Par RFI - 18-10-2014 à 04:59
Un patrouille de casques bleus dans le quartier de Sango à Bangui où les tensions restent vives,
le 15 octobre.AFP PHOTO / STRINGER
Toute la semaine, Catherine Samba-Panza a reçu
l'ensemble des forces vives du pays : partis politiques, organisation de la
société civile, groupes armés, acteurs sociaux économiques. Dans un contexte de
tensions et de violences sur le terrain et de débats politiques houleux, la
présidente de transition avait besoin de s'expliquer et
d'écouter.
La semaine aura été intense pour l'exécutif
centrafricain. Pendant que le Premier ministre Mahamat Kamoun tentait de
s'expliquer sur l'affaire du don angolais devant le parlement de transition, la
présidente, elle, consultait tous azimuts.
De mardi à vendredi elle a convié les forces
vives. L'occasion pour elle de donner sa lecture de la situation actuelle
dominée par plusieurs jours de violences dans les rues de Bangui. Une lecture
résumée d'ailleurs dans un communiqué publié mardi soir, dans lequel elle
accusait « une
coalition de forces négatives » d'une « tentative de coup d'Etat
institutionnel en vue d'installer une 3e
transition ».
Scepticisme
Si la plupart de ces acteurs ont répondu à
l'invitation de la présidente à faire part de leurs propositions, la
coordination anti-balaka a refusé de se déplacer. Elle a même suspendu la
participation de ses ministres au gouvernement pour exiger la libération de ses
membres emprisonnés. La plateforme GPP-RTL qui regroupe plusieurs partis
politiques dont le KNK de François Bozizé, a elle aussi décliné
l'invitation.
« Ce ne sont pas les premières
consultations, explique le leader d'un parti qui soutient la
transition. On n'a
jamais senti que ce qu'on disait était mis en œuvre. Mais c'est bien qu'on soit
consulté régulièrement. » Si toutes ces propositions seront
synthétisées et discutées ce weekend, la présidente n'a pas fait de promesse.
« Elle nous a juste
promis de garder le contact »,
conclut-il.
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« La présidente a réaffirmé sa volonté d'accélérer les processus pré-électoraux ». Antoinette Montaigne, Porte-parole de la présidente, Catherine Samba-Panza. 18/10/2014 - par Laurent Correau écouter