L’Accord de Brazzaville signé le 23
juillet 2014 en passe de devenir lettre morte. Et Faut-il un musulman à la tête
du pays ou du gouvernement centrafricain ?
Nommer absolument un musulman par convenance à la
tête du pays ou du gouvernement centrafricain, de facto, la RCA perd son
caractère laïc. N’est-ce pas une forfaiture vis-à-vis de la
constitution ?
Ce serait in fine une fuite en avant, car cela ne
résoudrait pas le problème de fond ; ce serait s’attaquer en réalité aux
effets pour vouloir faire cesser les violences et les exactions. Cette situation
milite en faveur du projet préconisé par des milieux opposés à l’Unité, au Vivre
ensemble.
De fait, tout en douceur, la partition du pays
aboutît sans mal avec la bénédiction des parrains.
Deux accords signés par le Conseil de Sécurité
soutenus par l’Union Africaine, autorisent les forces françaises et africaines
d’intervenir en République Centrafricaine pour mettre fin aux exactions et au
chaos par un désarmement inconditionnel.
Force est de constater qu’un effet contraire et
pervers s’est installé : la Séléka, dissoute officiellement règne toujours
jusqu’au point où elle parvient à installer son Etat-major à Bambari avec le
concours des forces conventionnelles et le gouvernement centrafricain – un pays,
deux Etats-majors « nationaux » ! Le comble, "L'état-major de la
Séléka ne se reconnaît pas dans l'accord" de cessez-le-feu de Brazzaville, dixit
le général Joseph Zoundéko, chef de cet "état-major".
Sommes-nous dans un Etat laïc et souverain ? A
qui profite la partition de la République
Centrafricaine ?
Oscar Bato Lopia (03/08/2014)