Adoption de l’avant-projet de constitution, les dirigeants de la Transition exclus des prochaines élections centrafricaines

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Centrafrique : les dirigeants de la Transition exclus des prochaines élections

adiac-congo.com - Mardi 17 Février 2015 - 16:30

 

L’avant-projet de loi de la future Constitution soumise à l'appréciation du Parlement de transition centrafricain a été adopté le 16 février. Le texte exclut les candidatures des dirigeants de la Transition aux prochaines élections et prévoit un régime semi-présidentiel.

83 voix pour, 8 voix contre et 8 abstentions, tel est score du scrutin sorti de ce Parlement de transition. Le texte fondamental en projet prévoit en bonne place un régime semi-présidentiel avec un régime parlementaire doté de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat.

Quant à la participation des hautes personnalités de Transition aux prochaines élections, les parlementaires ont maintenu en l’état les dispositions contenues dans la Charte constitutionnelle en vigueur qui le leur proscrit. Le projet de Constitution devra par la suite être transmis au gouvernement qui le soumettra à l’appréciation des forces vives de la nation dans le cadre d’un atelier de validation. La loi constitutionnelle n’entrera en vigueur qu’après un référendum prévu 72 heures avant la prestation de serment du chef de l’État.

Yvette Reine Nzaba

 

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RCA : vers un nouvel ordre constitutionnel

 

afriqueactualite.com -  Publié le mardi 17 février 2015 12:26, par Hippolyte MARBOUA

Le Conseil national de transition (CNT), parlement provisoire du pays, a examiné et adopté, lundi, un Avant-projet de constitution en vue d'installer une nouvelle république en Centrafrique.

Après la guerre civile qui a déchiré la Centrafrique, le pays semble amorcer le virage vers un nouvel ordre constitutionnel. Le vote de l'avant-projet de proposition de constitution effectué ce lundi à Bangui constitue bien une première étape dans le processus devant aboutir au référendum prévu en mai 2015. Une marche qui devra conduire le pays vers la fin de la transition. A 83 voix pour, 8 contres, et 8 abstentions, les conseillers nationaux ont adopté à une majorité écrasante les éléments fondamentaux de la future constitution centrafricaine.

 

« La proposition de Constitution vient d'être adopté par le Conseil national de transition, CNT (le parlement provisoire) par 83 voix. L'essentiel, c'est que cette loi a été adoptée et cela a été fait conformément aux dispositions de la Charte constitutionnelle qui reconnaît au Conseil national de transition, un pouvoir conceptuel », a indiqué le Conseiller Blaise Fleury Otto, président de la commission loi et affaires administratives au CNT.


« Nous pouvons nous estimer heureux, c'est une avancée dans le processus qui va conduire à la fin de la transition en RCA », a-t-il ajouté.


Parmi les nouveautés, les législateurs prévoient la création d'un Sénat, d'une Cour pénale spéciale pour juger les crimes les plus graves et, l'institution d'un régime semi-présidentiel limitant désormais les pouvoirs du chef de l'Etat.


« Il y a d'autres dispositions qui ont fait intégrer dans le cadre des amendements, de nouvelles institutions telle que le Sénat. Désormais, notre parlement ne sera pas monocaméral, mais un parlement bicaméral », a expliqué Fleury Otto.


« (...) des contraintes (...) sont faites au niveau de cette Constitution par rapport aux chefs d'Etat si justement ils ne venaient pas à mettre toutes les institutions de la République en place dans un délai constitutionnel fixé et beaucoup plus, si la Haute cour de justice n'est pas mise en place, ça fait l'objet d'un crime de haute trahison », a ajouté le parlementaire, démontrant la rigueur dans la relecture de l'ancien document.


Cette loi constitutionnelle n'entrera en vigueur, après le référendum, que 72 heures avant la prestation de serment du nouveau chef de l'Etat.


La loi constitutionnelle qui vient d'être votée, sera transmise au gouvernement puis aux partenaires au développement et aux forces vives de la Nation. Le gouvernement devra alors organiser une table-ronde avec la société civile pour faire passer le texte. La cour constitutionnelle donnera ensuite son avis sur la conformité du texte avant son retour au CNT pour une copie définitive qui sera soumise à la population pour référendum.


En RCA, la Constitution de la VIe République avait été acceptée par référendum le 5 décembre 2004 et est entrée en vigueur le 27 décembre. Elle avait été révisée le 11 mai 2010 avant d'être suspendue à la suite de la prise du pouvoir par les rebelles de la Séléka. Le pays est en ce moment régit par un régime de transition mis en place avec la Charte constitutionnelle de la transition du 18 juillet 2013.

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RCA : adoption de l’avant-projet de constitution

BBC.co.uk 17 février 2015

Le Conseil National de Transition (CNT) centrafricain a adopté lundi l'avant-projet de la constitution par quatre-vingt-trois voix pour, huit contre et huit abstentions. Le texte sera transmis au gouvernement.

Ce vote constitue une première étape dans le processus du référendum prévu en mai 2015 qui va conduire à la fin de la transition.

Parmi les nouveautés, les législateurs prévoient la création d'un Sénat, d'une Cour pénale spéciale pour juger les crimes les plus graves et l'institution d'un régime semi-présidentiel limitant désormais les pouvoirs du chef de l'Etat.

Les conseillers ont pris quinze jours pour adopter cet avant-projet de constitution qui modifient plusieurs dispositions de l'ancienne constitution. En attendant, la charte constitutionnelle du 18 juillet 2013 régit le fonctionnement de la transition.

Le président de la commission loi et affaires administratives au Conseil National de Transition Me Blaise Fleury OTTO explique que "la loi constitutionnelle entrera en vigueur 72h avant la prestation de serment du nouveau chef de l’Etat. Ce qui veut dire que les dispositions de la charte constitutionnelle resteront d’application. Nous savons que dans cette charte il y a l’article 106 fait interdiction à ceux qui ont été au gouvernement de se présenter aux élections. Donc le critère d’inéligibilité est toujours de vigueur. Ce travail nous a permis d’apporter des modifications significatives. Par exemple, si la haute cour de justice n’est pas mise en place cela fait l’objet de haute trahison. Le chef de l’Eta qui sera élu va nommer certes a des hautes fonctions civiles et militaires mais à l’exception des fonctions qui seront définies par une loi".

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RCA: le CNT s'entend sur un projet de Constitution

Par RFI  - Publié le 16-02-2015 Modifié le 16-02-2015 à 21:35

Le CNT, le Parlement de transition centrafricain, a adopté ce lundi 16 février avec 83 voix pour, 8 voix contre et 8 abstentions l'avant-projet de Constitution qui sera transmis dans les jours qui viennent au gouvernement. Le texte est loin d'en être à sa version définitive. Mais les grandes lignes sont déjà là et les parlementaires proposent un certain nombre d'innovations de taille par rapport à la Constitution de 2004.

Dans leur projet de Constitution, les fondements de la République ont été étayés par les membres du CNT. Au principe du « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » déjà présent dans la Constitution de 2004, sont ajoutés la « séparation de l'Etat et de la religion, l'unité nationale, la paix sociale, la justice sociale, le développement social et économique et la solidarité nationale ».

Si le principe « gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » devrait rester un fondement de la République centrafricaine, les membres du CNT proposent d'en ajouter six autres parmi lesquels « la séparation de l’Etat et de la religion » ou encore « l’Unité nationale ».

Le projet, voté ce lundi, entend aussi préciser les prérogatives et le statut du chef de l'Etat. Le mandat présidentiel serait maintenu à cinq ans, renouvelable une fois, mais le nouveau texte ajoute qu’ «  en aucun cas le président de la République ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ou le proroger pour quelque motif que ce soit ». Dans les conditions requises pour être président, le projet ajoute notamment, qu'il ne faut « pas avoir été membre d'une milice ou d'une rébellion armée ».

Dans un pays au sol et sous-sol très riches, le CNT souhaite inscrire dans la Constitution une nouvelle disposition, à savoir l'obligation pour le gouvernement de « recueillir l'avis de l'Assemblée nationale avant la signature de tout contrat relatif aux ressources minières » et de publier ces contrats après leur signature.

Cependant et bien que la plus grande innovation ne figure pas encore dans le texte, le principe en a été acté par les membres du CNT. Elle concerne la création d'un Sénat qui, si elle est maintenue dans la version définitive, fera ultérieurement l'objet d'une loi.