Centrafrique : remaniement du
gouvernement, cinq jours après sa formation, les nominations à la présidence
YAOUNDE,
Xinhua, 27 août 2014 - Cinq jours après la publication vendredi de la
composition du nouveau gouvernement d'union nationale dirigé par Mahamat Kamoun,
la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba-Panza a remanié
l'équipe administrative mercredi, réduisant le nombre des membres de 28 à 20 et
y introduisant deux membres de la diaspora, annonce-t-on à la présidence.
Comme
pour le précédent nommé le 3 février après son élection par le Conseil national
de transition (CNT, Parlement provisoire en place depuis juin 2013) consécutive
à la démission forcée de Michel Djotodia, leader de l'ex-coalition rebelle
Séléka, c'est un gouvernement bis que Mme Samba-Panza a mis en place,
parallèlement au cabinet de Kamoun, son ex-ministre d'Etat, conseiller spécial.
Le
secrétaire général de la présidence, Jean Ndemoukouma, et le ministre
d'Etat, directeur de cabinet, Joseph Mabingui, conservent leurs postes
dans ce cabinet présidentiel qui accueille cette fois- ci deux Centrafricains
établis hors du pays. En provenance de la Banque des Etats de l'Afrique centrale
(BEAC) à Yaoundé au Cameroun, Yvon Songué est nommé ministre, conseiller
économique et financier auprès de la présidente de transition.
Aubin
Lenghat
quitte quant à lui Paris pour devenir ministre délégué,conseiller en matière de
relations publiques, chargé des nouvelles technologies de l'information et de la
communication. Fait marquant, Catherine Samba-Panza se saisit du dossier du
programme DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) en créant à cet effet
un poste confié au général de brigade Thomas Théophile Timangoa, passé de
ministre de le Défense nationale dans le gouvernement sortant d'André Nzapayéké
à ministre, conseiller à la défense au sein du cabinet présidentiel.
Le
chef militaire est aussi chargé de la réforme du secteur de la sécurité destinée
à permettre à la République centrafricaine ( RCA) de se doter de nouvelles
forces de défense et de sécurité capables d'assurer la paix et la sécurité dans
ce pays après une désintégration de troupes due aux multiples coups d'Etat et
rébellions qu'il connaît depuis son indépendance en 1960.
Le
dialogue politique et social sera l'oeuvre d'Anicet Guiyama- Massogo,
ministre délégué, conseiller politique, qui laisse le titre de porte-parole de
la présidence à l'ex-ministre de la Communication et de la Réconciliation
nationale Antoinette Montaigne née Moussa qui sa mission maintenant en tant que
ministre, conseiller en communication chargé du suivi de la réconciliation
nationale.