M. Bathily: il faut aller vers un tribunal spécial sur les crimes commis en RCA. Et comment sortir de ce cycle de violences en Centrafrique ?

Par Christophe Boisbouvier -  mardi 6 octobre 2015

 

Le Sénégalais Abdoulaye Bathily, médiateur de l'ONU, à Bujumbura le 23 juin 2015
Le Sénégalais Abdoulaye Bathily, médiateur de l'ONU, à Bujumbura le 23 juin 2015.AFP PHOTO / MARCO LONGARI

Soixante et un morts, c’est le dernier bilan de l’explosion de violence qui a secoué Bangui il y a une semaine. Comment sortir de ce cycle de violences en Centrafrique ? Le Sénégalais Abdoulaye Bathily est le représentant spécial de l’ONU en Afrique centrale. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier et s’exprime aussi sur le Congo-Brazzaville.

« Je constate que dans les événements qui nous ont amenés là, il y a des responsabilités. Et moi, je parle maintenant en mon nom personnel. Il y a en politique des valeurs fondamentales : la cause du peuple, la démocratie, la paix. Et lorsque qu’à partir d’un certain moment on constate qu’on n’a pas réalisé ce pourquoi on s’est engagé, il faut avoir la générosité d’esprit de s’effacer pour laisser à d’autres d’essayer. […] Je constate, qu’ils (FrançoisBozizé et Michel Djotodia) ont été partie prenante de cette crise très grave. […] Pendant le forum de Bangui, toutes les voix se sont élevées pour dire qu’il faut mettre fin à l’impunité. Il a même été proposé un tribunal spécial sur les crimes commis en Centrafrique. Et je crois qu’il faut aller dans ce sens là. »

A écouter l’interview par Christophe Boisbouvier sur RFI ou suivre le lien du fichier sur sangonet