ASSOCIATIONS
POLITIQUES ET PARTIS POLITIQUES PROPOSENT UN PLAN DE SORTIE DE CRISE EN
CENTRAFRIQUE
Publié
le 6 septembre 2015 par TAKA PARLER
Aurélin-Simplice
Zingas
Nous,
plateformes, partis, associations politiques et Personnalités politiques
indépendantes, représentant 90% de la classe politique centrafricaine, réunis en
concertation élargie les 04 et 05 septembre 2015,
-
Considérant la décision n° 76/CEEAC/CCEG/XVI/15 du Président en exercice de
la CEEAC saisit par les Autorités de la Transition d’une demande d’ « ultime
prorogation de la Transition » qui accorde cette prorogation technique afin de «
permettre aux Autorités de la Transition d’organiser les élections législatives
et présidentielle crédibles et transparentes avant la fin de l’année 2015 »
;
-
Considérant qu’aux termes de l’article 44 de la Charte Constitutionnelle de
transition les missions dévolues à la Transition consistaient entre autres à
:
•
Restaurer la paix et la sécurité des personnes et des biens ;
• Veiller à la
protection des populations civiles à travers tout le territoire de la République
Centrafricaine ;
• Assister les personnes déplacées et favoriser leur retour
et leur réinstallation;
• Veiller au respect strict des droits de l'homme, du
pluralisme et des libertés des citoyens ;
• préparer et organiser un
référendum Constitutionnel ainsi que des élections présidentielles et
législatives libres, démocratiques, transparentes et régulières
;
-
Considérant que la concertation permanente et le consensus figurent en bonne
place dans la même Charte ;
-
Considérant que la Communauté Internationale accompagnatrice dudit processus
conformément aux dispositions des différents accords, textes et résolutions
pertinentes n'a pas totalement assumé sa part d’engagements et responsabilités
dans la marche du processus ;
-
Considérant que les partis politiques ont été souvent indexés comme n'assumant
pas leur part de responsabilité dans la recherche des voies et solutions de
sortie de crise en République Centrafricaine ;
-
Constatant avec regret qu'aucune des missions sus énumérées n'a été réalisée
avec succès ;
-
Constatant, spécifiquement que pour le référendum constitutionnel et les
élections générales, toutes les informations concordantes démontrent que ces
opérations ne pourront être réalisées avant le terme ultime fixé au 30 décembre
2015, ce, en dépit de la volonté manifeste de l'Autorité Nationale des Élections
;
-
Constatant qu'au 30 décembre 2015, aucune prolongation n'étant possible, la
Transition prendra définitivement fin faute de mécanisme prévu dans la Charte
Constitutionnelle de Transition qui en permettrait une nouvelle prorogation
;
Proposons
:
I.
S'AGISSANT DES INSTITUTIONS DE LA TRANSITION
Le
Conseil National de Transition arrivé au terme de son mandat au 30 décembre 2015
devra être autrement composé pour tenir compte de toutes les sensibilités
représentatives de la nation centrafricaine et un nouveau Bureau sera mis en
place ;
Ainsi,
chaque parti et association politique légalement constitué devra y être
représenté.
De
même le Chef d'Etat de Transition et le Premier Ministre de Transition seront au
terme de leur mandat au 30 décembre 2015 et par conséquent sans légalité ni
légitimité à agir au nom du peuple centrafricain. Aussi, un nouvel Exécutif de
Transition devra-t-il être mis en place.
II.
S'AGISSANT DE LA DURÉE DE LA TRANSITION
La
durée de la nouvelle Transition est celle prévue à l'article 102 de la Charte
Constitutionnelle de Transition. Toutefois, cette durée peut être écourtée dès
lors que des élections crédibles, inclusives et transparentes auront été
organisées.
III.
S'AGISSANT DU CHOIX DES DIFFÉRENTES AUTORITÉS DE LA NOUVELLE
TRANSITION
Après
la mise en place du nouveau CNT et de son bureau, il est procédé à l'élection du
nouveau Chef d'Etat de Transition.
Le
Premier Ministre Chef du Gouvernement de Transition, issu de la classe
politique, sera choisi parmi les filles et fils de Centrafrique sur la base d’un
consensus.
Forts
de tout ce qui précède, Nous, plateformes, partis, associations politiques et
personnalités politiques indépendantes réunis en concertation élargie lançons un
appel pressant à la Communauté Internationale dans toute sa pluralité et
diversité afin :
• d’apporter un soutien à ce schéma de sortie de crise
;
• d’assurer un accompagnement au peuple centrafricain dans ce processus et
un concours franc et conséquent à la réussite de la mission de la nouvelle
Transition.
Fait
à Bangui, le 05 septembre 2015
Ont
signé
CGPAP
(31 partis et associations politiques) - Gina SANZE
ACDP (6 Partis
politiques)- Enock Derant LAKOUE
SAUVONS LE CENTRAFRIQUE (4 partis) - Maître
Henri POUZERE
KELEMBA
- Elie DOTE
PATRIE - Maître Crépin MBOLI-GOUMBA
PDCA - Jean-Serge
WAFIO
MDREC - Joseph BENDOUNGA
PARTIS
ET PERSONNALITES AYANT SIGNE SANS PLATE-FORME:
KNK-
Christian GUENEBEM
ANC - Maxime KAZAGUI
Personnalité Politique
Indépendante - Jean Willybiro-Sako
Personnalité politique Indépendante-
Charles Armel DOUBANE
Personnalité indépendante - Alfred
POLOKO
Personnalité
indépendante - Aurélien Simplice ZINGAS
PAD - Laurent GON BABA
MNS -
Arlette SOMBO-DIBELLET
PPP - Prophète Rocard SAMBA