Madame Catherine Samba-Panza reçue à l'Elysée par le président François Hollande. Elle interpelle la communauté internationale

par Publié le 02-04-2014

 

La présidente 
centrafricaine Catherine Samba Panza, aux côtés de François Hollande, dans la Cour de l'Elysée, le 1er avril 2014.RFI/Guillaume Thibault
La présidente centrafricaine Catherine Samba Panza, aux côtés de François Hollande, dans la Cour de l'Elysée, le 1er avril 2014.RFI/Guillaume Thibault

À la veille d'un sommet UE-Afrique, au cours duquel la situation en République centrafricaine sera abordée, notamment sur la mise en place de la force européenne (Eufor), la présidente Catherine Samba-Panza a fait escale à Paris ce mardi 1er avril pour rencontrer François Hollande.

Malgré la préparation d'un nouveau gouvernement, François Hollande n'a pas réduit son entretien avec Catherine Samba-Panza, qui a duré une heure. À la sortie, sur le perron, le président français salue le courage de son homologue, et rappelle que les risques d'enlisement sont grands.

« C’est courageux de prendre la responsabilité d’un pays qui est dans le chaos. C’est courageux de vouloir restaurer l’autorité d’un Etat qui s’était effondré. Et pour les Français qui s’interrogent, nous évitons que des massacres se perpétuent, et que des affrontements religieux puissent dégénérer en terrorisme. Car c’est un risque. »

Sortir du chaos

Catherine Samba-Panza reconnaît que les problèmes rencontrés sont immenses et appelle la communauté internationale, les bailleurs a faciliter l'octroi des aides pour sortir du chaos.

« Vous connaissez bien la situation de ce pays, qui est un Etat fragile, un Etat qui n’existe pratiquement pas. Nous avons reçu beaucoup de promesses, beaucoup d’annonces, seulement, il y a des procédures à respecter. Nous demandons simplement à la communauté internationale d’alléger ces procédures, et de ne pas traiter les problèmes de la République centrafricaine comme pour un Etat normal. Mais pour un Etat en crise. »

L’objectif affiché pour les deux présidents français et centrafricain est clair : convaincre les pays de l'Union Européenne de s'investir davantage, tant sur le plan sécuritaire qu'humanitaire et financier.

 

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Centrafrique : la situation "sécuritaire s’est dégradée", selon Hollande

 

afrik.com  par Assanatou Baldé  mercredi 2 avril 2014

  

 « La situation sécuritaire en Centrafrique s’était dégradée », a estimé ce mardi le Président français François Hollande, qui a reçu la Présidente centrafricaine de transition Catherine Samba-Panza. Il s’agit de la première visite de cette dernière à Paris depuis qu’elle a été élue à la tête du pays.

François Hollande a également affirmé à l’issue de leur entretien que les musulmans étaient « directement visés » par les violences dans le pays. Le Président français s’exprimait ainsi à la veille d’un mini-sommet européen sur la Centrafrique à Bruxelles, où la Présidente de transition s’y rendra également.

La situation est particulièrement tendue en Centrafrique, depuis samedi où 24 personnes ont été tuées à Bangui par des soldats tchadiens. Ces derniers, chargés de rapatrier leurs compatriotes, ont ouvert le feu sur la foule. La force africaine MISCA a assuré que les soldats avaient été agressés par la foule. Mais les témoins et habitants ont indiqué qu’ils ont volontairement tiré sur la foule. Plusieurs personnes ont également été blessées.