bbc.co.uk, 26
juillet, 2014 - 12:55 GMT
Joseph
Zoundeiko a déclaré dans une interview avec la BBC que ses hommes ne
respecteraient pas le texte signé dans la capitale congolaise, lequel prévoit la
cessation des hostilités entre anti-Balaka et
ex-Séléka.
Des
délégués de la Séléka (à gauche) et des anti-Balaka, à
Brazzaville
Selon
lui, le nouvel accord a été négocié sans la contribution "appropriée" de
l'ancienne aile militaire de la Séléka.
Un
quart des 4,6 millions de Centrafricains ont quitté leur lieu d’habitation à
cause des affrontements entre les Séléka et les
anti-Balaka.
Les
Séléka, une milice essentiellement constituée de musulmans, a signé jeudi à
Brazzaville (Congo) un accord de non-agression avec les anti-Balaka, dont la
plupart des membres sont chrétiens.
La
réconciliation est encore possible
Zoundeiko
a préconisé une partition de la Centrafrique entre le sud chrétien et le nord
musulman.
En
revanche, des leaders politiques de la Séléka et des anti-Balaka estiment, selon
le correspondant de la BBC en Centrafrique, que la réconciliation est encore
possible.
Des
dizaines de milliers de musulmans ont quitté le sud du pays, où vivaient la
plupart d’entre eux.
Zoundeiko
reproche aux "frères chrétiens" d’avoir rendu la paix impossible en
Centrafrique.
Les
dernières violences ont commencé dans ce pays lorsque des rebelles pour la
plupart musulmans ont renversé le président François Bozizé pour s’emparer du
pouvoir.
La
présence de quelque 7.000 soldats de maintien de la paix envoyés en Centrafrique
n’a pas permis de mettre fin aux violences.
Amnesty
International a accusé 20 personnalités centrafricaines d’avoir commandité ou
commis des "atrocités". Cette ONG de défense des droits de l’homme souhaite que
les personnalités mises en cause soient traduites en
justice.
A
Brazzaville, les représentants de la Séléka ont signé un accord de cessez-le-feu
après avoir demandé sans succès la partition du pays.
Les
délégués des belligérants ne sont pas parvenus à fixer le cadre du désarmement
des diverses milices du pays, ce qui était pourtant l’un des objectifs des
pourparlers.