Centrafrique :
Catherine Samba-Panza nomme Mahamat Kamoum Premier ministre en remplacement de
André Nzapayeke
________________________________________________________________________
Centrafrique: un
Premier ministre musulman pour sauver la transition
AFP 10 août 2014 à 18:27 – liberation.fr
La présidente
centrafricaine Catherine Samba Panza a nommé dimanche un musulman comme nouveau
Premier ministre, une première dans l'histoire du
pays.
La présidente
centrafricaine Catherine Samba Panza a nommé dimanche un musulman comme nouveau
Premier ministre, une première dans l’histoire du pays pour relancer la
transition et mettre en oeuvre le très précaire accord de cessez-le-feu signé
fin juillet.
Mahamat Kamoun,
précédemment conseiller spécial à la présidence, a été nommé Premier ministre
par décret présidentiel. De confession musulmane, spécialiste des
finances, Mahamat Kamoun avait été directeur général du Trésor sous le
président François Bozizé (au pouvoir de 2003 à mars 2013). C’est la
première fois qu’un musulman occupe la fonction de Premier ministre depuis
l’indépendance de cette ex-colonie française en 1960.
Minoritaires dans
le pays, les musulmans sont aujourd’hui souvent assimilés par leurs concitoyens
aux rebelles de la Séléka.
Cette coalition à
dominante musulmane, venue des provinces du Nord, s’est rendue coupable
d’innombrables exactions contre les populations chrétiennes lors de son passage
au pouvoir de mars à décembre 2013, après avoir renversé le président Bozizé.
Affaiblis par l’intervention des forces française Sangaris et africaine Misca,
les combattants rebelles s’étaient ensuite retirés vers le nord et l’est du
pays, dont ils gardent le contrôle aujourd’hui.
La Centrafrique a
connu depuis lors de terribles violences intercommunautaires qui ont fait des
milliers de morts et jeté sur les routes des centaines de milliers de déplacés.
Ciblés par les milices anti-balaka, majoritairement chrétiennes, la plupart des
musulmans du sud du pays ont fui vers le Nord et
l’étranger.
L’arrivée au
pouvoir de Catherine Samba Panza en février dernier à la faveur du départ
de la Séléka, et la mise en place de son gouvernement de transition, n’ont pas
permis le retour à la paix ou de remettre sur les rails un Etat en totale
décomposition.
Réunis le 23
juillet à Brazzaville pour tenter de relancer cette transition politique, les
principaux acteurs de la crise ont accepté au forceps, sous la pression
internationale, la signature d’un accord de cessation des
hostilités.
Le gouvernement
du Premier ministre André Nzapayéké, composé essentiellement de technocrates, a
démissionné dans la foulée, à la demande de la présidente qui a promis un
nouveau gouvernement de «large ouverture» intégrant «la nouvelle donne» après
l’accord de Brazzaville.
Rassurer les
musulmans
La présence des
groupes armés au sein du futur cabinet est l’un des principaux enjeux des
discussions en cours, mais elle fait polémique.
Séléka et
anti-balaka ont mis en effet le pays à feu et à sang: ils sont accusés de graves
exactions et sont considérés, avec la classe politique, comme les principaux
responsables de la catastrophe actuelle. Plusieurs de leurs leaders sont sous le
coup de sanctions onusiennes et américaines (gel des avoirs et interdiction de
voyager).
L’ex-rébellion
est à présent affaiblie et fragmentée, divisée notamment entre partisans du
dialogue et une frange «dure» qui refuse toute concession et prône la partition
du Nord.
Le nouveau
Premier ministre Mahamat Kamoun, au profil de technicien, n’est pas membre de la
Séléka mais est réputé avoir de l’influence sur certains de ses chefs. Sa
nomination vise sans doute à rassurer la communauté musulmane, calmer les
tensions avec l’ex-Séléka et à couper l’herbe sous le pied des tenants de la
partition, analyse un bon connaisseur de la scène politique
locale.
Du côté de la
nébuleuse anti-balaka, réputée proche de l’ancien président Bozizé, l’arrivée au
gouvernement de responsables musulmans ou de l’ancienne rébellion était
considérée comme inéluctable après Brazzaville. Le véritable enjeu pour ces
milices est plutôt leur représentation au sein de la prochaine équipe
gouvernementale. En attendant la distribution des postes, Séléka et anti-balaka
restent les principaux fauteurs de troubles sur le
terrain.
A Bangui, après
des semaines de relative normalisation, des incidents ont éclaté vendredi et
samedi entre deux factions rivales des anti-balaka, replongeant la capitale dans
les affrontements armés et nécessitant l’intervention des forces
internationales. En province, l’armée française s’est violemment opposée pendant
plusieurs jours à des ex-rebelles de la Séléka à Batangafo
(nord).
_________________________________
Centrafrique: un musulman nommé
nouveau Premier ministre (Mahamat Kamoun)
Par AFP – 10 août 2014 18 h 20
La présidente centrafricaine
Catherine Samba Panza a nommé dimanche Mahamat Kamoun, un musulman, comme
nouveau Premier ministre pour diriger la transition, une première depuis
l'indépendance du pays.
Mahamat Kamoun, précédemment
conseiller spécial à la présidence, a été nommé Premier ministre par décret
présidentiel, a annoncé à la radio d'Etat un porte-parole de la
présidence.
De confession musulmane,
spécialiste des finances, M. Kamoun avait été directeur général du Trésor sous
le président François Bozizé (au pouvoir de 2003 à mars
2013).
Sa nomination intervient près
de deux semaines après un accord de cessez-le-feu signé fin juillet à
Brazzaville entre protagonistes de la crise centrafricaine, dont l'ex-coalition
Séléka à dominante musulmane.
Réunis dans la capitale
congolaise le 23 juillet, la Séléka et les milices majoritairement chrétiennes
anti-balaka avaient accepté in extremis, sous la pression internationale, la
signature de ce fragile accord de cessation des hostilités censé relancer la
transition politique dans le pays, en panne depuis des
mois.
Le gouvernement du Premier
ministre André Nzapayéké, composé essentellement de technocrates, avait
démissionné dans la foulée, à la demande de la présidente Samba Panza, qui a
mené depuis lors de nombreuses consultations.
La présence des groupes armés -
Séléka et anti-balaka - au sein du prochain gouvernement est l'un des principaux
enjeux de ces discussions et fait polémique dans le pays.
La Centrafrique reste meurtrie
par plus d'un an de violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de
morts, et par d'innombrables exactions de ces mouvements
armés.
_________________________________
BANGUI (Reuters),
10 août 2014 à 17h50 - La présidente de la Centrafrique, Catherine Samba
Panza, a nommé dimanche un ancien conseiller de Michel Djotodia, chef de la
Séléka, au poste de Premier ministre.
Mahamat Kamoun
remplace André Nzapayeke, qui a démissionné la semaine dernière pour permettre
la formation d'un gouvernement plus représentatif des communautés du
pays.
Ce musulman a été
un proche collaborateur de Michel Djotodia, après que ce dernier, chef des
rebelles de la Séléka, a pris le pouvoir en 2013.
Soumis à de
fortes pressions internationales, Michel Djotodia a été contraint de quitter la
présidence en janvier en raison de son incapacité à mettre fin aux affrontements
meurtriers entre la Séléka, essentiellement composée de musulmans, et les
anti-balaka, des milices chrétiennes et animistes nées en réaction aux exactions
de ses hommes.
(Hubert-Mary
Djamany; Bertrand Boucey pour le service français)
_________________________________
Centrafrique : Mahamat
Kamoum nommé Premier ministre par Catherine Samba-Panza
10/08/2014
à 16:02
Par Vincent Duhem - www.jeuneafrique.com
La
présidente de transition, Catherine Samba-Panza, a nommé dimanche Mahamat Kamou
au poste de Premier ministre. Il remplace André
Nzapayeké.
Mahamat
Kamoum est le nouveau Premier ministre centrafricain. Il a été nommé dimanche 10
août par Catherine Samba-Panza. Ancien directeur de cabinet de Michel Djotodia
puis conseiller spécial de la présidente de transition, il remplace André
Nzapayeké.
"J'ai
mené les consultations avec tout le monde en vue de désigner les nouveaux
dirigeants au sein du gouvernement. Le gouvernement sera formé dans les
prochains jours mais avant cela, le Premier ministre sera nommé", avait déclaré
samedi la présidente Catherine Samba Panza.
Elle
s'exprimait à l'issue d'une marche pacifique de soutien aux autorités de
transition qui a rassemblé, sous la pluie, plusieurs milliers de personnes à
Bangui. Evoquant le cessez-le-feu conclu à Brazzaville, la présidente a déclaré
: "Nous avons abattu un gros gibier et nous devons nous en réjouir. Nous devons
avancer en disant +plus jamais ça+".
Nommé
le 25 janvier par Catherine Samba-Panza, André Nzapayeké avait démissionné le 5
août. Une décision prise officiellement pour faciliter la mise en œuvre de
l'accord signé il y a une semaine à Brazzaville.
"La présidente de transition a demandé et obtenu du Premier ministre, chef du gouvernement de transition, sa démission et celle de son gouvernement", avait annoncé un porte-parole de la présidence sur les ondes de la radio d'État.
_________________________________
Centrafrique: un musulman nommé
nouveau Premier ministre
Par
AFP – 10 août
2014
La présidente centrafricaine
Catherine Samba Panza a nommé Mahamat Kamoun, un musulman, comme nouveau Premier
ministre pour diriger la transition, a-t-on appris dimanche de source
officielle.
Mahamat Kamoun, précédemment
conseiller spécial à la présidence, a été nommé Premier ministre par décret
présidentiel, a annoncé à la radio d'Etat un porte-parole de la présidence. De
confession musulmane, spécialiste des finances, M. Kamoun aura pour mission de
relancer la transition politique et de mettre en oeuvre le fragile accord de
cessez-le-feu signé fin juillet entre protagonistes de la crise centrafricaine,
dont l'ex-coalition Séléka à dominante musulmane.