Centrafrique : Les trois points non négociables (à Brazzaville ou ailleurs)

par Léon K. Grant

 

1) Il n'aura point d'amnistie pour les crimes commis. Par conséquent M. Djotodia et sa bande de criminels s'attendent à être transférés devant les tribunaux. Il en est de même pour M. Bozizé et sa bande. Ils devront bénéficier de toute possibilité pour assurer leur défense conformément au droit international. Il s'en suivra, la réparation et l’indemnisation des victimes ou de leurs familles.

2) Il n'aura pas de constitution de gouvernement sur la base confessionnelle. Mais les 17 régions de Centrafrique, et la compétence des fils et filles de la R.C.A. seront retenues, comme critères de base. Par conséquent les accords de N’Djamena et de Libreville sont caduques. Une minorité ne saurait exiger d'une majorité de la population des postes clés du gouvernement

3) L'intégrité de la Patrie n'est pas négociable. La R.C.A. est Une, Indivisible et Laïque.

Partant de ces trois points, la discussion sur l'accord de paix entre Sélékas et les Anti-Ballakas pour aboutir à un désarmement simultané est envisageable.Les accords de Brazzaville ont été un moment pour reculer pour mieux sauter, pour eux.

Comme disait Churchill, « il vaut mieux faire la guerre, que de conclure une paix dans le déshonneur, car on finit par obtenir les deux: le déshonneur et la guerre ! ». Les hauts responsables de Sélékas qui sont: M.Djotodia et Nourrédine se savent condamnés in fine. La seule issue qui se présente à eux est, la surenchère- tout exigé ! La présidence, la Primature et les postes-clés... Bref le retour à la case départ, pour tuer, piller encore et rendre la Patrie ingouvernable, pour échapper à la Justice. Il faut donc tout leur refuser sans faire de concession. Exiger qu'ils se rendent à la Justice: C'est un préalable !

La majorité non-musulmane centrafricaine ne saurait accepter encore, d'être dirigée par une minorité confessionnelle et revancharde, qui avait fait preuve de son intolérance par des crimes tous azimuts, perpétrés sur des civils non armés, dépouillés de leurs biens et violés dans leur intégrité physique et morale.

Il suffit !

Il faut recruter des hommes et des femmes patriotes et se préparer à faire la guerre aux Sélékas et les vaincre ! Toute recherche de compromis n'aboutira sur rien, sinon à retarder une guerre qui sera inéluctablement imposée de toute façon à la Nation !

LGK

22/07/2014 - actualisation :5/8/2014