CENTRAFRIQUE : SILENCE ON TUE.
LA KYRIELLE
DES OSSUAIRES
Après les résolutions séquentielles
: O.N.U., Etats de l’Afrique Centrale. Après les initiatives sans lendemain, de
la France. Après les promesses du Gouvernement de Transition de désarmer les
criminels de la SELEKA . La République Centrafricaine et sa population sont
devenues les proies des bandes armées, en quête de butin de guerre. La capitale
Bangui, est devenue un coupe gorge. C’est une ville, où les déflagrations
continues des armes lourdes sèment la panique. C’est une ville assiégée,
meurtrie et humiliée. Bangui la coquette, est devenue la cité de la peur. Les
Banguissois, résistent tant bien que mal, à la panique qui les étreinte, et à
l’incertitude du lendemain. Les provinces se sont transformées en champs de
guerre civile. Des populations abandonnées par un pouvoir impuissant ont
choisie, à juste titre de se défendre. Ils ont constitué des milices, et des
groupes d’autodéfense. Ils ont sorti les fusils de chasse, les arcs et les
flèches, pour chasser de leur territoire les fous de Dieu sanguinaires. Quoi de
plus légitime, quand tout devient une question de survie et d’honneur ?
PLONGEE DANS LES TENEBRES
En Centrafrique aujourd’hui, ce
sont quasiment les mêmes images d’apocalypse qu’en Syrie ou en Irak. Les Nations
Unies, parlent de 300 morts et 1,6 millions de déplacés. Ces chiffres sont
peut-être, ou surement inferieurs à une réalité tragique. En moyenne, tous les
jours en Centrafrique, c’est au moins 100 morts par jour, sur tout le
territoire. L’absence d’images et l’aphonie des médias français, et occidentaux,
ne doivent pas faire illusion. L’opinion internationale, donne la sinistre
impression de se désintéresser, du sort des Bantoues plongés, dans les abysses.
Des gangs de brigands, des mercenaires islamistes en perdition et affamés,
sèment la terreur. Civils délibérément exécutés. Supplices, tortures, viols et
mutilations sexuelles. Les communautés chrétiennes et musulmanes s’entretuent.
Ciblage de groupes religieux catholiques par les islamistes sectaires de la
SELEKA. Les affrontements entre chrétiens et musulmans sont devenus une sinistre
réalité quotidienne. Dans un pays qui, jusqu’ici était exemplaire en matière de
cohabitation harmonieuse interreligieuse. C’est une tragédie.
LES CENTRAFRICAINS
S’ENTRETUENT DANS L’EQUANIMITE DES AUTRES NATIONS
Les Etats Unis et le Royaume
Unie, sont réticents à signer au Conseil de Sécurité, pour une résolution, de
sécurisation du territoire Centrafricain. Combien de cadavres, charroiera encore
l’Oubangui, pour inciter ces deux grandes puissances, à assumer leur
responsabilité ? Leur comportement ressemble fortement à une NON ASSISTANCE A
POPULATION EN DANGER DE GENOCIDE. Les Etats Unis ont demandé à leurs
ressortissants de quitter la R.C.A. Visiblement pour eux, la République
Centrafricaine, est un pays à surveiller, mais sans urgence.
A cause des omissions de ses
dirigeants, depuis plus d’un demi-siècle. Cette Afrique là, semble condamnée à
mendigoter sa sécurité à l’extérieur. Pour les autres Nations, le continent noir
est une vache à matières premières pour leurs industries.
Le chaos en Centrafrique, est
l’illustration, de cette Afrique déshonoré par ses dirigeants, charriant, la
monotonie de la mauvaise gouvernance. Des populations habituées au cycle
infernal de quarteron d’officiers autoproclamé. S’emparant du pouvoir, par la
force. Confondant le bien public avec leurs deniers personnels. Réduisant
l’armée de leur pays à néant. Redoutant d’être à leur tour, victime d’un coup
d’Etat. C’est pourquoi aujourd’hui, le Centrafrique, et beaucoup de pays
africains sont inaptes d’assurer la sécurité de leur territoire, et de leur
population. Il est urgent pour l’Afrique de se doter, d’une force armée
continentale. Certains pays africains ont déjà les structures nécessaires, pour
fonder cette force africaine. La sécurité du continent doit d’abord, être
assurée par les Africains.
ROMPRE AVEC LE CARCAN DE LA
MAUVAISE GOUVERNANCE EN CENTRAFRIQUE
Comme le dit l’adage : « Ce qui
est positif dans le chaos, c’est qu’il porte en lui l’espoir de la
reconstruction… » Plongée dans les abysses, c’est peut-être l’occasion pour la
République Centrafricaines de s’emparer de son destin. Pour y parvenir, il faut
rendre aux Centrafricains leur dignité, leur fierté. Pour cela, il faut en finir
avec les conciliabules politicards. Il faut mettre fin aux enrichissements
illicites. Il faut associer, tous les Centrafricains aux débats corrélatifs, à
la postériorité de leur pays. Les Centrafricains démontrent désormais, qu’ils
sont politiquement aguerris. Il le démontre par la constitution des milices et
de groupes d’autodéfense. Le pouvoir de transition étant impuissant, et l’Armée
Nationale inexistante. Défendre son territoire contre des envahisseurs
étrangers, est un acte politique majeur.
On ne peut pas continuer
indéfiniment, à programmer le même drame. Joué par des Césars et des Caligula
locaux. De Bokassa à Dacko. De Kolingba à Patassé. De Bozizé à Djotodia. C’est
sont les mêmes Ministres, les mêmes Hauts fonctionnaires, qui ont pillé et trahi
l’Etat, que l’ont retrouve aujourd’hui, entrain de magouiller à nouveau.
La République Centrafricaine
donne l’impression d’un pays déjà sous tutelle. Tout le monde en convient et le
souhaite malgré les états d’âme. Sans l’intervention vigoureuse de la France,
puisqu’elle est la pièce maitresse dans ce pays depuis les indépendances, le
génocide en cours ne fera que s’amplifier.
L’AUBE DE LA
RENAISSANCE, POUR LE CENTRAFRIQUE.
Il faut dissoudre la C.N.T. et
la remplacer par un Comité de Salut Public. Toute la couche de la société
centrafricain, doit en faire partie sans exclusif, de ce Comité. La société
civile. Les parties politiques. Les représentants du monde paysan. Les artisans.
Les O. N.G. etc. bref : l’ensemble des citoyens. Il faut cesser de transférer
les affaires centrafricaines aux mains des étrangers. Il faut associer la
Diaspora centrafricaine à tous les débats. Cette Diaspora ne demande qu’à se
mettre au service de son pays humilié et pillé, son expérience acquise ailleurs.
Beaucoup sont des Bis- nationaux en fonction, ou en retraite. Ils n’ont pas
besoin de piller les caisses de l’Etat centrafricain, pour se construire des
Villas ou s’acheter des 4x4 climatisés. Ce qui les préoccupe, c’est de sortir la
R.C.A. des ténèbres. De laver l’honneur souillé de leur Patrie.
La République Centrafricaine est
devenue un pays où le génocide n’est pas une affabulation, mais une sinistre
réalité. Il faut que la communauté internationale agisse vite. Vigoureusement et
militairement. Il faut que les forces de l’Afrique Centrale arrêtent de
barguigner. La logistique internationale doit être mise sans délia, à la
disposition de ces forces africaines. L’Union Africaine doit donner de la voix
et agir. Il faut nettoyer le territoire Centrafricain de tous les mercenaires
étrangers. C’est une question d’honneur et de survie pour la République
Centrafricaine. C’est une exigence de l’intégrité du territoire centrafricain.
Aucune élection digne de ce nom,
ne pourra se dérouler en Centrafricaine, sans la sécurisation rapide et entière
du Pays
A.
DE KITIKI 17/11/2013.(blogs.mediapart.fr)