«
SAUVONS LE CENTRAFRIQUE »
LONDO-PATRIE-PGD-UDPP
DECLARATION
RELATIVE AU SCANDALE « DON ANGOLAIS »
C’est
avec stupéfaction que le peuple Centrafricain a suivi les révélations
gravissimes de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, sur la gestion peu
orthodoxe du don Angolais.
Au
moment où des centaines de milliers de nos compatriotes sont en proie aux affres
de la misère, où ils dorment à la belle étoile, exposés à la pluie, au paludisme
et aux morsures des serpents, ces révélations viennent jeter une lumière crue
sur les motivations des autorités de transition, qui sont à des années-lumière
des intérêts du peuple Centrafricain.
Les
tentatives désespérées du Directeur de Cabinet de la Cheffe de l’Etat de
Transition, devenu, le temps d’un don, et contre le bon sens le plus
élémentaire, ordonnateur des dépenses de l’Etat en lieu et place du Ministre des
Finances, et comptable public, ne font que renforcer le soupçon.
En
effet, un récapitulatif dans un tableau Excel, même pour une épicerie, ne
saurait tenir lieu de justificatifs, quand, dans le même temps, les autorités
citées dans cette affaire ont soigneusement évité les circuits autorisés et le
trésor public.
Ces
révélations venant s’ajouter à des actes attentatoires à l’esprit et à la lettre
de la Charte de Transition, notamment la nomination d’un Premier Ministre sans
le consensus requis, constituent la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Face
à cette gestion solitaire et clanique d’un pouvoir dont la préoccupation aurait
dû être la recherche permanente de l’adhésion populaire à partir du constat de
déficit de légitimité du fait du mode d’élection exceptionnel ;
Face
aux graves soupçons de prévarication qui pèsent sur certaines autorités de
transition ;
Face
à l’arrogance érigée en mode de gouvernement et tenant lieu de substitut à la
compétence et à la bonne gouvernance ;
La
plateforme politique « Sauvons le Centrafrique » exige :
•L’ouverture
sans délai d’une information judiciaire, concomitamment avec la constitution
d’une commission parlementaire, qui permettraient de dévoiler l’identité des
bénéficiaires des détournements présumés. Le fallacieux prétexte de « fonds
politiques » ne saurait tenir lieu de paravent, dans la mesure où l’argent n’a
jamais atteint le Trésor public pour être ordonnancé dans les règles de l’art.
•La
Convocation d’une concertation entre toutes les forces vives de la nation sur
l’avenir de la transition, notamment par rapport au report annoncé des élections
générales. Cette concertation pourrait se tenir en une journée.
D’ores
et déjà, la plateforme politique « Sauvons le Centrafrique » estime qu’il vaut
mieux organiser des élections au plutôt que de rester dans un quasi-régime à la
légitimité se fracassant chaque jour sur les récifs des « affaires ».
En
tout état de cause, il n’y a pas à ce jour un seul périmètre du territoire
nation qui soit inaccessible, ce qui justifierait le report sine die des
élections générales.
Fait
à Bangui le 4 Octobre 2014
LE
COORDONNATEUR
MAITRE
HENRI POUZÈRE