Les
Nations-Unies opposées à une 3e transition en Centrafrique
mercredi
9 septembre 2015 12:26 - radiondekeluka.org
Le secrétaire général adjoint aux
opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous, n'est
pas passé par quatre chemins pour dire non à un nouveau report du calendrier
électoral en République Centrafricaine. Alors que le pays s’achemine vers un
nouveau report des élections législatives et présidentielle, dont le premier
tour est prévu au 18 octobre 2015, la communauté internationale oppose une fin
de non recevoir.
«
Nous sommes clairement sur la dernière ligne droite. Ces élections doivent se
tenir à bonne date, avant la fin de l’année et correctement », a martelé
Hervé Ladsous à l'occasion de la conférence de presse qu'il a animée hier
mardi à Bangui.
Selon
l'onusien, « les autorités de transition, y compris au sommet, ont donné
l’assurance que ces échéances seront tenues ». Les questions liées au
projet de Constitution et à la participation des réfugiés au vote étant
résolues, Hervé Ladsous a déclaré « qu’il n’y aura pas de troisième
transition ». L'envoyé spécial de Ban Ki-moon a rappelé
l’existence d’un calendrier confirmé par la Médiation, les pays de la région et
les autorités du Conseil de sécurité qui prévoit la fin de la transition le 30
décembre 2015.
La
décision d'Hervé Ladsous vient mettre un terme à la proposition faite par
certains acteurs politiques qui demandent le report de ces scrutins au motif que
les conditions financières, matérielles et sécuritaires rendent impossible le
respect de l’actuel calendrier électoral.
Du
côté de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), le président Dieudonné
Kombo-Yaya, a annoncé un glissement de la date initiale des élections sans
pour autant donner une date précise. Hervé Ladsous et sa suite ont eu une
séance de travail ce 8 septembre avec les responsables de l’ANE, avant de
visiter le Centre de Traitement des Données des Élections.
Le
secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix a
annoncé l’octroi à l’ANE d’une enveloppe de 1 million de dollar (587.904.000
francs CFA) de la part du Fonds de la consolidation de la paix des Nations
Unies, en appui au processus électoral.
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CENTRAFRIQUE
: LES NATIONS-UNIES DISENT NON A LA 3ème TRANSITION
Publié
par CENTRAFRIQUE LIBRE le 09
sept 2015
Les
Nations-Unies sont opposées à l’idée d’une troisième transition avancée depuis
quelques jours par une frange de la classe politique centrafricaine.
L’opposition ç cette troisième transition est annoncée par le secrétaire général
adjoint chargé des Nations Unies, Hervé Ladssous en visite à Bangui.
Le
secrétaire général adjoint a fait cette déclaration après avoir rencontré les
principales autorités de la transition qui, selon lui, ont assuré de la tenue
des élections aux dates prévues. « Depuis un certain temps, des
politiques caressent l’idée d’une troisième transition en Centrafrique, mais il
n’en sera pas question. La transition doit prendre fin d’ici le 31 décembre et
les élections se tiendront aux bonnes dates » a confié Hervé
Ladssous, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, mardi avant de quitter
la République Centrafricaine.
Pour
le diplomate onusien, la transition ne doit pas être tirée en longueur assez
longuement car, selon lui, une nouvelle prorogation n’abrogerait pas la
souffrance du peuple centrafricain. La déclaration de Hervé Ladssous n’a pas été
ambiguë. Les Nations-Unies sont contre l’idée d’une troisième transition en
Centrafrique et pour les élections avant la fin de l’année.
Un
cadre de la Minusca a confié à Centrafrique Libre
que « l’objectif est de tenir les élections avant la fin
officielle de la transition qui interviendra en décembre. Même s’il faut faire
des retouches sur le chronogramme électoral initial, ce qu’il faut savoir, c’est
ce que ces retouches ne pourront pas amener à ce que nous ayons les élections
après décembre. Tout doit se faire avant fin décembre pour permettre à la
République Centrafricaine de retrouver l’ordre constitutionnel en
2016 ».
Rappelons
qu’une cinquantaine de partis, associations et personnalités politiques
indépendantes ont le samedi 05 signé un document commun dans lequel, ils ont
indiqué que les élections étaient intenables entre octobre et novembre 2015.
Ceux-ci réclament une nouvelle transition pour permettre à la République
Centrafricaine de mieux préparer les élections. Ce groupe appelle à la refonte
de toutes les institutions de la transition après 30 décembre 2015. La
déclaration de Hervé Ladssous, des Nations-Unies sonne comme une réponse à ces
partis, associations et personnalités politiques indépendantes.
Diane
LIGANGUE
Centrafrique
: suite aux violences, l'ONU annonce la création d'une zone sans armes à
Bambari
french.xinhuanet.com
- 2015-09-09 09:00:40
NEW
YORK (Nations Unies), 8 septembre (Xinhua) -- A l'issue d'une visite de trois
jours en République centrafricaine, le Secrétaire général adjoint des Nations
Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a annoncé mardi
l'établissement d'une zone sans armes dans la ville de Bambari, où des
affrontements meurtriers entre milices rivales ont forcé plusieurs milliers de
personnes à fuir leur domicile au cours des dernières
semaines.
"Dans
le cadre de notre mandat, dont l'élément central est la protection des civils,
nous avons pris aujourd'hui la décision d'établir à Bambari une zone sans armes.
Ceci pour protéger les civils, assurer leur intégrité physique, permettre la
libre circulation des populations, mais aussi garantir l'accès des travailleurs
humanitaires aux populations vulnérables", a déclaré M. Ladsous lors d'une
conférence de presse dans la capitale Bangui.
"Cette
zone sans armes prendra effet aujourd'hui à 17 heures. Nous allons veillez à ce
que cette mesure soit appliquée", a ajouté le secrétaire général adjoint, qui
s'était lui-même rendu à Bambari au cours de sa visite, selon un communiqué de
l'ONU.
Des
violences entre milices rivales sont en effet survenues au cours des dernières
semaines suite à un regain de tensions intercommunautaires dans cette ville du
sud de la République centrafricaine, après qu'un Musulman de 19 ans aurait été
tué et décapité par des combattants anti-Balaka, donnant lieu à des représailles
sanglantes.
M.
Ladsous a pu constater lors de sa visite de la ville le sentiment d'exaspération
de la population locale face à ces violences.
"Je
leur dit très clairement, et je leur ai dit : aux groupes armés qui ne
s'alignent pas du côté de la paix, vous allez vous exposer à des sanctions. Vous
serez amené à en payer le prix un jour", a affirmé le secrétaire général
adjoint.
M.
Ladsous a par ailleurs salué la nette amélioration de la situation à Bangui,
avant d'insister sur la nécessité d'accompagner les autorités de la transition
dans le bon déroulement des futures échéances électorales en République
centrafricaine.
"Nous
sommes clairement sur la dernière ligne droite. Ces élections doivent se tenir à
bonne date, avant la fin de l'année et correctement", a-t-il déclaré, insistant
sur le fait qu'il n'y aurait pas de troisième transition.