LA
CEEAC
CONFIRME LE REPORT DE
LA FIN DE
LA TRANSITION. LE CHEF DE LA MINUSCA SE
REJOUIT
DE LA PROROGATION
DE LA
TRANSITION EN RCA.
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RCA : La CEEAC confirme le report de
la fin de la transition en Centrafrique
Par RFI 12-08-2015 à 13:53
Le président en exercice de
la Communauté
Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), le chef de
l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba.
La présidente de la
transition Catherine Samba Panza. REUTERS
En
Centrafrique, les autorités cherchent à couper court à toute spéculation sur la
légalité de la prolongation de la transition. Elles annoncent qu'elles ont reçu,
ce mardi 11 août un courrier du président en exercice de la Communauté économique
des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC). Le Gabonais Ali Bongo prend acte du
nouveau délai accordé aux autorités de la transition. RFI a pu se procurer une
copie de ce courrier qui mentionne la date du 30 décembre prochain. Marcel
Djimasse, conseiller spécial auprès de la primature se réjouit de cette
« clarification ».
« La lettre est arrivée en plein milieu
d’après-midi. C’est une lettre signée par le président en exercice de
la CEEAC, Ali
Bongo, le président gabonais », confirme Marcel Djimasse,
conseiller spécial aux Affaires politiques et institutionnelles à la primature
centrafricaine. Cette lettre prend acte
de la prolongation de la
transition de fin août à fin décembre, au 30 décembre plus
précisément. »
Pour le
conseiller cette lettre est conforme à la demande qui a été formulée par les
trois têtes de la transition, mais confirme également les décisions prises par
les pays de la sous-région. « Elle
est également conforme aussi à la décision qui a été prise par le sommet de
Ndjamena, des chefs d’Etat de la
CEEAC. »
Faire baisser
la tension
Il espère
également que ce courrier attendu fera baisser la tension. « Ces derniers jours, on a vu circuler des
tracts qui demandaient expressément la démission des deux têtes de l’Exécutif de
la transition, explique-t-il. On a vu des pétitions circuler toujours dans le
même sens. »
Selon lui, « des manifestations se
préparent », et des hommes politiques, dans certaines
émissions, sur des plateaux de radio disent « tout à fait à tort que le 17 août signait la fin
de la transition actuelle ». Marcel Djimasse espère ainsi
qu’avec « formulation nette et
claire de cette correspondance, on puisse enfin voir les esprits s’apaiser et
qu’on s’attèle tous à la préparation des élections.
»
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LE
CHEF DE LA MINUSCA
SATISFAIT DE LA PROROGATION DE LA TRANSITION EN
CENTRAFRIQUE
Bangui,
le 12 août 2015 -
Le chef de la
Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la
stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Babacar Gaye, accueille
avec satisfaction la décision de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale
(CEEAC) de proroger la transition politique en RCA jusqu’au 31 décembre
2015, a
annoncé le Porte-parole de la
MIMUSCA, Hamadoun Touré, lors de la conférence de presse
hebdomadaire tenue ce mercredi 12 août 2015.
Selon
le Porte-parole, le Chef de la
MINUSCA encourage les autorités de la Transition à faire de
cette prorogation une opportunité pour l’organisation d’élections libres,
régulières, transparentes et ouvertes à toutes et à tous. Il a réitéré
l’engagement de la
MINUSCA à accompagner la transition en RCA pour une sortie de
crise définitive.
Le
Représentant spécial, rentré mardi de New York où il s’était adressé au Conseil
de Sécurité, s’est rendu immédiatement au camp du contingent rwandais suite à
l’incident du samedi 8 août 2015 au cours duquel un casque bleu rwandais a
ouvert le feu sur ses frères d’armes tuant sur le coup quatre d’entre eux et
faisant huit blessés avant d’être abattu. Un des blessés a succombé à ses
blessures en Ouganda où il avait été évacué, a précisé le
Porte-parole.
Le
Chef de la
MINUSCA, a-t-il expliqué, était venu apporter son soutien aux
soldats rwandais dans l’épreuve qu’ils vivent et présenter ses condoléances au
nom du leadership de la
MINUSCA. Ce fut aussi l’occasion pour Babacar Gaye d’exprimer à
nouveau le témoignage de profondes sympathies de la MINUSCA au gouvernement
rwandais et aux familles des casques bleus qui ont perdu la vie lors de
l’incident.
En
souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, le Représentant spécial a
encouragé l’ensemble du contingent à continuer d’œuvrer pour la paix rappelant
la place importante que le Rwanda occupe dans les opérations de maintien de la
paix. Le Rwanda est le sixième pays contributeur de troupes dans le monde avec
plus de 4800 soldats, 400 policiers et 13 observateurs militaires déployés dans
sept (7) missions des Nations Unies. Il a rappelé qu’une enquête était en cours
pour faire toute la lumière sur les circonstances qui ont conduit à ce
drame.
Sur
un autre registre, le Porte-parole a également annoncé l’ouverture d’une enquête
diligentée après l’opération lancée les 2 et 3 août 2015 à Bangui dans le cadre
de l’exécution d’un mandat judiciaire délivré par le Procureur de
la
République pour arrêter
un
présumé criminel. Les résultats de l’enquête, qui doit s’achever au plus tard le
16 août 2015, permettront de déterminer dans quelles conditions un casque bleu
camerounais a trouvé la mort et de répondre de manière plus adéquate aux
allégations de viol et d’homicide.
Dans
l’attente des résultats, la
MINUSCA réitère avec force que la politique de tolérance zéro
en matière de violences sexuelles ne saurait souffrir d’aucune exception dans sa
mise en œuvre.
Poursuivant
le point sur les activités de la Mission, M. Touré a fait part de la poursuite des
activités d’enregistrement des électeurs dans l’aire opérationnelle 2, l’Ouest
du pays, avec un fort appui technique et logistique de la MINUSCA. Par contre,
dans l’aire opérationnelle 3, Est et Nord-Est du pays, les opérations
d’enregistrement n’ont pas encore démarré. En revanche la formation des
formateurs est en cours. Les obstacles aux opérations d’enregistrement demeurent
d’ordre logistique et financier avec des revendications salariales des
travailleurs de l’ANE, des membres des démembrements de l’ANE ainsi que ses
agents recenseurs.
La
conférence de presse de la
MINUSCA a été l’occasion d’annoncer le lancement des opérations
de nettoyage préalables à l’ouverture du cimetière musulman du quartier de
Boeing à Bimbo ce mercredi. Suite à la crise et aux tensions intercommunautaires
qui en ont résulté, ce lieu de sépulture était devenu
inaccessible.
Un
projet de travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO) de la MINUSCA impliquant 200
jeunes représentant les différents groupes sociaux contribuera fortement au
retour de la stabilité et de la paix. Ces travaux à haute intensité de main
d’œuvre, au-delà des revenus hebdomadaires qu’ils procurent à 1200 jeunes de
manière rotative, leur offrent l’opportunité d’épargner un montant de 1000fcfa
sur leurs revenus journaliers. Cette action les aidera à mettre en place des
activités génératrices de revenus en vue de leur autonomie
financière.
Eu
égard à la situation sécuritaire, la Force de la MINUSCA fait état d’une amélioration notamment
dans les localités à l’Ouest de Bangassou où des groupes armes sévissaient
encore. A la faveur d’une intervention de la MINUSCA dans le secteur, les services déconcentrés
de l’Etat qui étaient paralysés ont repris leur travail et les habitants ont
regagné leurs villages. De même, les barrières illégalement érigées par ces
groupes armés ont été démantelées. Quatre hommes munis d’une arme de chasse et
d’armes blanches ont été arrêtés et remis à la
gendarmerie.
La
Force
poursuit ses patrouilles, 4762 cette semaine sur toute l’étendue du territoire.
Elle poursuit également l’escorte des membres de l’Autorité nationale des
élections pour leur déplacement dans le pays et des autorités de la transition.
Elle continue la sécurisation des convois commerciaux sur les routes principales
d’approvisionnement 1, 2 et 3, soit 376 véhicules au cours de la semaine
écoulée.
Quant
à la Police de
la MINUSCA,
elle maintient sa présence sur le terrain pour réduire le taux de la
criminalité. Diverses saisies ont aussi été réalisées cette semaine, notamment
des armes et du cannabis.
La
Police
de la MINUSCA
a renforcé sa présence dans la région du Bamingui-Bangoran avec le déploiement
de policiers à Ndélé, au Nord du pays. Une Unité de police constituée (UPC) de
147 personnes et 41 policiers ont également été déjà déployés dans les régions,
notamment à Bouar, Bossangoa, Bria et Kaga Bandoro.
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La
CEEAC prolonge la transition en
Centrafrique pour mieux préparer les élections
http://french.china.org.cn/ 12-08-2015
Le président
en exercice de la
Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC),
le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba, a signé mardi un décret
prolongeant la durée de la transition en République centrafricaine afin de
disposer de plus de temps pour organiser les élections législatives et
présidentielle.
Selon un communiqué officiel de l'institution, cette
transition, prorogée pour la période allant du 18 août au 30 décembre 2015, vise
à permettre aux autorités de la Transition d'organiser les élections législatives
et présidentielles "crédibles et transparentes".
Cette décision a été
prise pendant la 16ème Session ordinaire de la Conférence des chefs
d'Etat et de gouvernement de la
CEEAC tenue à N'djamena le 25 mai 2015.
Un émissaire du
Secrétaire général de la
CEEAC se rendra à Bangui, capitale de la Centrafrique d'ici la
fin de la semaine pour transmettre cette décision aux autorités de
la
Transition en République centrafricaine, a indiqué cette
institution sous-régionale.
20 personnes, y compris l'ancien président
François Bozizé, ont déjà annoncé leur candidature à l'élection présidentielle
dans ce pays, qui a connu une guerre civile doublée d'un conflit confessionnel
opposant les chrétiens aux musulmans.
Source: Agence de presse
Xinhua.
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La transition
politique est prolongée en Centrafrique
13 août 2015
- ledevoir.com avec Agence
France-Presse
La décision de
proroger la transition politique en Centrafrique a été signée par le chef de
l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Libreville — La
transition politique mise en place en Centrafrique après la crise sans précédent
de 2013-2014, et qui devait prendre fin officiellement le 17 août, sera
prolongée jusqu’au 30 décembre, a annoncé mercredi la Communauté économique
des États d’Afrique centrale (CEEAC).
« Cette
transition qui est prorogée pour la période allant du 18 août au
30 décembre 2015, vise à permettre aux autorités de la transition
d’organiser les élections législatives et présidentielle crédibles et
transparentes », affirme
la CEEAC dans un
communiqué, sans évoquer un report des élections.
Les autorités de
transition en Centrafrique ont fixé la tenue des élections présidentielle et
législatives au 18 octobre, mais le pays peine à se relever de décennies de
troubles incessants ayant abouti en 2013-2014 à des violences
intercommunautaires sans précédent. Un éventuel second tour est prévu le
22 novembre.
Quant aux
opérations de recensement électoral de la population, qui ont pris fin à Bangui
le 27 juillet, elles se poursuivent actuellement en
province.
Selon
l’organisation régionale, dont le Gabon assure actuellement la présidence
tournante, le chef de l’État gabonais Ali Bongo Ondimba « vient de
signer la décision portant prorogation de la transition politique en République
Centrafricaine », conformément à ce qui avait été acté lors d’une
précédente conférence de chefs d’États le 25 mai à
N’Djamena.
« Un
émissaire du secrétaire général de la CEEAC se rendra à Bangui d’ici la fin de la
semaine pour transmettre ladite Décision aux autorités » centrafricaines,
selon la
CEEAC.
Le renversement
en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante
musulmane, la
Séléka, avait plongé la Centrafrique dans la
plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960, déclenchant
des tueries de masse entre communautés musulmanes et
chrétiennes.
En représailles
aux exactions des Séléka, des milices chrétiennes anti-balaka s’en sont prises
aux civils musulmans. Des dizaines de milliers d’entre eux ont ainsi été
contraintes de s’exiler dans les pays voisins, notamment au Cameroun et au
Tchad, pour fuir les exactions dans cette ex-colonie
française.