Par RFI -
le
27-02-2015 à 14:59
L'église
Sant'Egidio qui a donné son nom à la communauté.CC
wikimédia/LPLT
Une délégation
de politiques centrafricains se trouvent à Rome, depuis jeudi, à l'invitation de
la communauté catholique Sant'Egidio, qui fait œuvre de médiation dans certains
conflits. Ils doivent y rester environ une semaine pour préparer le prochain
Forum de Bangui, mais en Centrafrique, on s’interroge beaucoup sur cette
nouvelle initiative diplomatique.
Pas moins de
quatre anciens Premiers ministres, Martin Ziguélé, Nicolas Tiangaye, Anicet
George Dologuélé et Enoch Dérant-Lakoué, ont fait le déplacement à Rome. Avec
eux, il y a aussi la vice-présidente du CNT, le Parlement de transition, Léa
Koyassoum-Doumta et Béatrice Epaye, qui préside le comité d'organisation du
Forum de Bangui.
Ce n'est pas la
première fois que Sant'Egidio se penche sur le cas centrafricain. En novembre
2013, la communauté avait fait signer aux autorités de l'époque, à la société
civile et aux communautés religieuses, un « pacte républicain ». Les
signataires promettaient de promouvoir sécurité, désarmement, dialogue politique
et démocratie. Mais un mois plus tard, Bangui était à feu et à sang.
Alors que le
Forum de réconciliation approche, la délégation présente à Rome ce vendredi
serait là pour en expliquer les enjeux. Beaucoup dans les cercles du pouvoir
actuel à Bangui s'étonnent du calendrier choisi alors que la préparation du
Forum prend du retard. « C'est tout
à fait normal d'impliquer les politiques, explique Rainaldy Sioké du
RDC, parti dont le nouveau leader Désiré Kolingba se trouve à Rome également.
C'est une crise politique au départ,
devenu politico-militaire. Mais la solution doit être
politique. »
Faut-il y voir un lien, le médiateur Denis Sassou-Nguesso est en visite officielle de trois jours dans la capitale italienne.