Crise
centrafricaine : Denis Sassou Nguesso fait marche-arrière et désavoue l'accord
signé à Nairobi. Accord rejeté
29/01/2015
à 16:36 Par
Anne Kappès-Grangé et Benjamin Roger, envoyés s
Le
président congolais rejette les conclusions des négociations qu'il avait
lui-même initiées au Kenya. Il en a officiellement informé le président Kenyatta
dans un courrier dont "Jeune Afrique" a obtenu copie.
Voilà
qui, si les termes employés n'étaient pas aussi diplomatiques, ressemblerait
fort à une marche-arrière de Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise
centrafricaine.
Fin
décembre 2014, le président congolais avait sollicité son homologue kényan pour
que se tiennent, à Nairobi, des négociations informelles entre les leaders des
groupes armés centrafricains – en marge de celles officiellement initiées à
Brazzaville. Le 17 janvier, un communiqué du ministère congolais des Affaires
étrangères saluait même "les avancées enregistrées lors des discussions de
Nairobi".
Mais
dix jours plus tard, et alors qu'un accord a entretemps été signé à Nairobi
(signé et aussitôt rejeté par Bangui), Denis Sassou Nguesso a changé d'avis. Il
l'a clairement signifié à Uhuru Kenyatta, le 27 janvier, dans un courrier dont
Jeune
Afrique a obtenu copie.
Remerciant
"de tout cœur" Kenyatta pour "sa contribution", le chef de l'État congolais
estime que "les conclusions issues de ces négociations, en dépit de leur
pertinence", ne vont pas dans le bon sens. Il regrette que ces pourparlers aient
"abouti à un accord supplémentaire entre les ex-Séléka et les anti-Balaka",
estimant que cela fait "un double emploi [préjudiciable] aux efforts consentis à
Brazzaville". Il dit aussi ne pas approuver le fait que "l'accord de Nairobi
consacre l'option d'une troisième transition en République centrafricaine, avec
de nouvelles institutions et, en perspective, la révision du cadre juridique qui
la régit". "Cette hypothèse n'est ni envisageable, ni acceptable, conclut-il.
Cet accord qui s'écarte du schéma de la médiation internationale ne saurait donc
être validé". Et cela réjouit déjà tous ceux qui – et il étaient nombreux –
n'avaient pas aimé voir s'ouvrir un nouveau front de négociations dans une crise
déjà très compliquée.
__________
Anne
Kappès-Grangé et
Benjamin Roger,
envoyés spéciaux à Addis-Abeba
Lire
sur jeune Afrique :
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20150129163646/diplomatie-denis-sassou-nguesso-crise-centrafricaine-centrafrique-crise-centrafricaine-denis-sassou-nguesso-fait-marche-arri-re-et-d-savoue-l-accord-sign-nairobi.html
Centrafrique:
Bangui rejette l'accord de cessez le feu signé à
Nairobi
Catherine
Samba Panza (ph)-© Koaci.com
Koaci.com - Jeudi 29 Janvier 2015-
Les autorités centrafricaines ont rejeté jeudi l’accord de cessez le feu signé
par les miliciens anti- balaka et les ex rebelles séléka à Nairobi, apprend
Koaci.com
Ces
négociations entre les deux principaux belligérants de la crise centrafricaine,
ouvertes en décembre, se sont déroulées en toute discrétion dans un hôtel de la
capitale kényane sans la participation des autorités de transition
centrafricaine.
«
Cet accord n’engage que ses auteurs. Je n’ai même pas été informée de cette
rencontre et les autorités de la Transition n’ont pas été impliquées dans cette
initiative, a déclaré la Présidente de transition Catherine Samba Panza
Selon
l’un des médiateurs de l’accord, Kenneth Marende, ancien président de
l’Assemblée nationale kényane, les parties ont adopté un cessez-le-feu, une
cessation des hostilités et un accord de DDR (Désarmement, démobilisation,
réintégration) .
Cet
accord passerait également par une amnistie générale ; un changement de
gouvernement, une nouvelle transition.
Pour
rappel, le gouvernement de transition Centrafricaine et les responsables des
groupes armés séléka et anti-balaka avaient signé e juillet dernier , à
Brazzaville , après plusieurs tractations un fragile accord de cessez le feu
sous la médiation du Président congolais Denis Sassou
Guesso.
Le
17 janvier, dans un communiqué, il avait salué les discussions de Nairobi tout
en rappelant que « la transition en cours en RCA devait se
poursuivre.
http://koaci.com/centrafrique-bangui-rejette-laccord-cessez-signe-nairobi-98342.html
Ultimatum
d'une branche
des ex selekas à des fonctionnaires de leur zone
APA
Bangui (Centrafrique) 2015-01-29 19:08:40 - Les Forces Républicaines, une
branche dissidente des ex Séléka qui occupent la préfecture de la Haute kotto
dans le centre est de la Centrafricaine ont lancé un ultimatum aux
fonctionnaires en poste, aux forces armées de la Mission multidimensionnelle
intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine
(Minusca) ainsi que les forces Sangaris de cesser toute activité dans la zone à
partir de ce jeudi.
Le
Général Arda
Hakouma, ex commandant de la garde rapprochée du président
Michel
Djotodja a lancé cet ultimatum à travers un communiqué lu sur
les ondes de la radio communautaire de Bria chef-lieu de la préfecture de la
Haute Kotto.
Les
Forces Républicaines ont ainsi empêché la mission gouvernementale de
consultation à la base en vue du forum de réconciliation de mener toute activité
dans la zone.
Cette
situation d'après certaines sources commence à faire fuir dans la brousse, une
partie des habitants de Bria, une localité qui abrite un bureau de la MINUSCA et
des éléments de l'opération française Sangaris.
http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=815863#sthash.kRNbTHIE.dpuf