Centrafrique
: Catherine Samba-Panza va rencontrer "les forces vives de la
Nation"
14/10/2014
à 08:50
Par Jeune Afrique avec AFP
La
présidente de la transition centrafricaine le 19 septembre 2014 à Washington.
© AFP
Catherine
Samba-Panza, la présidente de la transition centrafricaine, entame mardi une
série de rencontres avec les "forces vives de la Nation". Objectif : mettre fin
au désordre que connaît le pays.
Comme
annoncé dimanche 12 septembre au soir par le Premier ministre Mahamat Kamoun,
Catherine Samba Panza va rencontrer toute la semaine "les forces vives de la
nation". La présidente de la transition centrafricaine recevra des délégations
pendant une demi-heure chacune, chaque jour à 10h00 (09h00 GMT) de mardi à
vendredi, selon le programme diffusé à la radio d'Etat, sans autres
précisions.
Dimanche
soir, le chef du gouvernement avait appelé ses concitoyens à reprendre des
activités normales après cinq jours de violences à
Bangui. La présidente Samba Panza doit selon lui "engager une série
de rencontres avec l'ensemble des forces vives de la Nation afin de réaffirmer
sa volonté de conduire la transition dans un climat apaisé et sa détermination à
conclure dans les meilleurs délais cette parenthèse de l'histoire politique de
notre pays par l'organisation d'élections".
Barricades
Les
violences qui ont éclaté mardi 7 octobre ont fait au moins dix morts, de
nombreux blessés et des milliers de déplacés. Un timide retour à la normale
était constaté lundi à Bangui, où les conducteurs de bus et taxis - qui
s'étaient mis en grève - ont notamment repris leurs activités, même si des
barricades leur interdisaient toujours certaines avenues.
En
réaction à des meurtres attribués à des musulmans, des barricades avaient été
érigées par des individus se réclamant des anti-balaka - des milices
majoritairement chrétiennes qui avaient mené une sanglante chasse aux musulmans
au début de l'année -, mardi et mercredi dans les quartiers nord de la capitale,
puis jeudi dans le centre-ville.
Pillages
Des
affrontements violents les ont opposé aux forces nationales et étrangères
(françaises, européennes et onusiennes) déployées à Bangui. Ces violences ont
été accompagnées de pillages de commerces et
d'habitations.
Ces
combats, les plus intenses depuis la fin août, ont fait au moins dix morts, dont un Casque bleu pakistanais. Ils
ont nettement baissé en intensité ce week-end, mais des anti-balaka ont refusé
de suivre l'appel à une trêve lancé par leurs responsables après une rencontre
avec la présidente Catherine Samba Panza, dont ils réclament le
départ.