Mahamat Kamoun appelle au respect de l'accord de cessation des hostilités

Une semaine après son passage devant le Conseil National de Transition pour donner des explications sur le présumé détournement d'une partie du don angolais, le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun qui a eu du mal à convaincre les conseillers, et aussi à gérer les violences intercommunautaires, sous fonds de revendications politiques, qui ont émaillé la capitale Bangui, s'est adressé mardi au peuple centrafricain. ci dessous sa déclaration

 

 

Centrafricaines, Centrafricains,


Chers Compatriotes,


Après des jours de vive tension marqués par des destructions, des pillages et des pertes en vies humaines, la ville de Bangui retrouve peu à peu une vie normale.


Cette flambée de violence résulte de l’inobservation par certaines parties prenantes à l’Accord de cessation des hostilités qui a été signé le 23 Juillet 2014 à Brazzaville.


Comme de coutume, l’on ne mesure pas assez l’impact négatif de plusieurs jours de travail perdus non seulement pour le pays et pour les entreprises mais aussi pour le Gouvernement qui, depuis sa mise en place, s’attèle à poursuivre les actions prévues dans la feuille de route de la Transition.


A la résurgence de la violence, s’est ajoutée l’affaire du don angolais qui a fait l’objet de l’interpellation du Gouvernement par le Conseil National de Transition (CNT).


Lors de ce débat public radiodiffusé, l’occasion a été donnée au gouvernement d’éclairer la lanterne du Conseil National de Transition et de l’opinion nationale, sur l’utilisation de ce don. Il apparait que face à l’urgence du moment, le Gouvernement avait agi avant de procéder à la régularisation. Il déplore ce vice de procédure et fait sienne l’exigence du respect de l’orthodoxie financière dans la gestion des fonds publics tel qu’exprimé par le Conseil National de Transition.


Aujourd’hui, plus que jamais, seul le strict respect de l’Accord de cessation des hostilités peut nous permettre de sortir de cette crise et d’avancer sur le chemin de la sécurisation de notre pays, de la réconciliation nationale et de l’organisation des prochaines élections que nous attendons tous. Ce à quoi la Communauté Internationale nous invite.


En ma qualité de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, j’exhorte toutes les parties signataires de cet Accord à en faire leur bréviaire. De même, j’invite la population à coopérer par sa participation citoyenne, à l’action de sécurisation du territoire que mènent les Forces de sécurité intérieure avec l’appui des Forces internationales MINUSCA, SANGARIS et EUFOR-RCA.


Mes Chers Compatriotes,


Les défis qui sont devant nous, sont complexes et nombreux. Pour y faire face avec des chances de succès, nous avons besoin de nous parler, de nous écouter les uns, les autres et d’agir dans la même direction.


C’est le sens de l’appel au rassemblement, à la tolérance et à la réconciliation que le Gouvernement lance à l’endroit de toutes les composantes de la Nation centrafricaine pour une sortie de crise apaisée.


La parenthèse de ces dernières semaines douloureuses doit être fermée. Une fois encore, je vous invite à reprendre le chemin du travail. J'instruis le Ministre de la Fonction Publique et celui du Travail, de la Sécurité Sociale et de l'Emploi en y associant toutes les centrales syndicales et les syndicats autonomes à œuvrer inlassablement à la reprise effective du travail.


C'est par le travail qui est un maître-mot de notre devise nationale que nous pourrons sortir du sous-développement.


Je vous remercie.

 

Mardi 21 Octobre 2014 - 21:03

bêafrika Sango