Centrafrique: la présidente fixe
la fin de la transition politique au 15 février 2015
AFP - 18/10/14
La présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba Panza
La présidente de la transition centrafricaine,
Catherine Samba Panza, a fixé au 15 février prochain "la fin de la transition"
censée déboucher sur l'organisation d'élections dans ce pays qui vit une crise
sans précédent depuis un an et demi.
Cette annonce intervient au terme de consultations
avec "les forces vives de la nation" visant à apaiser le climat après la flambée
de violences qui a secoué Bangui pendant dix jours, faisant plus de vingt morts.
"La présidente voudrait rappeler aux partis
politiques (...) sa volonté d'ouverture et sa détermination à préparer le pays
vers la fin de la transition, qui pour elle se termine le 15 février 2015", a
déclaré à la radio d'Etat la porte-parole de la présidence, Antoinette
Montaigne.
"Elle demande à ce que la communauté
internationale prenne acte (...) et propose dès aujourd'hui toutes les
possibilités d'action pour que le dialogue qui était prévu (entre les groupes
armés) se fasse rapidement et que les activités pré-électorales se fassent", a
affirmé Mme Montaigne.
Pendant trois jours, la présidente a notamment
rencontré des groupes politiques, l'ex-coalition Séléka - majoritairement
musulmane, qui avait pris le pouvoir en 2013-, et les miliciens anti-balaka -qui
avaient mené une impitoyable chasse aux musulmans après la chute de la Séléka au
début de l'année, et ont été en pointe dans les violences de ces derniers jours.
Il s'agissait, selon le Premier ministre Mahamat
Kamoun "de réaffirmer sa volonté de conduire la transition dans un climat
apaisé, et sa détermination à conclure dans les meilleurs délais cette
parenthèse de l'histoire politique de notre pays par l'organisation
d'élections".
Si le calendrier de la transition prévoyait bien
des élections générales en février, aucune date précise n'avait encore été
évoquée jusque-là.
Mais de nombreux observateurs estiment que les
conditions sont loin d'être réunies, avec des flambées de violences qui secouent
encore régulièrement Bangui et une économie ravagée par des mois de conflit, le
pays vivant sous perfusion de l'aide internationale.
La présidente Samba Panza, au pouvoir depuis
janvier et de plus en plus critiquée pour sa gestion des deniers publics -suite
à la disparition présumée de plusieurs millions de dollars de dons-, a déjà
affirmé à plusieurs reprises qu'elle ne serait pas candidate à la
présidentielle, conformément aux dispositions de la Charte constitutionnelle de
transition.