Par Laurent
Correau
Diffusion : samedi 7 février
2015
Agnès Wolotegba
Boganda lors de son interview à RFI. RFI/Anthony Lattier
Voilà une femme
dont le nom fait sens en Centrafrique : Agnès Wolotegba Boganda, fille de
Barthélémy Boganda, lui-même père de l'indépendance centrafricaine. Après une
très longue absence de RCA, elle a éprouvé fin 2008 le besoin de reprendre
contact avec son pays d'origine. Elle vient de publier, à la suite de ces
retrouvailles, un ouvrage intitulé Ramandji, du nom du quartier de Bangui
dans lequel elle a séjourné. Dans l'entretien qu'elle nous a accordé, elle
revient sur ce livre, mais aussi sur quelques souvenirs d'enfance, et sur son
besoin de vérité, 56 ans après la mort de son père dans un accident d'avion.
Agnès Wolotegba Boganda est interrogée par Laurent
Correau.
« On ne quitte jamais le pays de son enfance, même
si son enfance a été pleine de drames, de deuils. Peut-être est-ce aussi parce
que mon enfance a été très riche, très dense. Et pour le livre, parce que je sais depuis que je
suis enfant qu'il y a en Afrique des hommes et des femmes qui ont une force de
vie... »
Barthélémy
Boganda à l’aéroport du Bourget en 1958, avec sa femme Michèle et leurs trois
enfants. De gauche à droite : Bertrand, Agnès (au milieu) et Catherine.
DR
« Ramandji »,
l’ouvrage dans lequel Agnès Wolotegba Boganda raconte son retour en Centrafrique
en décembre 2008. Francis Busignies
http://www.rfi.fr/emission/20150207-centrafrique-agnes-wolotegba-boganda-fille-pere-independance
Par Valérie
Nivelon
Diffusion :
samedi 28 mars 2015 RFI
Barthélémy
Boganda. DR
Dans l'intimité
de la maison parisienne d'Agnès Wolotegba Boganda, fille aînée du père fondateur
de la Centrafrique, nous brossons le portrait d'un homme mythique.
Disparu le
dimanche 29 mars 1959 dans l'avion qui le ramenait à Bangui, Barthélémy Boganda
était le plus prestigieux et le plus compétent des hommes politiques
équatoriaux.
Premier prêtre
noir oubanguien, premier député noir de son pays, créateur du premier journal
local, fondateur du parti indépendant le MESAN, premier maire de Bangui et
président du grand conseil de l'AEF, c'est lui qui accueille De Gaulle à
Brazzaville en 1958.
Tenté par le non, il dira finalement oui à la
communauté française proposée par le général en 1958, dernière étape avant
l'indépendance.
ZO KWE
ZO, tout homme est
un homme, c'est le célèbre proverbe de la lutte pour la dignité de l'homme de
Barthélémy Boganda.
Agnès Wolotegba
Boganda accorde pour
la première fois un long entretien à RFI, riche de ses souvenirs intimes et de
ses archives personnelles.
Une émission réalisée par Cécile Pompéani avec les archives de l'INA et de RFI avec la participation de l'historien Jean-Dominique Plénel.
De gauche à droite:
Cécile Pompéani, Agnès Wolotegba Boganda, Valérie Nivelon, Jean-Dominique
Plénel.© 2015 DA TI M'BETI – FB
Le livre RAMANDJI Ceux d’ici, République centrafricaine. Présentation