Centrafrique:
Joseph Yakété, un candidat pour un changement des hommes et des
pratiques
De.Alain
Nzilo - Bangui, C.N.C (Corbeau
News Centrafrique), 13-11-2015
Joseph
Yakété, un candidat pour un changement des hommes et des
pratiques
Mercredi
11 novembre 2015, au Complexe sportif 20000 Places à Bangui, M. Joseph Yakété
s’est déclaré candidat à la prochaine présidentielle en RCA. Il a placé son
combat sous le signe d’un « vrai changement » pour un Centrafrique développé et
prospère où il fera beau vivre, malgré la situation
actuelle.
Le
vrai changement. C’est du moins ce que le candidat à la prochaine présidentielle
Joseph Yakété, qui n’est pas à confondre avec le défunt Lévy Yakité, a prôné
pour se démarquer de la cinquantaine de candidats déjà annoncée pour cette
élection. « Beaucoup diront que ‘’ce sont les mêmes discours ; nous avons déjà
entendu cela’’. Mais, je veux dire ceci : l’heure n’est plus au mensonge au
peuple centrafricain ! L’heure n’est plus à la répétition de ce qui a échoué
dans le passé ! L’heure est aux idées nouvelles ; l’heure est aux hommes
nouveaux ; l’heure est au changement, notamment le changement des habitudes et
des pratiques au sommet de l’Etat centrafricain. Il faut une nouvelle génération
d’hommes politiques centrafricains ; car, nulle part est écrit qu’il y a une
génération sacrifiée » a tenu à préciser au préalable Joseph
Kakété.
Au
fait, pour trouver les solutions adaptées à la situation que traverse la RCA
depuis plusieurs décennies, le candidat Joseph Yakété donne un exercice au
peuple centrafricain de se pose les questions suivantes : « Qu’est-ce que nous
avons fait de cette terre d’accueil de Zo kwé zo ? Qu’avons-nous fait de ce pays
aux nombreuses richesses naturelles répandues sur toute l’étendue du territoire
national ? Qu’avons-nous fait de notre sous-sol riche en minerais, en pierres et
en métaux précieux ? Qu’avons-nous fait de cette terre arable et fertile qui
permettait une agriculture abondante ? Qu’est-ce que nous avons fait de nos
forêts vierges aux essences précieuses tant convoitées par le monde entier ?
Qu’est-ce que nous avons fait de notre Etat ? Qu’avons-nous fait de nos
institutions politiques, administratives, judiciaires ? Qu’avons-nous fait de
notre armée ? Qu’est-ce que nous avons fait de nos populations qui ne demandent
qu’à vivre en paix dans leurs villages ? »
Tout
naturellement, les réponses à ces questions légitimes donneront au peuple la
précision dont le pays a besoin pour son plein
épanouissement.
Qu’à
cela ne tienne, de l’avis de Yakété, les différents régimes qui se sont succédé
se sont appuyés sur un système de contrôle tribalo-familial des institutions de
l’Etat. Cela ne pouvait pas s’accommoder d’un système de développement dans tous
les secteurs de la vie nationale. En plus, l’inertie, l’indécision, le manque de
planification ont abouti à une déliquescence des forces de défense et de
sécurité, entrainant dans son sillage, les déséquilibres politiques, ethniques
et confessionnels sur l’ensemble du pays.
Devant
cette situation, Joseph Yakété, en sa qualité de membre de l’Union de gauche
centrafricaine pour la présidentielle (UGCP) – entité regroupant 16 partis
politiques, a dévoilé en mi-mot, les grands chantiers qu’il projette de mettre
en œuvre, une fois élu président de la République.
«
Nous allons tous ensemble rétablir dans ce pays, un Etat de droit ; nous allons
réformer profondément les institutions politiques, administratives et
judiciaires ; nous allons donner l’exemple de la bonne gouvernance et de la
démocratie au sens moderne du terme ; nous allons donner un vrai élan à
l’économie du pays et la relever sur les rails des grands échanges ; nous allons
mettre fin aux inégalités économiques et sociales qui sont les causes des
tensions permanentes intercommunautaires ; tout cela passe par la justice
sociale et la solidarité nationale ; nous allons investir dans l’éducation
nationale pour redonner aux jeunes leur place dans la société pour les faire
participer, quelles que soient leurs origines sociales, leurs ethnies, leurs
confessions religieuses sur la seule base de la compétence ; nous allons
reconstruire avec nos partenaires privilégiés et la communauté internationale,
une armée centrafricaine digne de ce nom pour protéger le peuple et le
territoire de façon durable ; nous allons investir en partenariat avec les pays
amis dans la modernisation de l’agriculture afin de pouvoir améliorer la
quantité et la qualité de nos produits et de les rendre compétitifs au niveau
sous-régional et régional ; nous allons investir en partenariat avec les pays
amis dans le transport et la communication. La liste des réformes est longue, il
s’agit de rebâtir une Nation. » a-t-il déclaré.
Pour
Joseph Yakété, les centrafricains n’ont pas d’excuse devant l’histoire, si ce
n’est de prendre courageusement leurs responsabilités respectives afin d’assurer
leur destin commun. « Aujourd’hui plus que jamais, nous nous devons de répondre
de la manière la plus exacte, de la manière la plus honnête, de la manière la
plus claire à toutes les interrogations soulevées ci-haut et d’y apporter des
réponses adaptées dans la vérité pour le devenir de notre pays. » a-t-il noté.
Histoire pour Yakété, de mobiliser le peuple centrafricain autour des idées
fortes incarnées par sa candidature.
Joseph
Yakété, un candidat pour un changement des hommes et des pratiques Bangui,
Mercredi 11 novembre 2015, au Complexe sportif 20000 Places à Bangui (Corbeau
News Centrafrique)