Centrafrique, Dékoa, 30 personnes tuées dans des affrontements Antibalaka-Seleka

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Vive tension à Dékoa, 30 personnes tuées

 

 

 mercredi 9 avril 2014 14:09  - radiondekeluka.org


Selon des sources présentes dans la ville, des tirs d’armes ont été entendus ce mardi entre 5 heures et 9 heures du matin. Un affrontement a opposé des Antibalaka aux éléments de l’ex-Séléka.


La même source explique qu’ « au moins trente personnes sont tuées et plusieurs autres blessées » et que « la plupart des personnes tuées sont des civiles assimilés à tort à des Antibalaka ». Des dégâts matériels considérables ont également été enregistrés.


Les éléments de l’ex-Séléka, basés à Dékoa, ont reçu un renfort lourdement armé venu de Kaga Bandoro. Ces hommes armés, qui n’ont pas fait de distinction entre les jeunes de la ville, ont même « tué un volontaire de la Croix rouge locale qui voulait leur fournir des explications sur sa situation d’humanitaire », a indiqué à RNL une des personnes refugiées.


Un autre habitant de la ville a fait savoir que les exactions se sont automatiquement amplifiées avec « des pillages, braquages et menaces de mort perpétrés par les éléments de l’ex-coalition Séléka ».


Contrainte par les violences, la population a été obligée de se réfugier en brousse. Au moins 700 personnes ont trouvé refuge dans l’enceinte de l’église Sainte Anne de Dékoa. La population demande aux autorités de la transition de déployer des soldats de la Mission Africaine, MISCA, ou de la force française Sangaris dans la ville pour leur sécurité. Elle réclame aussi le retour de la paix pour leur permettre de vaquer à ses activités champêtres.

 

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Centrafrique: au moins 15 tués dans des affrontements à Dékoa

Par RFI Publié le 09-04-2014 Modifié le 09-04-2014 à 23:59

 

En République centrafricaine, au moins quinze personnes sont mortes, selon une source humanitaire contactée par RFI. Peut-être beaucoup plus. Difficile de connaître le bilan exact des affrontements violents qui ont opposé, mardi 8 avril, anti-balaka et Seleka dans la localité de Dékoa, à mi-chemin entre Sibut et Kaga-Bandoro, à environ 300 km au nord de Bangui et qui ont provoqué la fuite des habitants. La Seleka affirme tenir la ville.

La Seleka était déjà présente à Dékoa, mais les hommes du commandant Adam Hassan étaient en position de faiblesse et sans munitions. Ils ont donc appelé à l’aide les Seleka de Kaga-Bandoro qui sont descendus avec plusieurs véhicules à Dékoa. Parmi eux le « colonel » Ali, dit le Libanais.

« Nous sommes arrivés à 3h00 du matin. Les anti-balaka nous ont attaqués à 5h00 du matin. Ils sont venus avec des armes. On les a repoussés à plus de 20 km », a précisé le colonel Ali, dit le Libanais, de la Seleka interrogé par  ce 09/04/2014 - par Pierre Pinto

Les affrontements ont duré plusieurs heures et ont fait fuir les habitants. Certains se sont réfugiés à la Mission catholique, mais la plupart se cachent en brousse. La Seleka dit tenir la ville et ses environs.

« Nous avons fait une surveillance et nos hommes surveillent. Ils ont vérifié qu’’ils [les anti-balaka] ont fui à plus de 25 km et nous sommes rentrés à Dekoa », a ajouté Ali, dit le Libanais.

Dékoa est de ces petites localités secondaires dont la population est d'autant plus vulnérable qu'elle n'est protégée ni par la Misca, ni par Sangaris.

 

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Centrafrique : des heurts entre miliciens et ex-rebelles font 30 morts

Par Source AFP | LePoint.fr - 09 avr 16h 25

 

Des affrontements entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles Seleka dans la région de Dékoa ont fait au moins 30 morts, dont une majorité de civils.

Au moins 30 personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées dans des affrontements entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles Séléka dans la région de Dékoa, à 300 kilomètres au nord de Bangui, a-t-on appris auprès de la gendarmerie locale mercredi. "Au moins trente personnes, en majorité des civils, ont été tuées et plus d'une dizaine d'autres blessées mardi dans des affrontements" à Dékoa, entre milices essentiellement chrétiennes anti-balaka et ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, selon une source de la gendarmerie locale.

"Les affrontements ont duré plus de quatre heures, faisant fuir les trois quarts des habitants de la région vers Sibut (60 kilomètres au sud), Kaga Bandoro (60 kilomètres au nord) et Bangui", a affirmé cette source. "Les anti-balaka ont attaqué tôt le matin les positions des ex-Séléka (...). Mais les ex-Séléka ont fait appel à leurs compagnons d'armes basés à Kaga Bandoro qui sont arrivés dans quatre véhicules pour les appuyer. La plupart des victimes sont des civils fauchés par des balles perdues", a-t-elle précisé.

Largement affaiblis par l'intervention de l'armée française en décembre, une grande partie des ex-rebelles Séléka, au pouvoir entre mars et janvier 2013, se sont depuis repliés dans les provinces du nord et de l'est de la Centrafrique, dont beaucoup sont originaires. Formées en réaction aux exactions perpétrées pendant des mois par les Séléka sur la population centrafricaine (composée à 80 % de chrétiens), les milices armées anti-balaka, à dominante chrétienne, mènent des attaques répétées contre les anciens rebelles et les civils musulmans, qui fuient le pays en masse.

 

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Centrafrique: des gendarmes de la force européenne à Bangui

Par Jean-Pierre CAMPAGNE, Agence France-Presse -  09 avr 19h 38

 

Des gendarmes français, éléments précurseurs de la mission européenne en Centrafrique, ont commencé mercredi à patrouiller dans Bangui, tandis que des affrontements entre groupes armés ont fait 30 morts dans l'intérieur du pays.

Ces gendarmes mobiles français, destinés à faire partie de la mission européenne Eufor, ont commencé mercredi à patrouiller dans Bangui, encadrés par des soldats français de l'opération Sangaris, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Il s'agit de leurs premières sorties" dans la capitale centrafricaine, "55 gendarmes sont arrivés", a expliqué le colonel (bien colonel) François Guillermet, chargé de la communication de l'armée française à Bangui.

Les gendarmes, intégrés aux soldats français de l'opération Sangaris en attendant le déploiement officiel d'Eufor, ont commencé à patrouiller dans certains quartiers sensibles de la capitale centrafricaine, comme le PK5, une des dernières enclaves musulmanes de Bangui, dont les habitants sont assiégés par les anti-balaka, des milices armées à dominante chrétienne.

Vêtus d'uniformes bleu marine distincts des treillis militaires de l'armée française, les gendarmes étaient armés de fusils automatiques et circulaient à bord de véhicules 4X4 blancs.

L'opération militaire européenne en Centrafrique, dont le lancement a été annoncé le 1er avril, sera pleinement opérationnelle fin mai avec 800 hommes, selon le général français Philippe Pontiès, qui dirige la mission.

Elle sera notamment chargée de sécuriser l'aéroport et certains quartiers de Bangui, où les tueries de masse ont cessé depuis le début de l'intervention française en décembre, même si les explosions de violences restent courantes.

Parallèlement, le Conseil de sécurité de l'ONU devrait adopter jeudi matin une résolution autorisant le déploiement en septembre d'environ 12.000 Casques bleus pour rétablir l'ordre dans le pays, ont indiqué des diplomates.

Le texte prévoit l'envoi de 10.000 soldats et 1.800 policiers censés assurer la relève des 6.000 militaires africains de la Misca, la force de l'Union africaine oeuvrant en Centrafrique au côté des 2.000 militaires français.

Le déploiement effectif de ces Casques bleus est fixé au 15 septembre mais la nouvelle mission pourra recevoir immédiatement une aide logistique (génie, moyens de transport).

- Une majorité de civils tués -

Le temps presse, selon le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. 20 après le génocide du Rwanda, il avait appelé samedi, au cours d'une visite à Bangui, la communauté internationale à se mobiliser pour empêcher la réédition d'un drame similaire en Centrafrique, livrée à "une épuration ethnico-religieuse".

Car exactions, pillages et meurtres n'ont pas cessé, surtout en province, et visent principalement la minorité musulmane, malgré le déploiement progressif des forces internationales dans l'ouest et l'est du pays.

Mardi, au moins 30 personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées dans des affrontements entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles Séléka dans la région de Dékoa, à 300 km au nord de Bangui, a-t-on appris mercredi auprès de la gendarmerie locale.

"Les anti-balaka ont attaqué tôt le matin les positions des ex-Séléka (...) Mais les ex-Séléka ont fait appel à leurs compagnons d'armes basés à Kaga Bandoro qui sont arrivés dans quatre véhicules pour les appuyer. La plupart des victimes sont des civils fauchés par des balles perdues", a expliqué cette source.

"Les affrontements ont duré plus de quatre heures, faisant fuir les trois quarts des habitants" vers les localités voisines, a-t-elle précisé.

Largement affaiblis par l'intervention de l'armée française, une grande partie des ex-rebelles Séléka, mouvement majoritairement musulman au pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014, se sont depuis repliés dans les provinces du nord et de l'est de la Centrafrique, dont beaucoup sont originaires.

Quant aux milices armées "anti-balaka", au départ formées en réaction aux exactions perpétrées pendant des mois par les Séléka sur la population centrafricaine (composée à 80% de chrétiens), elles mènent des attaques répétées contre les anciens rebelles et les civils musulmans, qui fuient le pays en masse.

Selon l'ONU, la proportion des musulmans a chuté de 15% à 2% de la population totale de la Centrafrique depuis le début du conflit il y a un an.

 

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RCA : Une trentaine de civils tués à Dékoa

Neuf généraux de la Seleka ont appelé mardi à la cessation des hostilités.

 

lavoixdelamerique.com -  09.04.2014

 

Les affrontements ont éclaté aux environs de 5h du matin et ont duré au moins 4 heures.

La majorité des victimes étaient des civils pris pour des anti-balaka par un renfort des ex-Seleka, venu de Kaga Bandoro. Des scènes de pillages ont suivi et une partie de la population a fui en brousse ou vers l’église Sainte-Anne.

A Bangui, neuf généraux de l’ancienne coalition rebelle ont appelé à la cessation des hostilités et à la poursuite du désarmement.

Par ailleurs, les Etats Unis ont donné 37 véhicules et du matériel militaire à la Misca. La remise a été faite à la base militaire de M’Poko par Samantha Power, ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU. 

Cette derniere a declare que "la situation reste terrible et cela pourrait être bien pire sans vos efforts pour protéger les civils, désarmer les milices et créer des zones sures pour les familles."

Selon Mme Power, 200 autres véhicules vont bientôt arriver à Bangui.