Par RFI - Publié
le 31 juillet 2014 à 22:20
Les habitants de
Sibut, qui s'étaient pour la plupart réfugiés en brousse, se regroupent près des
forces armées de l'opération Sangaris (Photo: le 1er février
2014).AFP/Jean-Pierre Campagne
A Sibut, ville située à
Au pied d'une baraque en terre
cuite, une fillette croque dans une racine de manioc. Faute de mieux, c'est
l'aliment principal de sa famille réfugiée à Sibut depuis qu'elle a fui les
violences de son village de Dekua, en mai denier. Une situation inquiétante pour
Prosper Niandagazi, de l'ONU, venu évaluer les besoin de ces
déplacés.
« J’ai l’impression qu’ils mangent
les feuilles de manioc et le manioc ensemble, sans qu’il y ait un apport
protéinique en addition. Les conséquences, c’est que d’ici un à deux mois
maximum, ils seront mal nourris. Ce risque de malnutrition est lié au fait que
cette enfant est déplacée. Ses parents n’ont pas de ressources comme ils en
avaient, ils ne peuvent pas subvenir à ses besoins et ne peuvent pas trouver des
moyens de subsistance ici. Par ailleurs, l’assistance alimentaire qui devait
leur être accordée ne les a pas encore touchés », constate
Prosper Niandagazi, au micro de RFI.
L'ONU espère convaincre les 1
400 déplacés de Dékoua de retourner chez eux, à
« Les gens en ont marre des
exactions de la Seleka et c’est pourquoi ils ont choisi Sibut. En ce qui
concerne les accords de paix, jusqu’à présent on attend les réalisations sur le
terrain », dit le représentant des déplacés de
Dékoua.
Dans ce village, à