L’ONU
s’apprête à renforcer la gendarmerie et la police centrafricaines au détriment
des FACA. La question des FACA non prioritaire est en phase d’« ethnisation »
___________________________
I)
L’ONU s’apprête à renforcer la gendarmerie et la police centrafricaines au
détriment des FACA.
PAR NAÏM-KAÉLIN
ZAMANE, Centrafrique-presse. LE 7 NOVEMBRE 2015
Dans un communiqué de presse publié le 06 novembre, la mission onusienne en Centrafricaine dit mettre la priorité sur le renforcement des forces de sécurité intérieures. Le réarmement des Faca devrait s’intégrer dans la grande réforme du secteur de sécurité, estimant que la crise centrafricaine ne met pas en exergue une force extérieure qui attaquerait un pouvoir établi mais plutôt des problèmes d’ordre intérieur. Cette prise de position rejoint celle prise au courant de ce mois par le Chargé d’Affaire des Etats-Unis, David Brown qui trouvait que le problème en Centrafrique est le maintien de l’ordre public, principal domaine d’action des gendarmes et des policiers.
C’est
Parfait Onanga-Onyanga qui a estimé que « la priorité
actuelle est le renforcement des forces de sécurité intérieure (FSI)
centrafricaines pour répondre aux défis sécuritaires actuels, tout en précisant
que la question des Forces armées centrafricaines (FACA) devra se faire dans le
cadre de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) dans le
pays ».
Le
communiqué mentionne que prioriser les forces de sécurité intérieure est
également le souci des autorités centrafricaines. D’après ces
dernières, « les difficultés auxquelles le pays fait face
aujourd’hui sont des difficultés de sécurité
intérieure ».
La
collaboration avec les forces de sécurité intérieure est un dossier en marche
car selon Parfait Onanga, des discussions techniques ont été déjà
engagées avec les forces de sécurité intérieure sur «cette
collaboration gendarmerie/police pour répondre à ce besoin de sécurisation de la
ville de Bangui».
N’étant
pas prioritaires, « les FACA doivent d’abord se
transformer en une force républicaine, ethniquement équilibrée,
respectueuse des droits de l’Homme avant d’être
réhabilitée. »
La
déclaration du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et
Chef de la Minusca fait corps non seulement avec les propos de David
Brown mais aussi elle satisfait le Front Populaire pour la Renaissance de
Centrafrique, FPRC, faction ex-séléka de Nourredine qui s’opposait au
réarmement des FACA. Au lieu du réarmement des Faca, le FPRC proposait dans un
communiqué de presse du 04 novembre la réforme complète du secteur de
sécurité.
___________________________________________
II)
PROTOCOLE D’INTERVIEW DE M. PARFAIT ONANGA-ONYANGA REPRESENTANT DE LA MINUSCA
QUI SE MOQUE DES CENTRAFRICAINS
Publié
par CENTRAFRIQUE LIBRE le 08
novembre 2015
« Les
FACA doivent d’abord se transformer en une force républicaine, ethniquement
équilibrée, respectueuse des droits de l’homme avant d’être réhabilitée »
dixit Parfait Onanga-Anyanga repêché du Burundi et patron de la
MINUSCA.
C’est
seulement en Centrafrique qu’on peut écouter un tel refrain. Les
centrafricains auront tout vu, auront tout entendu et s’ils ne font
pas attention, ils finiront par perdre leur pays au profit des étrangers
qui continuent de les envahir.
M.
Onanga à défaut d’exercer librement mon métier dans mon pays comme je
l’ai toujours souhaité et de vous avoir en face, car n’étant pas un griot, ni un
journaliste gombo qui vais mentir au peuple pour plaire aux écervelés, immatures
et inconscients des politicards centrafricains qui cautionnent le massacre de
leur peuple et encouragent les occidentaux à diviser leur pays pour des intérêts
égoïstes et matériels, je vous prierai de répondre à mes
questions.
1/
Bonjour M. Parfait Onanga-Anyanga, vous venez à peine de prendre la tête
de la MINUSCA après l’échec du collecteur de diamants Babacar Gueye et
pourtant vous avez déjà enregistré un lourd bilan : 100 morts, 400
blessés, 200 maisons appartenant majoritairement aux chrétiens incendiées,
et détruites dans le 5è, le 3è, et à Bimbo III. Pourquoi ne pas faire appel aux
éléments des FACA qui sont payés à ne rien faire pour vous aider à sécuriser ce
pays ?
2/On
dit que la voix du peuple est la voix de Dieu. 95% des centrafricains exposés à
la nébuleuse Séléka et aux capricieux Balaka réclament les FACA pour leur
protection après votre cuisant échec à ramener la paix dans leur pays. Il n y
a-t-il pas encore eu assez de morts pour que vous
réagissiez ?
3/
Avez-vous déjà vu en Afrique une force armée ethniquement équilibrée ? La
RCA est –elle devenue un théâtre d’expérimentation du
néo-colonialisme ?
4/Les
soldats de la Sangaris qui ont appâté des gamins centrafricains affamés avec des
biscuits, du chocolat, des boites de conserve contre des agressions sexuelles et
des fellations sont-ils respectueux des droits de l’homme ? Êtes vous pour
le tourisme sexuel des forces internationales ou pour la protection de tous les
centrafricains?
5/
M. Onanga pouvez-vous nous expliquer pourquoi le KM5 n’a jamais été
désarmé depuis le début de cette grande crise ?
6/
Que dites-vous à la majorité des centrafricains qui regrettent d’avoir fait
appel à l’ONU qui continue de jouer son rôle néfaste de pompier et de pyromane
dans leur pays?
7/
Vous dites que la RCA ne fait pas face à une menace extérieure, ce qui veut dire
que vous avez épousé la thèse selon laquelle le costume de la RCA est trop grand
pour ses 4,5 millions de d’habitants et qu’ils faillent encourager l’entrée en
masse des mercenaires drogués tchadiens, soudanais, des peuhls et des nigériens
rejetés dans leur pays d’origine pour ensuite la morcelée
?
8/
Que répondez-vous au nouveau ministre de la Défense M. Bindoumi qui a
déclaré que l’embargo sur les armes ne concerne pas les Forces Armées
Centrafricaines mais plutôt les soldats de la coalition Séléka qui à leur
arrivée au pouvoir étaient composés à 80% des
mercenaires ?
9/
Comment expliquer aux centrafricains et au monde que vous êtes armé jusqu’aux
dents avec vos 12000 hommes sans compter la présence massive de vos
cousins de la Sangaris, mais que vous avez laissé des mercenaires tuer et
détruire une centaine de maison dans le 3è, 5è et à Bimbo III. N’êtes-vous pas
en train de programmer une guerre civile en RCA à la demande de vos maîtres
occidentaux ?
10/
Les villes de Kouango,Ippy, Ndassima, Sam Ouandja sont administrées par des
mercenaires Séléka, peulhs nigériens ; des mercenaires tchado-soudanais
sans compter celles du nord- est comme M’Baïbokoum, Bétoko, Markounda, du nord
comme Kabo, Moyen Sido dont les habitants chrétiens errent en brousse. N’est pas
là une preuve d’une menace d’annexion de la RCA par des
étrangers ?
Wilfried
Maurice SEBIRO