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Déclaration de
candidature
Moi, Prosper INDO,
petit-fils de Georges GREMBOUTOU, fils de Pierre INDO, j’ai décidé aujourd’hui
1er juin 2015 de me porter candidat à la Présidence de la République
Centrafricaine.
Quand je vois mon
peuple souffrir, mon pays déchiré, je pointe du doigt les défaillances
individuelles et collectives qui nous ont entrainés dans la tragédie : une
gouvernance dévoyée, la faillite de l’Etat, la scélératesse des
élites.
J’entends le
peuple centrafricain. A l’occasion des récentes consultations populaires à la
base (CPB), il s’est clairement prononcé, contre l’impunité pour les voleurs et
les assassins, contre l’affaiblissement de l’Etat protecteur, pour l’intégrité
territoriale du pays. Le peuple a raison, il s’agit là de prérequis de la réconciliation
nationale.
L’espoir de notre
peuple mérite le respect. Ceux et celles qui par leur comportement ont ruiné le
pays, divisé la Nation et martyrisé les populations n’ont pas la moindre
légitimité pour solliciter les voix de leurs
concitoyens.
C’est la raison
qui me conduit aujourd’hui à être candidat aux prochaines élections
présidentielles.
Je fais appel à
tous les hommes et les femmes libres de Centrafrique, épris de justice et de
paix, soucieux du développement économique et de la modernisation de notre pays.
Je m’adresse à eux en toute indépendance. Je ne dois rien à un parti, je ne
dépends pas d’une plateforme politique de circonstance, je ne suis l’obligé de
personne.
Ma candidature est une signature, un
serment et un contrat de société :
Ma candidature est
une signature car elle porte mon nom. Celui que mon grand-père Georges GREMBOUTOU a
donné à son fils aîné, Pierre INDO, mon père, et celui que ce dernier m’a légué.
Le premier a pris
part à la création et à la construction de ce pays. Adjudant-chef dans l’armée
de la France, il a participé sur tous les fronts aux batailles pour la
libération des peuples noirs, et en est revenu couvert de décorations, dont
l’Ordre de l’Etoile Noire.
Le second a été
chef de district, sous-préfet, préfet, directeur général de l’hôpital de Bangui
avant de prendre sa retraite. Aux côtés de Barthélémy BOGANDA, il a pris part à
tous les combats pour la libération des Oubanguiens, l’émancipation des
Africains et l’indépendance des Etats de l’Afrique
Noire.
L’un et l’autre
ont servi avec fierté et loyauté le peuple centrafricain.
Aujourd’hui, Ils
ne reconnaitraient pas le beau pays dont ils ont contribué à forger le
destin ! C’est par fidélité à la mémoire de ces deux grands patriotes que
je m’investis résolument dans la reconstruction de ce pays qui doit à nouveau
offrir sa beauté à ses enfants.
Ma candidature est
un serment. Celui de me mettre au service du peuple centrafricain tout entier,
afin de lui rendre au centuple ce qu’il m’a
donné.
Grâce au peuple
centrafricain qui m’a accueilli dans ses écoles, j’ai acquis un métier et j’ai
pu élever mes enfants dans la dignité, le bonheur et la
sécurité.
Mais la République
centrafricaine a fait plus encore en m’accordant l’honneur et la joie d’endosser
le maillot de son équipe nationale de basket-ball. Ma carrière internationale de
sportif m’a ouvert les portes de nombreux pays…
Elle m’a également
permis, comme économiste et à différents postes de responsabilité, de côtoyer
d’éminentes personnalités françaises et de collaborer avec certaines d’entre
elles. Je pense aux Présidents François Mitterrand et Jacques Chirac, au grand
humaniste Robert Badinter, aux ministres Dominique Perben, Elisabeth Guigou,
Lucette Michaux-Chevry, Christiane Taubira. Comment par ailleurs sur la scène
internationale ne pas évoquer ma rencontre saisissante avec le Président Yasser
Arafat ou encore le ministre israélien des Affaires étrangères Shlomo
Ben-Ami.
Je mettrais sans
relâche cette expérience au service de mon pays et de sa
jeunesse.
Ma candidature est
un contrat entre le peuple centrafricain rassemblé et moi et l’équipe que j’ai
réunie, dignes Fils et Filles du pays au service de sa
réussite !
C’est d’abord un
contrat de respectueux du Peuple centrafricain dans sa diversité afin que chacun
contribue au succès de la collectivité nationale, par
:
-
Le rétablissement
des chefferies traditionnelles dans leurs prérogatives de justice de proximité
et d’administration locale ;
-
L’élargissement
des espaces démocratiques avec la
création d’instances territoriales de débats et de représentations des
populations (conseils régionaux) ;
-
Le retour de
l’Etat et de ses services (écoles, dispensaires, gendarmeries, bureaux de poste
ou centres des finances publiques) dans toutes les localités afin qu’aucun
citoyen ne soit jamais à plus d’une journée de marche (
C’est ensuite un
contrat de volonté, celle de rétablir l’autorité de l’Etat afin qu’il exerce
fermement et équitablement ses missions régaliennes, à
travers :
-
Une justice
impartiale ;
-
Une administration
loyale et intègre, accessible à toutes les composantes de la
population ;
-
Une armée
disciplinée et républicaine, dévouée seulement à la défense des frontières du
pays et du peuple centrafricain
;
-
Une diplomatie
active et respectée, attachée à promouvoir l’image et les intérêts de la
République Centrafricaine, à faire entendre sa voix et à faire rayonner sa
culture.
Ma candidature est
enfin un contrat de société conclu avec les forces vives de la Nation, grâce
à :
-
La priorité
accordée à l’agriculture, à l’élevage, à la pêche, à la chasse et à la sécurité
alimentaire ;
-
La nationalisation
des secteurs stratégiques de l’économie centrafricaine (eau, énergie, mines,
banques, numérique) ou les besoins tutélaires de l’Etat (transports,
logement) ;
-
La création d’un
partenariat public-privé pour tous les autres secteurs industriels à fort
potentiel de développement, d’investissement ou de valeurs
ajoutées.
-
La gestion
rigoureuse des Finances publiques, en luttant efficacement contre les gabegies
et la corruption d’où qu’elles viennent.
Telle sont les
voies de la Nouvelle Liberté – après celle de l’Indépendance - que je propose à
tous les Centrafricains, mes chers compatriotes, pour que
Vive la
République,
Vive la
Centrafrique,
Vive le Peuple Centrafricain.