Report sine die des élections en Centrafrique (pour le moment…)

 

lundi 1 septembre 2014 14:24

http://www.radiondekeluka.org/politique/item/20005-report-sine-die-des-élections.html

 

C'était prévisible. La Centrafrique ne pourra pas tenir des élections législative et présidentielle en février 2015, comme cela était initialement prévu. Ce report sine die vient d'être confirmé par le Conseil National de Transition (CNT). Selon cette institution, l'organisation de ces scrutins est techniquement impossible dans le contexte actuel. Un avis d'ailleurs partagé par tout le monde.


Lors d'une rencontre vendredi à Bangui, le bureau du Conseil national de transition (CNT, assemblée provisoire), l'envoyé spécial de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louis Michel et le directeur de l'Institut des élections pour une démocratie durable en Afrique (Elections Institute for Sustainable Democracy in Africa), Denis Kandima ont fait le même constat.


Ces deux diplomates achevaient une visite de travail vendredi dernier à Bangui.


Le rapporteur général du CNT, Thierry Patrick Akoloza, estime que l'actuel climat d'insécurité ne permet pas à l'Autorité nationale des élections d'installer ses comités locaux sur l'ensemble du territoire centrafricain.  « L'objectif de la transition depuis le 24 mars 2013 était d'organiser les élections après dix-huit mois. Vu que la situation sécuritaire ne s'est pas encore stabilisée, l'Autorité nationale des élections se trouve aujourd'hui confrontée à des difficultés financières et matérielles pour l'accomplissement de cette mission », a-t-il indiqué.  « L'insécurité ne permet pas non plus à l'ANE d'organiser des missions dans les villes de province pour mettre en place des comités locaux. Tout cela ne peut que jouer sur la date - butoir qui était février 2015 », a déploré le rapporteur général du parlement provisoire.


En attendant qu'un nouvel échéancier soit fixé, Louis Michel de l'OIF a conseillé au CNT de poursuivre la rédaction de la nouvelle Constitution avant de la soumettre au référendum. Après son entretien avec le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguéndet, le diplomate belge a salué le travail de ce parlement de transition.

 

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Politique et malversation financière à la Une des quotidiens centrafricains (Revue de presse)

 

APA-Bangui (Centrafrique) -   KG/od/APA 2014-09-02 13:20:31

 

L’interview du président de l’Autorité nationale des élections (ANE), Dieudonné Kombot Yaya, sur les ondes d’une radio internationale, l’exclusion des ministres de l’ex Seleka siégeant au gouvernement Mahamat Kamoun , l’audit du gouvernement, font la Une de la presse centrafricaine de ce mardi.

 

De nombreux quotidiens ont dans leur parution, examiné à la loupe puis commenté l'intervention du président de l'ANE, Dieudonné Kombot Yaya.

« Le Démocrate », reprenant les propos du président de l'ANE, fait remarquer dans ce titre : « Election en Centrafrique le délai de février 2015 n'est pas tenable ». Et le journal d'expliquer que les conditions ne sont pas réunies pour organiser comme promis les élections en Centrafrique dès février 2015.

Le même titre barre la Une du quotidien Le Citoyen : « Election en République Centrafrique, le délai de février 2015 n'est pas tenable » écrit en effet ce quotidien.

Média + reste dans le même champ avec ce titre : « Pas d'élection en février 2015 » dixit Kombot Yaya.

Sur un autre sujet, « L'Hirondelle » et « Le Démocrate » mettent en exergue la sanction de la coalition Séléka contre ses membres qui siègent au gouvernement. Ainsi « Le Démocrate » titre : « Carton rouge de Nourredine Adam aux membres de Séléka du gouvernement Kamoun ».

Pour « L'Hirondelle », « la panne institutionnelle causée par le choix de M. Kamoun comme Premier ministre (…) continue de faire des vagues. Le consensus étant rompu entre Samba-Panza et certaines entités parties prenantes au processus de la transition en cours. Ces derniers ont choisi de retirer leurs représentants cooptés au sein du gouvernement ».

Pour refus d'obtempérer aux injonctions de leur mouvement, « Jeanne Dethoua, du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC) et Abdallah Assane Kadre, Arnaud Djoubaye Abazene ainsi que Mahamat Tahib Yacoub de la coalition séléka sont sanctionnés », rappelle le journal.

Le quotidien « Media + » fait de son côté remarquer qu'un audit du gouvernement Nzapayéké s'impose.

Ce journal estime que certains membres du gouvernement démissionnaire seraient partis avec des véhicules de fonction et administratif pénalisant certains ministres du gouvernement Kamoun obligés de faire des gymnastiques pour arriver à leur lieu de travail.

Toujours selon ce journal, ils seraient partis avec des décaissements en liquide et autres appuis institutionnels qu'ils auraient reçu de certaines entreprises et offices publics.

 

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OIF/Centrafrique: Louis Michel reçu par le CNT

Par journaldebangui.com et agences - 01/09/2014

L’émissaire du secrétaire général de l’OIF Abdou Diouf, a décerné un satisfécit au CNT après son entretien avec le président de cette institution, Alexandre Ferdinand Nguendet

L’organisation des futures élections sanctionnant la période de transition en Centrafrique a été au centre des rencontres, vendredi, du bureau du Conseil national de transition (CNT) avec l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, Louis Michel, et du directeur exécutif de Elections Instiute for Substainable Democracy in Africa (EISA), tous deux en visite de travail dans la capitale centrafricaine. L’émissaire du secrétaire général de l’OIF Abdou Diouf, a décerné un satisfécit au CNT après son entretien avec le président de cette institution, Alexandre Ferdinand Nguendet. «Je puis vous dire que c’est un Conseil qui fonctionne manifestement très bien», a-t-il affirmé. En attendant la tenue des élections, Louis Michel a appelé le CNT au travail. «Le CNT va devoir légiférer. Il y a tout le travail dans la rédaction de la constitution avant de la soumettre au référendum».

 

Auparavant, Louis Michel a eu une audience avec Catherine Samba-Panza, au palais de la renaissance à Bangui. «J’ai rencontré une présidente avec des idées claires, avec un cap, avec une stratégie», a-t-il affirmé , à sa sortie d’audience tout en reconnaissant avoir réceptionné le cahier de charges des besoins financiers pour la relance de l’administration centrafricaine, la réhabilitation du système scolaire, la restauration de l’autorité de l’Etat. «J’ai rassuré la présidente de transition du soutien de l’OIF et du secrétaire général Abdou Diouf. Je lui ai aussi rassuré du soutien tchadien, M. Idriss Deby Itno qui a bien insisté que la communauté internationale continue à la soutenir », a dit M. Louis Michel, en visite de travail dans les pays de la CEMAC. Au cours de l’audience, la présidente de la transition lui a présenté les derniers progrès enregistrés en termes sécuritaire grâce aux forces étrangères déployées en Centrafrique, au plan économique avec la contribution des partenaires au développement et en matière de relance de l’administration. Elle lui a aussi expliqué les raisons l’ayant poussé à nommer au poste de Premier ministre, Mahamat Kamoun.

 

De son côté, le directeur exécutif de l’EISA, Denis Kandima, s’est entretenu avec la vice-présidente centrafricaine du CNT, Mme Léa Koyassoum Doumta. «Nous sommes venus voir les autorités de la transition pour avoir leur analyse de la situation et déterminer le rôle que l’EISA peut jouer», a-t-il confié au sortir de l’audience. A en croire M. Kandima, sa visite de travail à Bangui revêt une importance capitale pour son organisation aux fins de «voir toutes les parties prenantes ainsi que la communauté internationale et tous ceux qui jouent un rôle dans la transition pour un peu faire l’état des lieux et voir comment EISA peut appuyer la transition en Centrafrique». «C’est un premier échange mais ce sont des rencontres que nous allons multiplier pour que dans les mois qui suivent nous puisons avoir une présence à Bangui et accompagner le reste du processus ensemble avec la communauté internationale», a-t-il dit.