Centrafrique : Michel Djotodia
s'engage à participer au processus de sortie de crise
jeuneafrique.com
avec AFP 27 août
2014
L'ancien président centrafricain, Michel Djotodia. © AFP
L’ancien
chef de la Séléka et président centrafricain Michel Djotodia pourrait apporter
sa contribution au processus de sortie de crise en Centrafrique. Une délégation
du gouvernement de transition s’est rendue au Bénin pour le
rencontrer.
Michel
Djotodia n’a pas encore dit son dernier mot. L’ancien chef de la rébellion de la
Séléka a fait part de sa volonté de contribuer au processus de sortie de crise
en Centrafrique, le week-end du 23 et 24 août, lors de la visite d’une
délégation gouvernementale.
"Le
président Michel Djotodia s'est engagé pour que les Centrafricains ne puissent
plus connaitre les violences, les destructions, les pillages, les viols", a
assuré, mardi 27 août, Anicet-Clémant Guiyama Masogo, le conseiller politique et
porte-parole de la présidence centrafricaine.
"Que
nous le voulions ou non, c’est un ancien président et il a un impact sur ce qui
se passe sur le terrain. Il a une contribution à apporter pour le respect de
l'accord de cessation des hostilités, pour le désarmement", a expliqué
Anicet-Clémant Guiyama Masogo.
Divisions
internes
Michel
Djotodia était arrivé au pouvoir en mars 2013, à la faveur de la prise de Bangui
par son mouvement et de la chute du régime de François Bozizé. Le passage aux
affaires de la Séléka avait alors été marqué par des pillages généralisés ainsi
que d’innombrables exactions sur les populations civiles.
L’intervention
de l’armée française et de la force africaine Misca avait alors profondément
affaiblit le mouvement rebelle, qui s’est vue contrainte d’évacuer Bangui, la
capitale centrafricaine, début 2014. Aujourd’hui, l’ex-coalition rebelle, à
dominante musulmane, connaît d'importantes divisions internes.
Prochaine
étape, François Bozizé
Cette
rencontre n’est qu’une première étape dans le processus de sortie de crise de la
Centrafrique. "À côté de l'ex-Séléka, il y a aussi les anti-balaka à la tête
desquels il y a le président Bozizé (...). Et donc dans les prochaines étapes
auxquelles pense la présidente (Catherine Samba Panza), il y a ce contact direct
avec M. Bozizé qui doit être impliqué dans le processus", a estimé le
porte-parole du gouvernement de transition.