Par RFI -
Publié
le 21-09-2014
Un soldat congolais
de la Minusca monte la garde pendant la rencontre entre l'équipe dirigeante de
la mission onusienne et les autorités locales.RFI / Laurent
Correau
Depuis le 15 septembre dernier, la
Minusca a officiellement pris le relai de la Force africaine, la Misca. Sur le
terrain, son déploiement se fait progressivement, entre attente de l’arrivée des
nouveaux contingents et chantiers pour l’installation des
équipes.
Bria, le chef-lieu de la Haute
Kotto est une ville un peu particulière de l’est de la Centrafrique. C’est à la
fois la capitale du diamant et un fief de la Seleka. Mais Bria sera aussi, dans
le dispositif de la Minusca, un état-major régional, celui de
l’Est.
A Bria, le contingent congolais
est déjà sur place. Il fait partie des forces qui le 15 septembre sont passées
du béret vert de l’Union africaine au casque bleu des Nations unies, et continue
à assurer des patrouilles. Les autres contingents, eux, sont attendus
prochainement. « Les Marocains vont
arriver, ils sont en route. J’espère qu’ils seront là d’ici lundi,
indique Oumar Ba, chef de ce bureau de la Minusca à Bria. On attend aussi les policiers. Pour moi, c’est
très important qu’ils aident leurs collègues centrafricains dans le domaine de
l’information et du renforcement des capacités
notamment. »
Là où le quartier général de Bria
devrait être prochainement installé, il n’y a pour l’instant qu’un terrain nu où
les ouvriers s’affairent. Date prévue de livraison de ce camp de tentes :
le 15 novembre.
Mais pour l’équipe dirigeante de
la Minusca, ce séjour à Bria est aussi l’occasion de rencontrer les autorités
locales – sous-préfet, maire, ONG, société civile, responsables locaux de
la Seleka. Certains se plaignent de l’existence de barrages tenus par les
ex-rebelles, et dont les recettes échappent donc à l’État. D’autres déplorent la
présence sur le terrain de combattants de la Seleka venus des pays voisins. Des
hommes armés avec qui les relations restent difficiles.
Là où le QG de la
Minusca pour le secteur Est devrait être prochainement installé, il n’y a pour
l’instant qu’un terrain nu.RFI / Laurent Correau