révocation seront fixés par l’assemblée du peuple et seront appliqués à toute personne qui gère des biens publics.

 

IMPORTANT: La direction du pays est collégiale et représentative de  l’ensemble du territoire. On dirigera une équipe existante et élue, modifiant le rapport de force. Les hommes politiques joueront dorénavant le rôle de manager ou d’entraîneur d’équipe. Plus de copinage, c’est le peuple qui reprend son droit et qui sera garant de la bonne gouvernance, car souverain, elle pourra sanctionner aux prochaines législatures.

 

Mesure n° 25 : Tous les cadres dirigeants d’un ministère seront nommés par le ministre, mais la nomination doit être entérinée par l’assemblée du peuple, sur la base du CV et des dossiers de chaque candidat.

 

Mesure n° 26 : Les Nations Unies lanceront 5 projets clés de relance économique, financés par l’exploitation de nos richesses minières. Une partie de l’exploitation de nos richesses minières servira aussi à l’effort de pacification.

 

Mesure n° 27 : Les Nations Unies devraient s'adresser à la jeunesse Centrafricaine pour qu'elle prenne conscience de son rôle majeur dans les années à venir. Cette jeunesse d'aujourd'hui sera les dirigeants de demain. Ses responsabilités seront très lourdes si aucun effort n'est aujourd'hui pour désamorcer le chaos actuel. Nous proposons donc aux Nations Unies, en collaboration avec l'Union Africaine et la CEEAC, d'organiser une assise de la jeunesse Centrafricaine, afin d'étudier des solutions de vivre en paix et de développement.

 

Mesure n° 28 : Les revendications de chaque partie en conflit doivent être envoyées aux  Nations Unies pour qu'elles puissent initialiser des pourparlers et des négociations de paix.

 

Mesure n° 29 : Les Nations Unies doivent offrir des cours gratuits de démocratie dans les écoles, dans les universités et à la population Centrafricaine.

 

Mesure n° 30 : Les Nations Unies doivent envoyer des lits de camp ou des sacs de couchage pour permettre à la population de dormir au moins dans des conditions décentes.

 

Mesure n° 31 : Tous les contrats signés au nom du peuple Centrafricain doivent être revus et revalidés par la nouvelle assemblée provisoire du peule.

 

Mesure n° 32 : Les Nations Unies doivent renforcer le programme du PAM pour venir en aide à la population contre la famine.

 

Mesure n° 33 : Les Nations Unies doivent mettre à disposition de la Centrafrique dans un bref délai des sanitaires mobiles pour éviter des épidémies.

 

Mesure n° 34 : Les Nations Unies doivent organiser une cérémonie religieuse œcuménique dans la Cathédrale de Bangui puis dans une mosquée pour amorcer la réconciliation entre les communautés religieuses.

 

Mesure n° XX : Libre à l’imagination de tout autre Centrafricain.

 

Nous n'avons rien d'autre à offrir à notre peuple que ces idées, murement réfléchis, pour sortir la Centrafrique du chaos actuel et espérer des jours meilleurs dans l'apaisement, l'ordre, la prospérité et la réconciliation nationale.

 

Nous vous prions de bien vouloir accepter, Excellence Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de notre très haute considération.

 

Notre pays est indivisible.

 

Vive la République Centrafricaine !

 

Vive le peuple Centrafricain !

 

Bendo Sinclair

Citoyen Centrafricain en Suisse

 

CC au Conseil de sécurité des Nations Unies.

CC au Président de la République Française François Hollande.

CC au Ministre des affaires étrangères de la République Française François Laurent Fabius.

CC au Président en exercice de l'Union Africaine.

CC au Président en exercice de la CEEAC.

CC au Secrétaire général de la Francophonie

CC au Président de la Transition de la République Centrafricaine.

CC au Gouvernement de Transition de la République Centrafricaine.

CC au Conseil National de la Transition de la République Centrafricaine.

CC à tous les Partis politiques Centrafricains.

CC à la Diaspora Centrafricaine à l'étranger.

CC aux Medias Centrafricains.

CC aux Médias étrangers.

CC au Secrétaire général de la Francophonie.