Enregistrement des électeurs face aux mécontentements des agents recenseurs et aux disfonctionnements dans certains centres en Centrafrique

 

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Paralysie du processus électoral en Centrafrique

radiondekeluka.org - samedi 25 juillet 2015 13:44

 

L'enregistrement des électeurs connaît un coup d'arrêt dans la Capitale centrafricaine ainsi que dans certaines villes de provinces. A quatre jours de la fin de l'opération d'enrôlement des électeurs, les agents recenseurs de la Capitale sont entrés en grève pour réclamer de l'Autorité Nationale des Élections (ANE), le versement de leurs indemnités alors que les mêmes problèmes se posent dans les provinces.

Une situation qui paralyse depuis vendredi les activités du recensement électoral aussi bien à Bangui qu'à Bégoua dans l'Ombella-M'Poko même si dans cette commune, les activités ont repris ce samedi matin.

En cause, le non versement par l'ANE des deux mois d'indemnités dus aux agents recenseurs qui entendent, par cet arrêt de travail, pousser l'organisation technique en charge du processus électoral à remplir sa part de contrat. « Nous comptons exprimer notre mécontentement vis-à-vis du traitement que l'ANE réserve depuis le début aux 56 membres de ses démembrements. Nous n'avions rien reçu depuis le début jusqu'à ce jour, aucune indemnité de la part de l'ANE depuis deux mois que nous travaillons. Des différentes rencontres avec le président national de l'ANE, nous n'avions reçu que des promesses qui, à ce jour, ne restent que des promesses », a déclaré un membre du démembrement de l'ANE. Ce samedi matin, les opérations d'enrôlement sont toujours plombées alors qu'elles sont censées prendre fin le 27 juillet 2015.

Dans la Lobaye, les opérations électorales sont lancées dans les 19 centres depuis mardi dernier, mais les agents recenseurs se plaignent du non paiement à ce jour, de leurs frais de formation. « Nous n'avions pas perçu les frais de formation et perdiems depuis que nous avions commencé les opérations d'enregistrement des électeurs », déplorent les agents recenseurs de Mbaïki. Ils lancent ainsi un ultimatum de 72 heures au PNUD ainsi qu'à l'ANE pour leur permettre de régulariser d'ici là leur situation de travail au risque d'arrêter les opérations d'enrôlement. A cela, il faut ajouter la crainte des chefs de groupe et chefs de quartier de Mbaïki qui dénoncent le manque de leur prise en charge.

Cependant à Ngaoundaye dans la préfecture de l'Ouham Péndé (nord du pays), le manque d'appui financier, des fiches d’enregistrement et la réduction des centres de recensement sont les principales causes du dysfonctionnement constaté dans les opérations de recensement électoral.

« Malgré le fait que les agents recenseurs n'ont pas eu les moyens financiers pour se payer le transport afin de se rendre dans les villages pour enregistrer les électeurs, ils arrivent quand même à faire le travail. Cependant, il se pose un problème de fiches d'enregistrement. Les populations viennent massivement se faire enregistrer mais il n'y a plus de fiches », déclare l'abbé  Bernard DILLA, Curé de la paroisse de Ngaoundaye.

Ce dernier    ajoute par ailleurs que «  les responsables de la cartographie qui ont sillonné la zone avec les autorités locales ont tout simplement supprimé certains bureaux de recensement pour des raisons qu'ils ignorent ».

Une situation pour laquelle l'ANE ne s'est pas encore prononcée. Toutefois, les opérations d'enrôlement des électeurs dans la Capitale sont censées prendre fin ce lundi, 27 juillet 2015 alors qu'elles débutent à peine dans certaines préfectures de la RCA. Cette situation aura-t-elle une incidence sur la suite des opérations ? Question qui reste posée.

 

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CENTRAFRIQUE : DES AGENTS RECENSEURS EN INSTANCE DE GREVE

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 25 juillet 2015

 

Les opérations de recensement électoral à Damara, risquent d’être perturbées a t-on appris de sources concordantes. Selon nos informations, les agents recenseurs menacent de déclencher un mouvement de grève si leurs indemnités ne sont pas payées.

Les opérations de recensement piétinent à Damara. A peine commencées que ces opérations sont menacées déjà. En effet, les agents recenseurs n’ayant pas eu leurs indemnités, menacent d’entrer en grève d’ici lundi. « Nous n’avons pas eu nos frais de formation et nos indemnités. C’est pour cela que de manière unanime, nous avons décidé de suspendre les acticités d’ici lundi afin de pousser l’Autorité Nationale des Elections à agir vite » a confié un agent recenseur joint dans cette ville.

Contacté, un des superviseurs déployé par l’Autorité Nationale des Elections a confié les menaces tout en déplorant l’absence de la sous préfète qui pourrait aider à calmer les agents « il y a menace de suspension des activités. Je ne sais pas comment nous allons gérer cela car la sous préfète est absente de la ville » a-t-il indiqué.

Les opérations de recensement électoral sont, ces derniers, marquées par plusieurs arrêts d’activités à cause des indemnités non payées par l’Autorité Nationale des Elections.

Diane LIGANGUE

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CENTRAFRIQUE : LES OPERATIONS DU RECENSEMENT ELECTORAL BLOQUEES A BIMBO

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 24 juillet 2015

 Les opérations du recensement électoral sont bloquées dans la sous préfecture de Bimbo. Les agents recenseurs sont mécontents parce que leurs perdiems ne sont pas payés. Les opérations de recensement électoral sont en train de basculer dans la sous préfecture de Bimbo, sortie sud de Bangui. Les agents recenseurs ont boycotté les opérations à cause de leurs frais de perdiems qui sont restés impayés jusque là. Selon ces agents, le démembrement de l’Autorité Nationale des Elections leur a fait plusieurs fois la promesse de les payer sauf que ladite promesse n’a jamais été tenue « lorsqu’on était en formation, c’était des promesses. Nous avons commencé le travail toujours avec des promesses mais aujourd’hui ces promesses continuent. On nous demande d’aller dans les localités retirées sur nos propres frais et que nous serons remboursés, c’est ce qui ne peut être fait » a confié un agent recenseur.

Plusieurs villages sous la coupe de la sous préfecture de Bimbo sont toujours en attente des opérations qui sont pour le moment bloquées à cause de l’argent. Centrafrique Libre a tenté en vain d’entrer en contact avec le démembrement de l’Autorité Nationale des Elections pour des précisions sur cette affaire.

Au moment où nous mettons sous presse, on nous apprend que la coordination de l’Autorité Nationale des Elections s’est rendue à Bimbo pour décompter la situation. De sources proches de l’Autorité Nationale des Elections, les perdims devraient être payés pour que dans l’après midi, les opérations puisse reprendre.

Diane LIGANGUE