LE MOUVEMENT POUR
LE RASSEMBLEMENT ET LE CHANGEMENT
(MRC-Centrafrique)
COMMUNIQUÉ DE
PRESSE
Pour la mise en place d’une
transition véritable.
Le Mouvement pour le Rassemblement
et le Changement (MRC-Centrafrique) et sa présidente Marie-Reine Hassen, ont, de
manière constante, alerté le monde sur les dangers d’extermination qui pèsent
sur le peuple centrafricain et sur les conditions insupportables et
inacceptables de sa survie. Le remplacement de Michel Djotodia par Catherine
Samba-Panza avait donné une lueur d’espoir, mais les événements nous ont montré
très vite que ce choix n’était pas
judicieux. Les exactions se sont poursuivies et multipliées et la situation
humanitaire est désastreuse.
Mme
Samba Panza s’est montrée dépourvue de volonté politique et n’affiche aucune
vision claire de la transition. Elle a démontré son incapacité à
ramener l’ordre et la sécurité dans le pays, ainsi qu’à calmer les différents
groupes armés, rassurer les Centrafricains et commencer à panser les plaies des
victimes.
Mme Samba Panza n’était de toute
évidence pas préparée à ce qui lui est arrivé. Elle n’a pas compris pourquoi
elle est là. Alors que son rôle est de rétablir le calme, l’ordre et la paix
sociale, et de jeter les fondations d’un Etat de droit qui continuera à se bâtir
après elle, elle se comporte non seulement comme un président élu, mais surtout
comme un dictateur sans compassion.
La mission qui lui a été confiée par
la communauté internationale est celle de parachever prioritairement le
démantèlement de toutes les milices et groupes armés, de manière impartiale, et
d’assumer la sécurité des populations qui ont payé un lourd tribu aux
soubresauts dont l’histoire post indépendance de la RCA est
jalonnée.
Trois mois se sont écoulés, et
aucune initiative n’a été prise, ni
pour mener à la réconciliation et à la paix civile, ni pour mobiliser les forces
vives autour des questions cruciales à la survie du pays. Aucun jalon n’a été
posé dans les différents domaines. Le bilan est négatif en terme de
piliers : la sécurité, la santé, la justice, l’éducation, l’agriculture,
les infrastructures…Cette liste n’est pas exhaustive. Finalement aucun pilier n’a été posé, et il
n’y a jamais eu de gestion consensuelle et inclusive de la
crise.
Ce pays continue à s’enfoncer dans
l’anarchie. Les atrocités se poursuivent.
·
8 corps trouvés dans un puits à
Yakité-Sara le 17/04/2014 ;
·
5
tués à Galabadja le 18/04/2014 ;
·
assassinat
le 18/04/2014 de l’abbé Christ Formane Wilibona, curé de la paroisse de
Paoua ;
·
enlèvements
de religieux ;
·
incarcération
des journalistes pour des délits qui ont été dépénalisés depuis maintenant près
de 10 ans grâce à la loi sur la presse de 2005;
·
instrumentalisation des lois nationales
pour des objectifs personnels et à court
terme ;
·
nombre
pléthorique de ministres et secrétaires d’Etat pour un pays
exsangue.
·
aucune
initiative tendant à la mobilisation des forces vives pour un retour à l’ordre
constitutionnel
·
aucune
enquête ouverte pour identifier les auteurs de crimes de guerres et de crimes
contre l’humanité commis en RCA depuis l’invasion Séléka en décembre
2012.
Cette transition est un échec.
Puisque la communauté internationale nous a imposé une personne incompétente qui
n’a pas la capacité de diriger le navire ivre RCA, il est temps de passer à la
phase de prise de RESPONSABILITE
COLLECTIVE: rassemblons tous les
Centrafricains autour de la même table, sur notre propre territoire, afin de mettre en place l’organisation
d’une véritable
transition.
La
transition doit être dirigée par des personnalités opérationnelles, compétentes,
indépendantes et de grande probité, au sein d’un collège identifié à travers un
grand débat national incluant toutes les composantes de notre société.
Ce
collège, composé d’une vingtaine de personnes, sera comptable de la transition
devant le peuple centrafricain et la communauté internationale.
Le MRC-Centrafrique et sa présidente
Marie-Reine Hassen restent persuadés que ce processus demeure crucial et
incontournable pour une sortie de crise rapide et définitive de la République
Centrafricaine, unie et inaliénable. C’est l’unique voix qui nous mènera vers
des élections véritablement libres et transparentes dans un climat apaisé pour
une nouvelle nation centrafricaine.
Marie-Reine Hassen,
Présidente
Le 21 avril
2014