DECLARATION OFFICIELLE DE LA CANDIDATURE DE

MONSIEUR EMMANUEL OLIVIER GABIRAULT A LA

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

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Distingués invités,

Mesdames, Messieurs,

Chers compatriotes,

 

En ce jour du 12 Septembre 2015, jai décidé de madresser à vous tous, Centrafricains vivant au pays et  à l létranger.

 

Depuis le mois de mars  2013, date  du renversement du pouvoir  en Centrafrique, notre pays se trouve  dans un chaos sans précédent.

Pour maintenir une apparente légitimité, une transition a été mise en place avec laide des amis de la République Centrafricaine.

 

Cette transition doit se terminer par des élections générales dont lobjectif est de permettre au peuple centrafricain de choisir des autorités légitimes qui se chargeront de sa destinée.

 

Par ces élections, les Centrafricains auront à désigner des hommes  et des dignes, capables dorienter le pays dans la bonne direction afin de le sortir de linsécurité, du désordre général, de l'enlisement  dans lesquels la il est plongé.

 

La crise que vit notre pays est si grave que les Centrafricains ne devront plus se tromper de choix.

 

C'est pour la 11è fois depuis 1997 que l'ONU intervient en Centrafrique pour nous aider, à cause des crises à répétition qu'elle connaît, dues essentiellement à la mauvaise gouvernance.

 

La République Centrafricaine, notre très beau et très riche pays, n'est ainsi connue sur la scène internationale que par des  violences  épouvantables, ce  qui y a considérablement abimé son  image, sa crédibilité.

 

Cette situation est due essentiellement  à la mauvaise gestion de ses  dirigeants ayant privilégié la recherche de leurs  propres intérêts, ceux de leur famille, de leur clan.

La Centrafrique est aujourdhui la proie des mercenaires, des bandits de tout genre, venus de toutes parts et se trouve dans un chaos généralisé.

 

Ses forces de défense et de sécurité non équipées et non opérationnelles, nexistent plus que de nom, alors qu'elles renferment des hommes  compétents, formés dans de grandes accadémies militaires en France, aux Etats Unis, en Israël, en Chine etc.

Cette situation résulte des politiques irresponsables des autorités à qui les centrafricains ont confié la destinée du pays à un moment de son histoire.

 

A cause de cette mauvaise gouvernance, la République Centrafricaine  qui  est immensément riche,  occupe aujourd'hui, selon les données du FMI, le sixième rang mondial des pays les plus pauvres de la planète.

 

La dernière crise que traverse notre pays a divisé et continue de diviser ses filles et fils, car certains hommes politiques, pour arriver au pouvoir, sy maintenir, ou y retourner nont pas hésité à user cyniquement de leur appartenance régionale, ethnique ou religieuse, mettant en danger la remarquable unité de notre nation.

La République Centrafricaine, notre très beau pays et très riche pays n'est cependant pas condamnée à rester éternellement dans cette situation et a besoin d'un changement radical, d'une refondation profonde en tirant les enseignements à la fois sa pauvreté paradoxale et de la crise aux conséquences multidimensionnelles qu'elle vient de vivre.

 

Ce changement ne peut se faire que de manière démocratique et les élections à venir en seront l'ultime occasion.

 

Après avoir subi tant de dommages dûs à la faute des dirigeants politiques inciviques, irresponsables ayant conduit la nation dans un tel chaos, le peuple centrafricain  devra  désormais confier son destin à des hommes et femmes honnêtes, intègres, compétents,  respectueux des principes démocratiques, et recherchant son épanouissement.

 

Mes chers compatriotes,

 

Pour mieux mesurer l'ampleur des conséquences multidimensionnelles de la situation actuelle, il vous sera plus facile de l'imaginer à partir de la situation qui a précédé cette crise.

 

 

En effet,  la situation en Centrafrique était très alarmante en 2012 et se résumait déjà par :

-L’eau, denrée élémentaire et vitale qui était devenue non seulement rare, mais un poison en raison de la vétusté des installations;

-L'électricité, moteur du développement, dont la crise avait tout perturbé, amenant des hôpitaux à utiliser  la lampe tempête et même des bougies pour opérer ou accoucher    ;

   -La nourriture était devenue de plus en plus  rare, notamment la viande de bœuf, dans un pays où elle était abondante, à la portée de la bourse de toute la population, et où il y avait autant d’habitants que de bœufs;

 

 Selon la Journée des Nations Unies tenue le 24 octobre 2012 à BANGUI,  plus de 69°/° de la population centrafricaine souffrait de linsécurité alimentaire .

 

La malnutrition était même devenue pour la première fois une cause importante de mortalité en Centrafrique.

 

En ce qui concerne la santé, selon le Rapport de Médecins Sans Frontière, la faiblesse de la couverture sanitaire se traduisait par:

 -des épidémies qui tendent pourtant  à diminuer ailleurs en Afrique;

-la présence de l a moitié des 118 médecins du pays  à BANGUI;

-le paludisme qui touche presque tous les habitants du pays, première cause de mortalité sur le plan national etc.

 

    Bref, selon Médecins Sans Frontière, dans son même rapport, les taux de mortalité étaient près de quatre fois supérieurs au seuil durgence, dépassant  les chiffres collectés au plus fort de la guerre au DARFOUR.

      

En ce qui concerne l'éduation, l' école qui est l’apanage du savoir, du civisme et  de la préparation du futur, n'avait pas toute l'attention prioritaire qu'elle mérite, au point où  certaines localités du pays manquaient non seulement d’infrastructures scolaires, mais aussi d’enseignants qualifiés, avec un personnel appelé communément maître-parents,  sans niveau acceptable et sans une formation pédagogique.

 

Par ailleurs, les enfants déplacés ou réfugiés du fait des rébellions ne pouvaient s’inscrire ou aller en classe à la fois par manque de moyens financiers pour payer les redevances ou les droits des maitres-parents, et aussi  par crainte de se faire capturer, notamment  par la rébellion armée ougandaise de la LRA.

                                                                                                                                        

En ce qui concerne la perte vertigineuse  de la valeur morale dans  la société centrafricaine au cours de ces dernières décennies, l'illustration la plus éloquente est la conclusion de la Conférence Episcopale tenue au début de l'année 2013 à Bangui, selon laquelle:

 

«La corruption et le détournement sont devenus le propre de notre société   ;  les valeurs telles que lhonnêteté, la vérité, le sens du bien commun, la solidarité considérées autrefois comme sacrées sont inversées, de sorte quil ny a plus de talent dexcellence».

 

Toujours selon la Conférence Episcopale, « Dans ce pays, certains fonctionnaires s’illustrent par le détournement des fonds, la confiscation des biens de l’Etat, l’usage inapproprié des biens que l’Etat leur donne pour le travail ».

 

La Conférence Episcopale met surtout l'accent  sur deux très graves fléaux destructeurs  de notre société en disant:

 

 " Par ailleurs lon fustige le travail bien fait, la compétence, le courage et le talent qui deviennent quelquefois ‘’un scandale et une faiblesse’’.

«Au contraire, on admire les voleurs qui réussissent, les détourneurs de deniers publics et les malicieux qui constituent, au grand étonnement de tout le monde, les nouveaux bourgeois».

 

La déclaration de la Conférence Episcopale est sans commentaire, car elle résumait déjà parfaitement la situation du pays avec des valeurs morales inversées dont les graves  conséquences sont aujourd'hui évidentes sur la vie de la nation.

 

En effet, au lieu de construire sa nation, le Centrafricain a été ingénieux pour la détruire.

 

Cela peut paraître comme un film de mauvais goût, mais cest la réalité incontestable et visible aujourd'hui.

                                                                                                                            

Mes chers compatriotes,

 

Humainement, civiquement, citoyennement, la très grave  situation  de notre nation à l'heure actuelle ne peut laisser insensibles ses fils et filles formés pour la servir,  surtout à un moment très difficile de son histoire.

Cette situation interpelle chaque Centrafricain et lui impose le devoir de prendre la décision  de  la sauver la nation centrafricaine en proie à toutes formes de dangers.

 

 Jai pour cela pris la mienne.

 

Je suis candidat à lélection présidentielle de notre pays.

 

Je suis candidat parce que  notre nation doit retrouver la sécurité, la justice, se réunifier, aller dans la bonne direction, pour se reconstruire, se développer et jouir légitimement du bonheur à travers ses immenses richesses.

 

Jai un modeste passé de responsable politique que jassume honnêtement avec fierté.

Ceux qui me connaissent, savent comment  je travaille.

A chaque fois que jai occupé des responsabilités, que ce soit dans le  secteur public ou privé, jai toujours été guidé par lesprit républicain et la réussite.

 

Par ailleurs, je n'ai cessé, partout où je me trouve, même sans responsabilités, ou à l'Etranger, de me  préoccuper de la vie nationale, en proposant des solutions aux dirigeants centrafricains dans l'intérêt de notre pays, en les avertissant des conséquences de leur malencontreuse gestion.  Ceux-ci ne le reconnaissent malheureusement que lorsqu'il est trop tard comme c'est le cas aujourd'hui.

Par cette  candidature, jen appelle à la mobilisation de tous les Centrafricains, de toutes les centrafricaines de toute origine, sans distinction de religion,  de tribu,  de région, déjà engagés ou non dans des  parti politique, ou des associations,  autour de mon programme pour reconstruire et développer notre nation actuellement souffrante.

 

Le programme  comporte 12 grandes solutions fondamentales pour faire face à la très grave situation de notre nation, afin de la relever, la  sortir de l'enlisement et la mettre sur le rail du développement.

Je remercie vivement au passage tous les membres de lassociation Centrafrique Demain (ACD) qui travaillent  ardemment déjà sur le terrain pour la réalisation de ce projet dans lintérêt de notre pays.

 

Je souhaite que lors des élections à venir, le débat soit largement ouvert pour que les projets, les vérités et les mensonges se confrontent afin de  permettre au peuple qui a souffert des conséquences actuelles du mensonge dans sa chair, dans ses os et  dans son âme, de choisir cette fois-ci en toute connaissance de cause, ceux ou celles qui seront mieux  indiqués  pour le diriger et lui faire éviter un autre cauchemar.

 

Cest lavantage de la démocratie.

 

Que Dieu bénisse la République Centrafricaine

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Je vous remercie