DECLARATION des Ressortissants et des Amis de la KEMO

Alors que les forces françaises Sangaris et africaines de la MISCA tentent de reprendre le contrôle du pays, et de trouver le moyen de le pacifier, les affrontements se poursuivent entre anti-balaka et ex-séléka tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays.

Les victimes de ces affrontements sont toujours de paisibles citoyens qui ne demandent qu’à être libres de circulation afin de continuer leur vie dans la misère quotidienne. Délaissées par les autorités de transition qui, installées et protégées par les forces internationales, ne se soucient de leur sort, ces populations vivent une situation incroyablement indescriptible.

Après les incendies criminels d’habitations d’il y a quatre mois, les dernières informations font état de renforts en hommes et véhicules militaires reçus par les ex-séléka dans la ville de Dékoa pour contrecarrer les Anti-Balaka eux aussi lourdement armées...

Le Peuple de Dékoa ainsi que des villes épris de justice et de paix, refuse une caporalisation qui, sous prétexte de répondre à des revendications du peuple, tente de s’exprimer à travers une désinformation fallacieuse et médiatiquement truquée par les deux parties Séléka et Anti-Balaka.

La volonté du peuple centrafricain en général et des paysans et éleveurs de l’arrière pays en particuliers, est de vivre en paix et se faire le choix politique à travers des consultations électorales si celles-ci sont régulièrement organisées.

Selon  Alfred Ndomete délégué des déplacée a DEKOA ,  il y a eu 43 morts et 15 blessés malgré l'arrivé des MISCA et SANGARIS . Les SELEKA restent toujours un danger pour la population, une bonne partie ce retrouve en brousse. Dans ce drame, la population de Dékoa regrette particulièrement la disparition d’innocents qui avaient voulu protégé des islamisés de leur ville qui n’ont rien avec l’extrémisme arabo-musulmane  comme Bienvenu Mahamat  ou encore Bakare et  un prêtre de l’église catholique de Dékoa.

Le Peuple de Dékoa, respectueux des droits de l’Homme et du choix des peuple souverains :

- Exige le retour à la paix, la liberté de circulation et la stabilité pour toutes les provinces de la RCA;

- Condamne vigoureusement les attaques qui ont fait plusieurs victimes à Dékoa, s’indigne des massacres et crimes contre l’humanité commis par la Séléka et les Anti-Balaka, et demande l’arrestation et le jugement des responsables des ces structures devant la Cour pénale internationale afin qu’ils répondent de leurs actes ignobles;

- Salue la position des Nations Unies, de l’Union Européenne, de la France et de l’Union Africaine qui ont décidé de prendre des mesures supplémentaires à l’encontre des criminels militaires;

- Appelle tous les hommes libres et épris de justice du monde et particulièrement les organisations de défense des Droits de l’Homme à prendre conscience du drame Centrafricain ;

- Encourage le Gouvernement du Sénégal à prendre une position active dans l’établissement de la sécurité au lieu de rester passif derrière des exigences formalistes;

- Demande enfin à l’Etat Centrafricain de suspendre toute négociation pacifique avec les Seleka et Anti-Balaka, reconnus depuis ennemis du peuple Centrafricaine et, d’écarter leurs représentants du Gouvernement. Respect absolu des résolutions : désarmer et toujours désarmer sans équivoque.

Fait à l’Etranger  le 16 avril 2014

Le collectif des Représentants des ressortissants et des Amis de la KEMO