COMPTE RENDU DE LA RÉUNION DE LA COORDINATION GÉNÉRALE DES CENTRAFRICAINS DE FRANCE DU 18 JUILLET 2015, CONSACREE A LA RESTITUTION DES TRAVAUX DU FORUM NATIONAL DE BANGUI.

 

La réunion de la Coordination Générale des Centrafricains de France consacrée au compte rendu des travaux du Forum National de Bangui s'est tenue le samedi 18 juillet 2015 dans les locaux du restaurant MONTECARLO, sis dans le 17ème arrondissement de Paris.

Il convient de rappeler que la diaspora de France avait choisi trois délégués au cours d'une réunion organisée le 25 avril 2015 par la COGECF pour participer au Forum de Bangui, réunion ayant permis également au représentant de la diaspora à la commission préparatoire du Forum de BANGUI de faire un compte rendu des activités de cette structure.

Deux des trois délégués n’ont malheureusement pas répondu à la convocation de cette séance, ce qui est tout à fait étonnant, car ayant obtenu initialement leur désignation au cours de la réunion organisée par la COGECF le 25 avril 2015, ils devraient participer également à la restitution des travaux du Forum dans les mêmes circonstances.

En dehors de ce cas, trois participants dont un en qualité de personnalité intellectuelle indépendante, un second à titre individuel et un troisième en tant qu’invité de sa communauté religieuse ont accepté de donner leurs impressions sur les travaux du forum de Bangui.

Après l’adoption de l’ordre du jour amendé, le Président de la Coordination Générale des Centrafricains de France (COGECF), monsieur Emmanuel Olivier GABIRAULT, le premier à prendre la parole, a salué et remercié les Centrafricains venus à cette réunion parmi lesquels trois participants au Forum National de Bangui, notamment le Professeur Jean-François AKANDJI-KOMBÉ, Rapporteur Général de la Commission Gouvernance.

Le Président GABIRAULT a tenu à préciser tout d'abord que la réunion de présentation du compte rendu des travaux du Forum aurait du se faire beaucoup plus tôt, dès le retour des trois représentants des Centrafricains de France à ces assises, mais que deux raisons principales expliquent ce retard.

La première est qu'à leur retour de BANGUI, deux des représentants avaient proposé que la restitution se fasse sous l'égide de l'ambassade de Centrafrique en France, soutenant que l'ambassadeur leur aurait donné son accord à Bangui à l'occasion d'une rencontre après les assises.

Dans un souci d'unité, la Coordination Générale des Centrafricains de France ne s'est pas opposée à cette proposition et a attendu. Or pendant que le temps passe, aucune date n'est donnée par l'ambassade pour la réunion de restitution qui serait placée sous égide.

La seconde raison est liée à l'attente de la parution du Rapport Général du Forum afin de s'assurer préalablement de la transcription effective des recommandations proposées en Commission et des déclarations en plénière, attente qui bien évidemment a également duré, ce document vient de sortir et aucune copie n'est disponible à notre niveau.

Il a toutefois indiqué que la Coordination Générale des Centrafricains de France a néanmoins commencé pendant le forum, et dès la fin de ces assises, à donner un aperçu de ses propres actions et de celles de la diaspora centrafricaine d'une manière générale à travers :

- La publication de deux recommandations proposées par son Président à la Commission Gouvernance, notamment :

a) La proposition de recommandation relative aux Centrafricains de l'Extérieur, demandant:

l'implication des Centrafricains de l'Étranger dans la gestion du pays, en raison de leur effectif considérable à la fois comme ressources humaines (première richesse de tout pays) et ressources financières pour participer à la reconstruction nationale;

leur représentation au sein de la nouvelle assemblée nationale;

la délivrance de leurs passeports par les consulats de leurs pays de séjour respectifs afin d'éviter des déplacement coûteux au pays etc ;

la gestion des Centrafricains de l'Extérieur par une structure adéquate.

Le Président a souligné que les éléments de cette recommandation ont ensuite servi de base à la rédaction de la déclaration générale des Centrafricains de l'Extérieur qui, tout en les reprenant, les a détaillés sur certains aspects, les a complétés (facilités douanières, fiscales pour les investissements des centrafricains de l'Extérieur et création d'un Ministère spécifique chargé de les gérer).

b - La proposition de recommandation relative à la bonne gouverance, dont l'absence cruelle est la principale cause de l'effondrement national, avec une insistance particulière sur ce qui caractérise cette valeur , notamment:

la participation;

la transparence;

la responsabilité;

l'efficacité;

la gestion saine de la chose publique;

la primauté du droit.

Cette recommandation met par ailleurs un accent particulier sur l'impérieux devoir, en ce concerne les hauts dirigeants, de commencer à appliquer la bonne gouvernance avec une nouvelle mentalité, en donnant le signal d'un grand élan à la suite du Forum, l'exemple devant venir du haut pour être mieux suivi à la base.

Le Président GABIRAULT a indiqué qu'à l'occasion de la Semaine Culturelle Centrafricaine de Toulouse où il a été invité le 29 mai 2015, et en réponse à la demande des compatriotes, il y a également fait un exposé sur les travaux du Forum National de Bangui, le Président de la COGECF déclare qu'il y a également fait un exposé au cours duquel il a donné un aperçu sur les travaux du Forum.

Il rappelle avoir indiqué à cette occasion que les finalités majeures attendues du forum devraient porter essentiellement sur la définition des fondements de la refondation du pays, à travers une prise de conscience élevée, la paix, la sécurité, le mieux vivre ensemble, la confiance aux institutions, l'égalité de chances, l'État de droit, la justice sociale etc.

Tout cela ne devrait être possible que si chaque participant au forum était animé des mêmes idéaux, ce n'a malheureusement pas été le cas, des préoccupations éloignées des enseignements logiques devant tirés de la crise ayant dominé.

C'est ainsi que les participants pouvaient être classés en différentes catégories, notamment:

ceux pour qui le forum était l'occasion de changer l'équipe qui dirige la transition;

ceux qui bien évidemment étaient opposés à cette tendance et dont la principale préoccupation était au contraire de faire prolonger la même transition;

ceux qui se préoccupaient d'obtenir des mesures d'amnistie;

ceux dont la principale préoccupation concernant les dispositions d'inéligibilité de la charte constitutionnelle qui les empêchent d'être candidats aux prochaines élections;

ceux qui, impatients, se préoccupaient uniquement des élections, de leur date, ayant commencé la campagne depuis longtemps;

ceux qui, préoccupés par la recherche d'un mécanisme efficace de suivi pour l'exécution effective des recommandations du forum, étaient pour que les assises puissent avoir un caractère souverain dans ce but;

ceux qui majoritairement étaient pour le retour de la paix, la réconciliation, la cohésion sociale à travers des actes forts au cours de ces assises.

C'est dans ces deux dernières catégories que s'étaient situés les représentants des Centrafricains de France et d'ailleurs.

L'ensemble de ces préoccupations a créé un contexte de débat très difficile, très compliqué, se traduisant par:

la volonté d'éviter l'échec du forum par des dérapages;

un verrouillage excessif des débats et une absence de plan objectif d'attribution de parole;

un temps de parole insignifiant de trois minutes, source de tension aussi bien dans la salle qu'au sein de la population;

l'absence de remords des groupes armés face aux très graves conséquences de leurs actes au sein de la nation;

un temps insuffisant consacré par voie de conséquence aux travaux en commissions et en séances plénières etc.

En terminant son intervention, monsieur Emmanuel Olivier GABIRAULT a félicité publiquement la remarquable contribution du professeur Jean François AKANDJI-KOMBÉ dans le cadre des travaux de préparation du Forum et qui a été aussi le Rapporteur Général de la Commission BONNE GOUVERNANCE de ces mêmes assises.

En prenant la parole, le professeur Jean-François AKANDJI-KOMBÉ a précisé qu’il a participé au forum en qualité de personnalité intellectuelle indépendante. Il a donné son appréciation personnelle sur le contenu du forum, mais surtout s’est dit frappé par les délégués qui sont une représentation  de la diversité du pays.

Par contre, il a déploré l’absence de certains participants désignés pour participer au forum et qui ne sont pas venus rendre compte à ceux qui les ont mandatés.

S’agissant du contenu et des recommandations du forum, il a considéré qu’ils sont l’émanation des aspirations profondes du pays. À cet effet, les autorités nationales devraient définir un cadre approprié pour le suivi et la mise en œuvre de ces recommandations. Par exemple faire une large diffusion et publication du rapport final du forum. La même exigence selon lui doit aussi être portée sur le choix et la qualité des membres composant le comité de suivi et de leur mandat, ce qui permettrait de voir comment ce qui a été dit est appliqué et comment l'institutions fait le travail de veille.

Dans son intervention, il a aussi fait allusion à l’organisation de l’atelier d’enrichissement de la constitution du mois de juillet qui selon lui a omis de mettre l’accent sur les questions de citoyenneté, la souveraineté sur les ressources nationales, l’armée, etc, que le compte rendu de l’atelier sus-indiqué ne fait pas apparaître certains principes forts tels que l’incompatibilité entre le pouvoir politique et l’armée.

 

En guise de conclusion, il s’est dit frappé par le fait que, dans leurs discours de mobilisation jusqu’ici, aucun candidat aux futures élections présidentielles ne se réfère aux recommandations du Forum National de Bangui. Ce qui suscite à la fois une grande réserve et de vives inquiétudes sur la suite en ce qui concerne leur prétention à gérer le pays au cas où.

M. Gaston KONGBRÉ qui a participé au forum à titre personnel a aussi déploré le fait que lors du forum toutes les questions n’étaient pas mises sur la table. Il a ensuite exprimé son regret qui porte sur les points suivants  :

la vérité  sur les raisons du déclenchement d’une violente crise par les rebelles de la coalition Seleka d’abord, ensuite les anti-balaka dont le mouvement au départ était considéré comme un sursaut patriotique contre la barbarie, mais très vite a repris la même méthode que les séléka  ; résultat, c’est tout le pays qui est ravagé  ;

l’absence d’excuse à la Nation par les groupes armés et ceux qui les ont organisés.

 

M. Gaston KONGBRÉ a dit remarquer le manque de grands thèmes porteurs auraient dû figurer dans les débats du forum. Il a posé la question de savoir comment reconstruire le pays ? Pour lui le forum devrait être le point de départ de la transition car ce qui est fait jusqu’ici est pas très satisfaisant.

Cependant le forum place toute la nation devant un futur qu’il qualifie de véritable brouillard. Il invite ses compatriotes à agir en sorte qu’ils ne devraient plus se sentir comme des étrangers sur leur propre territoire.

Le Pasteur François NDECKERE-ZIANGBA a dit pour sa part que c’est sur l’invitation de sa communauté religieuse (Alliance des Évangéliques de Centrafrique) qu’il a pu participer au forum avec la curiosité de savoir à la fois les raisons de la crise, les mesures vigoureuses prises pour résoudre cette crise, les résultats obtenus par les efforts consentis jusqu’ici par toutes les parties. Enfin connaître aussi ce qui reste à faire mais surtout comment le faire?

Suite à ces quatre interventions, quelques personnes ont pris la parole, pour remercier les participants au forum. Car cette réunion de restitution leur a permis de comprendre ce qui s’est réellement passé. Toutefois elles ont exprimé leur déception des résultats de ce forum qui selon leur point de vue sont loin de résoudre la crise. Toujours dans le même ordre d’idée elles ont déploré les faits suivants :

  1/ L’attitude de certains délégués mandatés officiellement pour prendre part au forum, qui au lieu de se présenter en groupe, choisissent d’organiser des rencontres en solitaire pour une prétendue réunion d’information de la diaspora sur les travaux du forum ;

2/ Le forum a été un échec car les résultats auxquels on a abouti ne sont pas à la hauteur des attentes, ce qui laisse craindre que la crise perdure encore longtemps, que la réconciliation qui est le but ultime pour la population ne pouvait être atteinte dans les conditions de préparation, d’organisation et de gestion de ce forum.

Pour certains, tout reste à faire et c’est encore une occasion manquée pour la refondation du pays. Raison pour laquelle, il ne faut pas baisser les bras et rester toujours vigilants en prenant exemple sur les autres nations.

 

Le point N°1 étant épuisé, le président a introduit le point n°2 portant sur les contributions de la diaspora aux travaux du forum et sa participation à la reconstruction nationale.

Concernant les contributions de la diaspora aux travaux du forum, le Président a indiqué en complément de ses deux propositions de recommandations à la commission GOUVERNANCE, les actions menées à titre individuel et collectif.

Il indique avoir organisé titre individuel en marge des travaux du forum, une série de conférences de presse, d’interviews, d’actions de sensibilisation dans les radios locales, à travers les journaux de la place à la fois pour donner ses analyses sur l'organisation du forum et sur la diaspora comme ressources humaines, financières pour la reconstruction nationale, en rappelant que ces actions étaient dictées par l'image négative de la communauté centrafricaine de l'extérieur auprès de la population, consécutive à des comportements qui remontent non seulement à plusieurs décennies, mais également à un passé récent.

 

Le Président a précisé que c'est principalement la raison pour laquelle le pardon au peuple centrafricain a été demandé dans la déclaration générale des Centrafricains de l'Extérieur lors de la séance de clôture du Forum.

Il exhorte les Centrafricains de l'Extérieur d'une manière générale et ceux de France en particulier à se remettre fondamentalement en cause et à prendre conscience de leur rôle dans le cadre de la reconstruction nationale comme ressources humaines et financières.

 

PLATE FORME MONDIALE DE LA DIASPORA CENTRAFRICAINE

Monsieur GABIRAULT a rappelé que lors de la réunion de la Coordination Générale des Centrafricains de France du 25 avril 2015 à Paris, il a été constaté que la diaspora centrafricaine, contrairement aux ressortissants des autres pays étrangers n’est pas structurée de façon à peser sur les grandes orientations de la Nation. Pour cela, il avait été jugé utile de saisir l’opportunité offerte par le Forum de Bangui regroupant les participants des différentes composantes de la diaspora centrafricaine pour organiser une rencontre entre elles en vue de créer une structure leur permettant d’apporter de manière unie leur contribution dans la nouvelle refondation du pays.

Cet appel s’est effectivement concrétisé à travers plusieurs concertations à BANGUI entre les diverses diasporas centrafricaines (Europe, Amérique, Afrique), avec une tendance vers l’organisation d’une plate forme mondiale de la diaspora centrafricaine. Un Congrès prévu à cet effet se tiendra à une date et un lieu qui seront déterminés par consensus.

 

DÉCLARATION COMMUNE DES CENTRAFRICAINS DE L'EXTÉRIEUR

Une déclaration commune, reprenant en partie les éléments de la recommandation relative aux Centrafricains de l'Extérieur tout en les détaillant sur certains aspects, et en les complétant (facilités douanières, fiscales pour les investissements des centrafricains de l'Extérieur et création d'un Ministère spécifique chargé de les gérer) a été lue en séance plénière de clôture.

 

NOUVELLE PERCEPTION DE LA DIASPORA PAR LES PLUS HAUTES AUTORITÉS DU PAYS

L’ensemble de ces actions tant individuelles que collectives n’ont pas laissé indifférente la Présidente de Transition qui a contribué à rehausser l’image de la diaspora en mettant un accent appuyé sur le nouveau rôle de celle-ci, non seulement dans son discours officiel, mais en l’ invitant à la Conférence des Ambassadeurs centrafricains, et en lui accordant par la suite une rencontre spécifique.

 

PRÉSENCE DE LA DIASPORA CENTRAFRICAINE AU SEIN DU COMITÉ DE SUIVI DU FORUM

Au cours de la réunion spécifique des Centrafricains de la diaspora dirigée par la Présidente de Transition, elle a confié à Monsieur GABIRAULT la mission de proposer un texte concernant la mise en place Comité de Suivi du Forum National de BANGUI.

Selon l'intéressé, en exécution des instructions de la Présidente, il a fait une proposition écrite au gouvernement se résumant par la mise en place d'un comité de suivi restreint, indépendant, permanent, financièrement et administrativement autonome, créé de préférence par une loi (ordonnance), composé de:

Composition:

a) quatre rapporteurs des commissions thématiques pour leur vue plus approfondie des questions débattues ainsi que des recommandations votées pour mieux en assurer le suivi et l'évaluation;

b) représentants des principales institutions internationales et sous régionales impliquées dans la crise centrafricaine;

c) représentants de la plateforme de confessions religieuses ;

d) représentants de la société civile;

e) représentants de la jeunesse selon un quota ou modalités à fixer;

f) représentantes des femmes selon un quota ou modalités à fixer;

g) représentants de la diaspora à considérer territorialement comme la 8ème région de Centrafrique, selon un quota et modalités à déterminer, mais ne participant qu'aux sessions d'évaluation;

La proposition suggère que la présidence du comité de suivi soit assurée par un membre de la plateforme des confessions religieuses ou de la société civile.

L'absence des représentants des partis politiques, et des principales institutions de la transition bien que collaborant avec le comité, s'expliquait par le souci de préserver sa neutralité.

En ce qui concerne celle des groupes armés, le Président GABIRAULT a précisé qu'il s'agissait tout simplement d'éviter par cette structure, d'institutionnaliser la rébellion et de se conformer aux recommandations et accord signé par ces groupes d'autre part.

Tout en admettant que le gouvernement était libre de modifier sa proposition à son niveau (ce qu'il a effectivement fait), il a indiqué que sa proposition pour un tel mécanisme de suivi avait essentiellement pour but de faire préserver les acquis essentiels du forum à travers ses recommandations, l'esprit de celles-ci, les accords de cessation d'hostilité, permettre une évaluation objective pouvant offrir au Chef de l'État un tableau permanent et très clair de la marche de la nation.

 

En ce qui concerne la représentation de la diaspora au comité de suivi, il a précisé qu'à la suite d'un consensus des membres de la diaspora ayant participé au Forum National, le nom du professeur AKANDJI-KOMBÉ a été retenu, sur les trois proposés par le gouvernement auxquels s'est ajoutée pendant la consultation, la candidature de madame VACKAT.

Répondant à la question du compatriote MOLOMA Sylvestre Mathurin venu de Montpellier sur sa première intervention au forum, mal comprise et interprétée abusivement, parfois méchamment, le Président de la COGECF a indiqué que sans intention de citer les en-dessous politiques et les auteurs de cette manipulation sur les réseaux sociaux, il appartenait d'abord à la diaspora d'avoir un minimum de discernement au lieu de se faire piéger par la malveillance de certains compatriotes.

Selon le Président, il a voulu tout simplement expliquer que ses expériences d'ancien Vice-président du Comité de Suivi du Dialogue National et de Vice Président du Présidium du Dialogue Politique Inclusif l'amenaient à s'inquiéter sur l'organisation du Forum qui a ses yeux allait vers un échec, alors que ces assises représentaient de grandes attentes pour la population.. Par ailleurs, il voulait réaffirmer le caractère souverain du Forum, conformément à ce qui a été décidé par la réunion des centrafricains de France du 25 avril 2015 lorsque la parole lui a été coupée.

Toujours sur cette même question, il déclare avoir pardonné tous les auteurs bien connus de cette malveillance.

Dans l'ensemble, M. GABIRAULT a conclu que malgré ce qui précède, un début de résultat de a été obtenu par la volonté de se mettre ensemble à Bangui, tout en interpelant la diaspora, et à travers elle les Centrafricains d’une manière générale sur ce que nous pouvons faire ensemble, une fois unis à l’issue du Forum National de Bangui pour reconstruire la République Centrafricaine.

Le Président de la COGECF déclare qu'il est aujourd’hui primordial, dans l’intérêt supérieur de la nation détruite par ses propres filles et fils, de penser à sa reconstruction par une prise de conscience collective.

Il a par ailleurs expliqué, que la demande de constitution d'une banque de données faite par le Ministère des Affaires Étrangères peu de temps après le forum s'inscrit non seulement dans le cadre de l'application de la recommandation demandant l'implication de la diaspora dans le processus de gestion, de reconstruction nationale, mais également de la volonté exprimée par la Présidente de Transition dans ses différentes déclarations à l'occasion du forum de BANGUI.

Il s'est dit surpris par les réactions étonnantes de certains compatriotes sur cette question, certainement mal comprise, abusivement mal interprétée, alors qu'ailleurs les compatriotes d'Afrique, d'Amérique et d'autres pays d'Europe) ont au contraire saisi cette opportunité pour se faire connaître à la fois comme ressources humaines et ressources financières indispensables à la reconstruction nationale.

A la question M. ROCKA qui s'inquiète au sujet du recensement électoral en France, il lui a été répondu que le démembrement de l'ANE en France attend non seulement de prêter serment, mais des dispositions nécessaires pour commencer le travail.

Pour terminer, le Président de la COGECF demande aux Centrafricains de France de reconnaître la grande attention accordée par les autorités de transition aux Centrafricains de l'Etranger et de se saisir cette occasion maintenant et librement.

Le point N°2 portant sur la réorganisation du Bureau de la COGECF étant retiré et l'ordre du jour épuisé, le Président de la COGECF a remercié l’assistance pour sa brillante participation aux débats avant de lever la séance à 15 heures 15 minutes.

 

Fait à Paris le 21 juillet 2015

Le Secrétaire de la séance 

Gaston KONGBRÉ