Centrafricaines,
Centrafricains,
Chers
Compatriotes,
Après
des jours de vive tension marqués par des destructions, des pillages et des
pertes en vies humaines, la ville de Bangui retrouve peu à peu une vie normale.
Cette
flambée de violence résulte de l’inobservation par certaines parties prenantes à
l’Accord de cessation des hostilités qui a été signé le 23 Juillet 2014 à
Brazzaville.
Comme
de coutume, l’on ne mesure pas assez l’impact négatif de plusieurs jours de
travail perdus non seulement pour le pays et pour les entreprises mais aussi
pour le Gouvernement qui, depuis sa mise en place, s’attèle à poursuivre les
actions prévues dans la feuille de route de la Transition.
A
la résurgence de la violence, s’est ajoutée l’affaire du don angolais qui a fait
l’objet de l’interpellation du Gouvernement par le Conseil National de
Transition (CNT).
Lors
de ce débat public radiodiffusé, l’occasion a été donnée au gouvernement
d’éclairer la lanterne du Conseil National de Transition et de l’opinion
nationale, sur l’utilisation de ce don. Il apparait que face à l’urgence du
moment, le Gouvernement avait agi avant de procéder à la régularisation. Il
déplore ce vice de procédure et fait sienne l’exigence du respect de
l’orthodoxie financière dans la gestion des fonds publics tel qu’exprimé par le
Conseil National de Transition.
Aujourd’hui,
plus que jamais, seul le strict respect de l’Accord de cessation des hostilités
peut nous permettre de sortir de cette crise et d’avancer sur le chemin de la
sécurisation de notre pays, de la réconciliation nationale et de l’organisation
des prochaines élections que nous attendons tous. Ce à quoi la Communauté
Internationale nous invite.
En
ma qualité de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, j’exhorte toutes les
parties signataires de cet Accord à en faire leur bréviaire. De même, j’invite
la population à coopérer par sa participation citoyenne, à l’action de
sécurisation du territoire que mènent les Forces de sécurité intérieure avec
l’appui des Forces internationales MINUSCA, SANGARIS et EUFOR-RCA.
Mes
Chers Compatriotes,
Les
défis qui sont devant nous, sont complexes et nombreux. Pour y faire face avec
des chances de succès, nous avons besoin de nous parler, de nous écouter les
uns, les autres et d’agir dans la même direction.
C’est
le sens de l’appel au rassemblement, à la tolérance et à la réconciliation que
le Gouvernement lance à l’endroit de toutes les composantes de la Nation
centrafricaine pour une sortie de crise apaisée.
La
parenthèse de ces dernières semaines douloureuses doit être fermée. Une fois
encore, je vous invite à reprendre le chemin du travail. J'instruis le Ministre
de la Fonction Publique et celui du Travail, de la Sécurité Sociale et de
l'Emploi en y associant toutes les centrales syndicales et les syndicats
autonomes à œuvrer inlassablement à la reprise effective du travail.
C'est
par le travail qui est un maître-mot de notre devise nationale que nous pourrons
sortir du sous-développement.
Je
vous remercie.
Mardi
21 Octobre 2014 - 21:03
bêafrika
Sango