Arrestation de Michel Amine :
L'UPF dénonce la dérive autoritaire du régime de Bangui (CENTRAFRIQUE)
L'intégralité
du Communiqué du leader politique camerounais Olivier BILE, président de l'Union
pour la Fraternité et la Prospérité.
COMMUNIQUE
UFP
L’Union
pour la Fraternité et la Prospérité (UFP) constate avec force indignation que
sept jours après son arrestation arbitraire, Amine Michel, président fondateur
de l’UNDP-RCA est toujours détenu dans une cellule du ministère centrafricain de
la sécurité à l’exclusion de motifs pertinents et recevables. En effet, le
leader dudit parti dont la notoriété et la légitimité ne souffrent d’aucune
contestation, fait l’objet d’une répression bien arbitraire de la part des
autorités centrafricaines dans le but manifeste de le dissuader de son ambition
présidentielle.
Le
silence, y compris médiatique, qui pèse sur cette curieuse arrestation, atteste
de la cabale ourdie contre cet acteur par des lobbies politiques locaux et
étrangers qui redoutent sa montée en puissance et ses perspectives plutôt
sérieuses de victoire à la prochaine élection présidentielle centrafricaine.
L’UFP condamne avec véhémence cet acte autoritaire du régime de Bangui et
l’interpelle solennellement afin que, fidèle à ses ambitions proclamées d’œuvrer
à promouvoir la paix, la justice et la stabilité dans ce pays frère tellement
déchiré par des
actes de la même nature, il souscrive à libérer Amine Michel dans les meilleurs
délais.
Que
Dieu bénisse l’Afrique !
Le Président de l’UFP
Dr Olivier
BILE
©
Correspondance de : Dr Olivier BILE
(16042015)
http://www.camer.be/41366/6:1/centrafrique-arrestation-de-michel-amine-lupf-denonce-la-derive-autoritaire-du-regime-de-bangui-central-african.html
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CENTRAFRIQUE :: Dérives à Bangui
: Le ministre de la Sécurité agresse Michel Amine dans sa cellule :: CENTRAL
AFRICAN
Samedi
Nicaise Karnou est allé dans la nuit du 13 au 14 avril 2015 au Commissariat
spécial de police du port fluvial, menacer de mort le candidat à la
présidentielle et président national de l’UNDP-RCA.
«
L’affaire Michel Amine » a connu un rebondissement. Il s’agit de
l’agression dans la nuit du 13 au 14 avril 2015, ce candidat à la prochaine
présidentielle dans sa cellule du Commissariat spécial de police du port
fluvial. Son agresseur n’est pas un vulgaire codétenu, mais plutôt le
ministre de la Sécurité du pouvoir de transition, Samedi Nicaise Karnou. C’est
l’objet d’un communiqué signé du « Service de Com de Michel Amine » le 14
avril 2015 et publiée dans sa page facebook. « Le ministre de la Sécurité,
Karimou Nickais Samedi est venu, vers 1 heure 30' du matin, dans la nuit du 13
au 14 avril (cette nuit), dans la cellule miteux de Michel AMINE pour passer ses
nerfs et proférer des menaces de mort à l'encontre du leader incontesté de
l'UNDP, le Président AMINE Michel. Craignant pour sa vie, nuitamment, après le
départ de son geôlier accompagné de ses sbires et gardes armés jusqu'aux dents.
Le président de l’UNDP était dans l'obligation, d'appeler l'attaché militaire de
l'Ambassade de France, pour lui faire part de ces menaces de mort caractérisées
» relate le communiqué.
Contacté,
l’un des avocats et conseiller politico-juridique du président fondateur de
l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) en RCA, Me Daniel
Désiré Andegue Onana, avocat au barreau du Cameroun, a confirmé les faits. Par
ailleurs, des informations glanées à Bangui font état de ce que le ministre de
la Sécurité a organisé une soirée arrosée aux orgies dans un bar de l’hôtel
Ledger à Bangui avant de se rendre au commissariat spécial de police du port
fluvial, lieu de détention de Michel Amine. Les proches du président de
l’Undp-RCA, qui campaient surplace, ont subi des violences par des hommes armés
nous ont rapporté des témoins de la scène.
A
l’effet de prendre à témoin l’opinion publique ainsi que la communauté
internationale, actuellement au chevet du grand malade qu’est la Centrafrique,
des interrogations visant à établir les responsabilités de l’embastillement de
l’opposant politique et les conséquences auxquelles son maintien en détention
pourrait déboucher sont formulées. « Qui veut la mort physique ou politique du
Président Michel Amine ? Qui veut définitivement museler Michel Amine avec des
intimidations de triste mémoire, méthodes empruntées aux gestaltistes ? Qui est
l'instigateur de cette arrestation illégale, foulant de fait au pied, toute
règle de la justice ? Qui enfin, souhaite l'embrasement de plus belle, de la
Centrafrique suite à l'arrestation de Michel Amine ? » s’interroge le
communiqué.
Il
y a donc jusqu’à la responsabilité des autorités centrafricaines actuelles qui
est convoquée : « Le gouvernement de la transition en son âme et conscience,
devrait nous éclairer sur ce cas spécifique, de Michel Amine prisonnier
politique du gouvernement de la transition. Madame Samba Panza, qui dans sa
quête d'une paix durable, de réconciliation en Centrafrique doit se prononcer
sur la souffrance que Michel Amine endure. Arrêté arbitrairement, sans aucun
mandat encore moins, un chef d'accusation. Nous sommes tous très inquiets du
déroulement de la situation inhérente à son incarcération et nous réclamons sa
libération immédiate, sans délais.»
L’on
observe également comme un durcissement de ton, révélateur d’un accroissement de
l’impatience dans le camp de l’homme politique, eu égard au caractère arbitraire
de son arrestation. « Sa famille, ses proches, ses sympathisants, ses militants
et amis sont prêts à prendre des mesures de rétorsion, qui pourront mettre à mal
la paix si fragile observée en RCA » met en garde le
communiqué.
Le
communiqué indique fort opportunément dans sa conclusion que « le Président
Amine dans son rôle de pacificateur, tempère la situation et ne souhaite pas un
débordement au regard de la situation précaire centrafricaine. Il en appelle à
la prise de conscience pour un règlement pacifique de la situation dans
laquelle, le Ministre de la Sécurité vient de lui faire subir.
»
En
rappel, Michel Amine a été interpellé dans des conditions outrageusement
arbitraires en date du 07 avril 2015, sans convocation, ni mandats d’arrêt,
d’amener ou de comparution, à l’aéroport international de Bangui M’poko, sur
ordre du ministre de la Sécurité du gouvernement de transition, Samedi Nicaise
Karnou, alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans un vol d’Air France pour Paris
afin d’y subir des soins médicaux. C’est le même ministre qui a procédé à son
audition quelques heures plus tard dans son cabinet ministériel avant de le
mettre verbalement en garde à vue au Commissariat spécial de police du port
fluvial à Bangui.
©
Correspondance de : Habib Kolingba
(15042015)
http://www.camer.be/41323/6:1/centrafrique-derives-a-bangui-le-ministre-de-la-securite-agresse-michel-amine-dans-sa-cellule-central-african.html