Par RFI - Publié
le 28-01-2015 Modifié le 28-01-2015 à 07:36
La paix passerait
par un mécanisme de DDR, Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des
combattants. Ici, les troupes centrafricaines chargées du désarmement
patrouillent à Bangui, en septembre 2013.AFP/Pacome
Pabandji
Selon les
informations obtenues par RFI, un accord a été signé à Nairobi entre partisans
de Michel Djotodia et de François Bozizé. Entamées fin décembre au grand dam des
autorités de transition de Bangui qui n'y ont pas été associées, ces discussions
se sont achevées ce mardi 27 janvier. Au nom de l'ex-Seleka, rebaptisée FPRC, et
d'une partie de la mouvance anti-balaka, leurs représentants ont signé un accord
de cessation des hostilités. Un accord que beaucoup, même au sein de ces
mouvements respectifs, rejetaient en bloc d'avance.
En concoctant
pendant un mois ce document d'une quinzaine de pages, les signataires tenaient à
dessiner les contours d'un processus de paix en Centrafrique. Une paix qui
passerait selon eux par un mécanisme de DDR, Désarmement, Démobilisation et
Réinsertion des combattants et qui prendrait la forme notamment d'une
reconstitution de l'armée centrafricaine avec ces combattants, « après un tri minutieux »,
assure-t-on à Nairobi.
Cela passerait
aussi par une amnistie générale. Mais surtout l'accord prône une remise à plat
de la transition actuelle : les personnes, mais aussi le cadre et les
institutions. « Une troisième
transition s'impose. Depuis le 31 décembre, Catherine Samba-Panza n'a plus
sa raison d'être à la tête de la transition », estime l'un des
participants.
Pourtant début
janvier, Denis Sassou-Nguesso, médiateur de la crise centrafricaine, a prolongé
de six mois la transition qui devait s'achever en février. Le 17 janvier, dans
un communiqué, il avait salué les discussions de Nairobi tout en rappelant que
« la transition en cours en RCA
devait se poursuivre ».
« Cet accord remplace celui signé à Brazzaville en
juillet dernier », commente-t-on dans les couloirs de Nairobi.
« Il n'était pas question de
torpiller ce qui a été signé à Brazzaville.
Cet accord de Nairobi ne peut être validé », répond le
vice-médiateur, le malien Soumeylou Boubeye Maïga, attendu ce mercredi dans la
capitale kenyane pour porter ce message aux participants.