Le
but de cette assise nationale est de réfléchir sur les maux surgissant en
République Centrafricaine presque toutes les décennies et d’y proposer des
réponses idoines.
Catherine Samba a également invité ses
compatriotes à veiller sur les nouvelles institutions, de façon à ce qu’elles
soient solides, compétentes et capable de moderniser l’Etat, dans un contexte de
mondialisation.
Elle a émis le vœu que les élections, auxquelles
elle ne prendra pas part, se tiennent au mois d’août prochain, pour qu’il en
sorte « un gouvernement légitime ».
Comme définis par
les consultations à la base et appuyés par la commission préparatoire du Forum
de Bangui, les thèmes retenus pour les travaux en commissions les autres jours
du forum portent sur la paix et la sécurité ; la justice et la
réconciliation ; la gouvernance ; le développement économique et
social. Catherine Samba Panza y a adjoint la sécurité, la cohésion sociale et le
pardon qui n’est pas synonyme de « impunité ».
Pour le
Médiateur international dans la crise centrafricaine, le Chef d’Etat congolais
Denis Sassou Nguesso, il a demandé aux Centrafricains de transcender leurs
divergences afin de bâtir un pays aux multiples richesses.
Rappelons que le Forum de Bangui a regroupé 570 délégués provenant de la
capitale Bangui, de l’intérieur du pays et des pays limitrophes. Ils
représentant les autorités de la transition, les autorités locales, les délégués
des 78 sous-préfectures de la République Centrafricaine, les déplacés internes
et réfugiés, la société civile, la plateforme religieuse, les associations
féminines et de jeunesse, les partis politiques, les organisations des droits de
l’homme, les opérateurs économiques, les syndicats, les groupes armés et les
médias.
Lundi
4 Mai 2015
Sébastien
LAMBA/ACAP
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Ouverture
du Forum de Bangui: comment organiser le retour à la
paix?
Par RFI - le 04 mai 2015
A Bangui s'ouvre
lundi 4 mai, le Forum de la réconciliation tant attendu.AFP PHOTO / PACOME
PABANDJI
C'est ce lundi que doit débuter
le très attendu Forum de Bangui. Après des mois de retard et de report, le grand
rendez-vous national de la réconciliation en Centrafrique démarre pour une
semaine. Près de 600 personnes y sont conviées pour parler des enjeux actuels et
futurs du pays.
Au cœur de ces assises d’une
semaine censées sceller la réconciliation en
Centrafrique : les groupes armés. Les trois factions de l’ex-Seleka, les
« comzone »
anti-balaka et les autres groupes politico-militaires signataires des accords de
Brazzaville, en juillet 2014, feront l’objet de toutes les
attentions.
Les autorités de transition
espèrent un geste de contrition de la part de ces groupes en particulier des
deux principales mouvances. Mais plus précisément, il sera question pour eux de
la mise en application des dispositions de l’accord de
Brazzaville : cantonnement des hommes, désarmement,
démobilisation, réinsertion des combattants, rapatriement…
Pour les belligérants, il
s’agit notamment de voir comment organiser un retour à la paix et à la sécurité
pour permettre la tenue d’élections. Les partis politiques seront là aussi,
ainsi que la plateforme religieuse regroupant les confessions catholiques,
musulmanes et protestantes. La société civile sera également représentée. Il
faut aussi compter sur les institutions ou encore les partenaires
internationaux.
Au-delà des causes de la crise et des solutions immédiates, le Forum se veut le lieu des projets. Des projets concrets comme la forme que pourrait prendre la future armée centrafricaine, ou plus généraux comme les projets de société pour les 25 prochaines années. Des travaux s’articuleront autour de commissions sur des thèmes comme la sécurité, la cohésion sociale, l’économie, le pardon ou la lutte contre l’impunité.
La guerre des nombres
Après les polémiques sur la
composition du comité chargé d’organiser ce forum, le nombre de places accordées
à chaque entité
participante aura également suscité les controverses. Le
nombre de participants au nom des différentes entités est fixé à 585 : 234
places sont réservées aux représentants des 78 sous-préfectures du pays,
représentants désignés lors des consultations à la base.
Du côté des groupes armés. Anti-balaka et ex-Seleka sont logés à la même enseigne : 20 places pour la mouvance anti-balaka dans sa globalité, autant pour l’ex-Seleka toutes factions confondues. Ce qui n’a pas manqué de susciter des protestations. Polémique aussi chez les politiques. Une plateforme regroupant plusieurs partis conditionnait la semaine dernière sa participation au forum, à l’augmentation des places accordées aux formations politiques, de 30 à 70.
Les organisations musulmanes ont également fait savoir leur mécontentement face à ce qu’elles estiment être une sous-représentation : 13 places, huit pour les associations musulmanes plus cinq au nom de la plateforme religieuse. Un nombre insuffisant selon elles. En réalité, si l’on ajoute les délégués des régions du Nord, les sultans, certains officiels etc., il y aura bien plus de 13 musulmans présents au forum de réconciliation. Mais ils seront encore très loin de la moitié des participants comme se prenaient à rêver certains musulmans du km 5, il y a quelques semaines encore.
Les forces en
présence
Parmi les participants très
attendus, des représentants de l’ex-Seleka, des anti-balaka et d’autres groupes
armés signataires des accords de Brazzaville de juillet 2014 sont invités à se
mettre autour d'une table. En plus de ces entités, des membres de partis
politiques, de la société civile seront autour de la
table.
Certains semblent tout
bonnement avoir été oubliés. Le maire de Kabo, située à
Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, médiateur de la crise centrafricaine sera le seul chef d’Etat étranger présent à l’ouverture du Forum de Bangui ce matin. Annoncé, son homologue tchadien, Idriss Deby, ne sera finalement pas présent pour des questions d’agenda, explique-t-on du côté du gouvernement centrafricain. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, dont le nom avait un temps circulé, n’assistera pas non à plus à ces rencontres.
Dans le petit
village de Nguérengou, à
Reportage à la
rencontre des Centrafricains ruraux 04/05/2015 -
par Mattéo Guidoux
Ecouter
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Ouverture du Forum de Bangui pour
la réconciliation : "priorité aux élections" (médiateur Sassou Nguesso)
(AFP
04/05/15)
Le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de la profonde crise centrafricaine, a estimé que la "priorité" était à l'organisation d'élections en ouverture lundi du Forum de Bangui pour la réconciliation, qui réunit des représentants de tout le pays.
"Au sortir du Forum, sans
tergiversations, sans atermoiements, la priorité doit être donnée à
l'organisation des élections", a affirmé le président
congolais.
"Il y a le défi des élections. C'est un défi majeur. C'est un défi urgent. En même temps que le peuple centrafricain, tous nos partenaires requièrent que les élections aient lieu dans les délais prévus (au mois d’aout, ndlr). Afin que la transition ne déborde plus de l'ultime terme qui lui a été prescrit", a-t-il insisté.
La Centrafrique a plongé dans
le chaos après le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par
Michel Djotodia, à la tête d'une rébellion à dominante musulmane, la
Séléka.
Les exactions commises par la
Séléka dès son arrivée au pouvoir contre les populations majoritairement
chrétiennes du pays ont ensuite débouché sur la création de milices
d'autodéfense, les anti-balaka, qui s'en sont alors pris aux civils musulmans,
plongeant le pays dans une grave crise, sans précédent. Des violences contre les
civils qui ont entraîné l'opération Sangaris des forces françaises en décembre
2013, toujours présentes dans le pays ainsi que la force onusienne
Minusca.